Un chalenge pour Fadela Amara
La Franco-Algérienne Fadéla Amara, secrétaire d’Etat chargée de la Politique de la ville, sera demain à Alger pour une visite officielle au cours de laquelle elle devrait être reçue par le ministre de l’Environnement, M. Chérif Rahmani, selon un communiqué des services de communication de l’ambassade de France. On apprend également qu’au terme de cette visite, l’envoyée officielle de la France animera une conférence de presse.
A la veille du premier remaniement lourd en France où Borloo fait figure de premier favori à Matignon, beaucoup de questions peuvent se poser sur la nature de cette visite. La Franco-Algérienne a-t-elle été appelée à relever un quelconque challenge vis-à-vis des Algériens en contrepartie d’un poste conséquent dans le prochain «gouvernement Borloo» ?
Depuis sa nomination au gouvernement Fillon, cette fille d’immigré algérien a toujours adopté des positions similaires aux propos des voix officielles algériennes concernant les quelques différends d’histoire. Des sujets qui ont fait polémique.
En visite officielle en Algérie, en 2007, Fadéla Amara déclarait lors d’une conférence de presse à Alger : «Personnellement, je ne suis ni pour l’oubli ni pour la repentance. Je souhaite que la France reconnaisse qu’en Algérie des exactions ont été commises.»
Au même moment, à Paris, Mourad Medelci affirmait, concernant la repentance, qu’il «fallait laisser faire le temps» tout en orientant les intérêts de l’Algérie sur les investissements et la libre circulation des personnes entre les deux pays.
Trois ans après, comprenant l’enjeu et l’intérêt de la vision algérienne, le prochain gouvernement français a-t-il finalement décidé de tourner la page des «va-t-en-guerre» à la Kouchner et d’aller de l’avant ?
La France l’a bien fait avec la Chine. Une rivale de taille dans le continent africain.
La France, en crise, qui a reçu dernièrement le président chinois, voudrait bien brader un peu de ses Lumières pour sauver sa peau.
Fadéla Amara, cette enfant d’immigré qui connaît les quartiers et les souffrances de la communauté algérienne en France sur le bout des doigts, ne serait-elle pas dans ce cas l’interprétation d’une reconnaissance française et la promesse d’un autre pas vers l’avant ?
On en saura un peu plus demain.
Samir Méhalla jeune independant
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