par Kamel Daoud, Le Quotidien d'Oran
C'est dire que la situation est sans issue et cela fait peur aux Algériens qui ne veulent pas de morts pour rien. Les réformes, la révolution, le changement et des ministres de moins de 50 ans, sont urgents mais les urgences ne semblent pas être les mêmes pour tous. Là où le peuple veut la levée de l'état d'urgence, une justice indépendante, une télévision libre, le droit de marcher et de parler et de créer et d'entreprendre, le Pouvoir répond par le sucre, puis la semoule, puis la suspension des retraits de permis puis un changement de ministres avec les mêmes ministres qui ne changent pas. Deux pays dont l'un qui n'existe pas et l'autre qui n'existe plus. Peut-on changer à 78 ans ? Non. Ni d'âge, ni de vision. Il y a urgence et cela est possible de changer ce pays sans le détruire. Pour quelque temps. Après, cela sera trop tard.
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