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Le sous-secrétaire d’Etat adjoint chargé des Affaires politiques, William J. Burns, arrivera aujourd’hui à Alger pour une visite de deux jours. Il s’entretiendra avec des représentants du gouvernement et des membres de la société civile. En outre, M.Burns discutera des programmes des Etats-Unis qui visent à soutenir le développement économique et les organisations de la société civile. Dans cette perspective, M.Burns animera, demain matin au siège de l’ambassade des Etats-Unis à Alger, une table ronde sur les relations politiques algéro-américaines. Alger constitue la troisième escale de M.Burns après l’Egypte et la Tunisie où il s’était rendu les 23 et 24 février derniers. Cette tournée du responsable américain intervient au moment où les régions du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord vivent une situation des plus extraordinaires dans leur histoire. En effet, la Tunisie passe une phase de mutation politique et ambitionne de devenir l’étalon de la démocratie en Afrique du Nord après le ratage de l’expérience démocratique algérienne entamée en 1988. Considérée jusque-là comme une chasse gardée de la France, la Tunisie d’après Ben-Ali semble plus en phase avec les Etats-Unis. Aussi, cette visite de M.Burns a lieu quelques jours après celle des deux sénateurs John McCain et Joseph Lieberman. Cela au moment où la diplomatie française multiplie les maladresses. Après la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot Marie, c’était à l’ambassadeur de la France sur place qui s’est emporter contre une journaliste qui l’interrogeait, suscitante par cette maladresse, le courroux des Tunisiens. L’Egypte qui s’est débarrassée de son président Hosni Moubarak vit elle aussi une période transitoire incertaine et dont l’issue dessinera la nouvelle carte géostratégique de tout le Moyen-Orient. L’Algérie multiplie des mesures d’encouragement et d’apaisement en faveur de la jeunesse. Et enfin, le périple de M.Burns coïncide avec le génocide libyen où le guide El Gueddafi a décidé de faire la guerre à son peuple. Durant ce périple, le responsable américain, qui a été déjà ambassadeur en Jordanie s’informera auprès des responsables locaux sur les bouleversements inattendus qui marquent cette région.
L'Expression
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