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L’Algérie face aux nouvelles révolutions colorées

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  • L’Algérie face aux nouvelles révolutions colorées

    Par: Kaci Haider

    Les dernières déclarations de M. Abdelkader Messahel , ministre délégué des affaires maghrébines et africaines, illustrent parfaitement la marche à suivre par rapport aux évènements de ces derniers mois , d’une part la réaffirmation de la souveraineté des États arabes vis à vis de la Communauté Internationale et d’autre part la volonté de régler pacifiquement les questions sociales inhérentes à ces situations.

    Un petit flashback s’impose, retour en janvier 2011, avec la « révolution de jasmin » , suite à l’immolation et au décès de Tarek dit « Mohamed » Bouazizi; le peuple tunisien sort dans la rue pour conspuer violemment le président Ben Ali et venir à bout d’un système où la corruption était flagrante, une révolution qui s’est vite vue récupérée par les agents des « Think Tank » occidentalistes, après moult bévues diplomatiques de la part de certaines personnalités politiques européennes, dont Michèle Aliot Marie.

    Il est important de noter cette subtile récupération politique, car nous allons en voir le résultat tout au long de ce vaste processus de déstabilisation du monde arabe, qui a pour but, à la fois implicite et explicite, de vouloir constituer le projet de Grand Moyen Orient.
    Quelle position doit adopter l’Algérie face à ce nouveau concept qui, comme en Libye, n’a de démocratique que le nom et que les oligarchies occidentales veulent « diplomatiquement » nous imposer ?
    Au fil du temps, les gardiens de la bien-pensence veulent à tout prix nous faire croire que la terminologie « tiers mondiste et anti-impérialiste » arabe est passée de mode, et qu’elle doit changer, tout ça pour que l’on ne puisse plus désigner son adversaire, et au pire, son ennemi.

    Ce mot d’ordre qui consiste à changer de lexique a si bien fonctionné qu’aujourd’hui au sein des pays arabes même existe une sorte d’intelligentsia complètement acquise.
    Est-ce que la résultante de toute cette opération serait l’isolement de l’Algérie ? Vu que les états arabes proches de l’Algérie , les plus à même de connaitre un développement socio-économique et une stabilité sont en train de s’écrouler sous de bien subites « révolutions »…
    Aujourd’hui le monde médiatique dit « libre » agit avec un modus operandi similaire pour toute campagne de guerre, d’ailleurs le journaliste et historien belge Michel Collon explique très bien les différentes étapes de la guerre psychologique menée par les médias:

    Règle n° 1. Cacher les intérêts.
    La règle la plus fondamentale de la propagande de guerre, c’est de cacher que ces guerres sont menées pour des intérêts économiques bien précis, ceux des multinationales. Qu’il s’agisse de contrôler les matières premières stratégiques ou les routes du pétrole et du gaz, qu’il s’agisse d’ouvrir les marchés et de briser les États trop indépendants, qu’il s’agisse de détruire tout pays pouvant représenter une alternative au système, les guerres sont toujours économiques en définitive. Jamais humanitaires. Pourtant, à chaque fois, c’est le contraire qu’on raconte à l’opinion.

    La première guerre contre l’Irak a été présentée à l’époque comme une guerre pour faire respecter le droit international. Alors que les véritables objectifs, exprimés dans divers documents – même pas internes – du régime US étaient :

    1. Abattre un régime qui appelait les pays arabes à s’unir pour résister à Israël et aux États-Unis.
    2. Garder le contrôle sur l’ensemble du pétrole du Moyen-Orient.
    3. Installer des bases militaires dans une Arabie saoudite déjà réticente. Il est très instructif, et cocasse, de relire aujourd’hui les nobles déclarations faites à l’époque par la presse européenne européenne sur les nobles motivations de la première guerre du Golfe.
    De tout cela, zéro bilan.

    Les diverses guerres contre la Yougoslavie ont été présentées comme des guerres humanitaires. Alors que, selon leurs propres documents, que chacun pouvait consulter, les puissances occidentales avaient décidé d’abattre une économie trop indépendante face aux multinationales, avec d’importants droits sociaux pour les travailleurs. Le vrai but était de contrôler les routes stratégiques des Balkans (le Danube et les pipe-lines en projet), d’installer des bases militaires (donc de soumettre la forte armée yougoslave) et de coloniser économiquement ce pays. Actuellement, de nombreuses informations sur place confirment une colonisation éhontée par les multinationales dont US Steel, le pillage des richesses du pays, la misère croissante qui s’ensuit pour la population. Mais tout cela reste soigneusement caché à l’opinion internationale.

    Tout comme les souffrances des populations dans les divers autres pays recolonisés.
    L’invasion de l’Afghanistan a été présentée comme une lutte anti-terroriste, puis comme une lutte d’émancipation démocratique et sociale. Alors que, là aussi, des documents US parfaitement consultables révélaient de quoi il s’agissait.
    1. Construire un pipe-line stratégique permettant de contrôler l’approvisionnement de tout le sud de l’Asie, continent décisif pour la guerre économique du 21ème siècle.
    2. Etablir des bases militaires US au centre de l’Asie.
    3. Affaiblir tous les « rivaux » possibles sur ce continent – la Russie, l’Iran et surtout la Chine – et les empêcher de s’allier.

    On pourrait analyser pareillement comment on nous cache soigneusement les véritables enjeux économiques et stratégiques des guerres en cours ou à venir : Colombie, Congo, Cuba, Corée… Bref, le tabou fondamental des médias, c’est l’interdiction de montrer que chaque guerre sert toujours des multinationales bien précises. Que la guerre est la conséquence d’un système économique qui impose littéralement aux multinationales de dominer le monde et de le piller pour empêcher ses rivaux de le faire.

    Règle N°2. Diaboliser.
    Chaque grande guerre commence par un grand médiamensonge qui sert à faire basculer l’opinion pour qu’elle se range derrière ses gouvernants.
    - En 1965, les Etats-Unis déclenchent la guerre du Vietnam en inventant de toutes pièces une attaque vietnamienne contre deux de leurs navires (incident « de la baie du Tonkin »).
    - Contre Grenade, en 83, ils inventent une menace terroriste (déjà !) qui viserait les USA.

    - La première agression contre l’Irak, en 1991, est « justifiée » par un prétendu vol de couveuses dans une maternité de Koweït City. Médiamensonge fabriqué de toutes pièces par la firme US de relations publiques Hill & Knowlton.

    - De même, l’intervention de l’Otan en Bosnie (95) sera « justifiée » par des récits truqués de « camps d’extermination » et des bombardements de civils à Sarajevo, attribués aux Serbes. Les enquêtes ultérieures (tenues secrètes) montreront pourtant que les auteurs étaient en fait les propres alliés de l’Otan.

    - Début 99, l’attaque contre la Yougoslavie sera « justifiée » par une autre mise en scène : un prétendu « massacre de civils » à Racak (Kosovo). En réalité, un combat entre deux armées, provoqué par les séparatistes de l’UCK. Ceux que les responsables US qualifiaient de « terroristes » au début 98 et de « combattants de la liberté » quelques mois plus tard.

    - La guerre contre l’Afghanistan ? Plus fort encore, avec les attentats du 11 septembre. Sur lesquels toute enquête sérieuse et indépendante sera étouffée, pendant que les faucons de l’administration Bush se précipiteront pour faire passer des plans d’agression, préparés depuis longtemps, contre l’Afghanistan, l’Irak et quelques autres.

    Chaque grande guerre commence par un médiamensonge de ce type : des images atroces prouvant que l’adversaire est un monstre et que nous devons intervenir pour une « juste cause ».

    Pour qu’un tel médiamensonge fonctionne bien, plusieurs conditions sont nécessaires : 1. Des images épouvantables. Truquées si nécessaire. 2. Les marteler plusieurs jours, puis prolonger par des rappels fréquents. 3. Monopoliser les médias, exclure la version de l’autre camp. 4. Ecarter les critiques, en tout cas jusqu’au moment où il sera trop tard. 5. Qualifier de « complices », voire de « révisionnistes » ceux qui mettent en doute ces médiamensonges.


    .à suivre
    Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

  • #2
    suite et fin

    Règle N° 3. Pas d’Histoire !
    Dans tous les grands conflits de ces dernières années, les médias occidentaux ont caché à l’opinion les données historiques et géographiques essentielles pour comprendre la situation des régions stratégiques concernées.

    En 1990, on nous présente l’occupation du Koweït par l’Irak (qu’il ne s’agit pas ici de justifier ou d’analyser) comme une « invasion étrangère ». On « oublie » de dire que le Koweït avait toujours été une province de l’Irak, qu’il en a été séparé en 1916 seulement par les colonialistes britanniques dans le but explicite d’affaiblir l’Irak et de garder le contrôle de la région, qu’aucun pays arabe n’a jamais reconnu cette « indépendance », et enfin que le Koweït est juste une marionnette permettant aux Etats-Unis de confisquer les revenus du pétrole.

    En 1991, en Yougoslavie, on nous présente comme de gentils démocrates « victimes » deux dirigeants extrémistes, racistes et provocateurs, que l’Allemagne a armés avant la guerre : le Croate Franjo Tudjman et le Bosniaque Alia Izetbegovic. En cachant qu’ils renouent avec le plus sinistre passé de la Yougoslavie : le génocide anti-serbe, anti-juif et anti-rom de 41-45. On présente aussi les populations serbes de Bosnie comme des envahisseurs alors qu’elles y vivaient depuis des siècles.

    En 1993, on nous présente l’intervention occidentale en Somalie comme « humanitaire » en cachant soigneusement que des sociétés US ont acheté le sous-sol pétrolifère de ce pays. Et que Washington entend contrôler cette région stratégique de la « Corne de l’Afrique » ainsi que les routes de l’Océan Indien.

    En 1994, on nous présente le génocide rwandais en faisant silence sur l’histoire de la colonisation belge et française. Laquelle avait délibérément organisé le racisme entre Hutus et Tutsis pour mieux les diviser.

    En 1999, on nous présente le Kosovo comme une terre envahie par les Serbes. On nous parle de « 90% d’Albanais, 10% de Serbes ». Passant sous silence la forte diminution du nombre des Serbes lors du génocide commis dans cette province durant la Seconde Guerre mondiale, puis durant l’administration albanaise de la province (années 80). On escamote aussi l’existence au Kosovo de nombreuses minorités (Roms, Juifs, Turcs, Musulmans, Gorans, etc…). Minorités dont « nos amis » de l’UCK avaient programmé le nettoyage ethnique, qu’ils réalisent aujourd’hui sous les yeux et avec la bénédiction de l’Otan.


    En 2001, on crie haro sur les talibans, régime certes peu défendable. Mais qui les a amenés au pouvoir ?

    Qui les a protégés des critiques des organisations des droits de l’homme afin de pouvoir construire avec eux un juteux pipeline transcontinental ?

    Et surtout, au départ, qui a utilisé le terrorisme de Ben Laden pour renverser le seul gouvernement progressiste qui avait émancipé la paysannerie et les femmes ?

    Qui a ainsi rétabli la pire terreur fanatique en Afghanistan ?

    Qui, sinon les Etats-Unis ?

    De tout ceci, le public ne sera guère informé. Ou trop tard.

    La règle est simple. Occulter le passé permet d’empêcher le public de comprendre l’histoire des problèmes locaux. Et permet de diaboliser à sa guise un des protagonistes. Comme par hasard, toujours celui qui résiste aux visées néocoloniales des grandes puissances.

    Règle N° 4. Organiser l’amnésie.

    Lorsqu’une grande puissance occidentale prépare ou déclenche une guerre, ne serait-ce pas le moment de rappeler les grands médiamensonges des guerres précédentes ?

    D’apprendre à déchiffrer les informations transmises par des états-majors ô combien intéressés ?

    Cela s’est-il produit à l’occasion des diverses guerres des années 90 ?Jamais.

    A chaque fois, la nouvelle guerre devient la « guerre juste », plus blanche encore que les précédentes, et ce n’est pas le moment de semer le doute.

    Les débats seront pour plus tard. Ou jamais ?
    Un cas flagrant : récemment, un super-menteur a été pris la main dans le sac, en flagrant délit de médiamensonge.
    Alastair Campbell, chef de la « communication » de Tony Blair, a dû démissionner quand la BBC a révélé qu’il avait truqué les informations sur les prétendues armes de destruction massive.
    Ceci a-t-il provoqué un débat sur les précédents exploits du dit Campbell ? N’aurait-il pas été intéressant d’expliquer que toute notre information sur le Kosovo avait été concoctée par ce même Campbell ?
    Que cela méritait certainement un bilan et une réévaluation de l’information donnée sur la guerre contre la Yougoslavie ?
    Il n’en a rien été.

    Pour finir, nous savons aujourd’hui que la « révolution du Nil « était tout sauf spontanée , car préparée de longue date par des autoproclamés » activistes démocrates formés aux techniques de la lutte non violente » qui ont utilisés 70000 contact sur Facebook et autant sur Twitter pour arriver à leur but.

    Connaissant les liens étroits liant Facebook et autres réseaux sociaux à la centrale d’Intelligence américaine, nous pouvons , sans extrapoler, penser que cette politique va être appliquée à tous les pays de la sphère arabo-musulmane qui ont le tort de mener leur propre politique
    Ce n’est pas parce qu’on a des idées fondées sur la religion qu’on est terroriste, et ce n’est pas parce qu’on se prétend moderniste ou démocrate qu’on ne l’est pas. Mahiou FFS assassiné le 4/11/1994

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    • #3
      "one two me, I'm not a tyrant but I say all the World, EVERYWHERE, the same future, the same way, the same life, for all People"...

      à partir de là habituellement, les révoltes se joignent à leurs récoltes, d'une origine à leurs sources bien que parfois il existe tout autant des origines à même source,...

      comme des façons égales il est entendu que le Peuple d'une terre, d'un état, d'une circonstance, soit le fruit circonspect et l'âme circonscriptible des sens multiples et divers propre à L'Humanité et forte en L'Egalité, aussi, la ou les perspectives humaines, d'où quelles puissent émanées, sont parfois des sens de l'outrage d'une ou des Civilités un peu comme l'orage se passe à l'horizon des belles moissons, ainsi donc, utile de dire et d'avoir à bien regarder les sens et les valeurs et, inutile de constater les moindres et les rancoeurs comme le temps s'en vaut toujours la peine de le rappeler à sa propre évidence, à sa seule efficience, à sa même Tolérance, beaucoup disent indulgence, miséricorde ou clémence, tant mieux que toutes celles ci existent parmi des consciences ou des autres un peu moins fraternelles et penchées de leurs côtés,...

      disons modestement et à qui l'entend vraiment de cette façon colorée et "langagée", I'm yours and You're mine, no more, no half, no best, no end, just and only if all believe or think to Humanity is sharing of one tow humbleness like a delicat footbridge, thank You, Peace on You and Ali Koùm Al Salam, sarha Likoùm...

      ...Salam, merci
      Dernière modification par nedjmala, 10 avril 2011, 14h06. Motif: partout...
      ...Rester Humain pour le devenir de l'Homme... K.H.R.

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