Algérie / Vers une révision de la Constitution ?
Bouteflika envisage de quitter le pouvoir en 2012
Le vent de révolte qui souffle sur le monde arabe depuis la fin 2010 risque d’écourter le troisième mandat du président algérien Abdelaziz Bouteflika.
Le vent de révolte qui souffle sur le monde arabe depuis la fin 2010 risque d’écourter le troisième mandat du président algérien Abdelaziz Bouteflika.
Alger.- Correspondance DNA
Selon un proche du chef de l’État algérien, ce dernier veut organiser sa succession et quitter le pouvoir en 2012. Pour y arriver, il compte amender la constitution avant fin 2011 afin de nommer un vice-président à qui il confiera les rênes du pays et l’organisation de présidentielles anticipées. Deux anciens chefs de gouvernement, le réformateur Mouloud Hamrouche et le candidat malheureux à la présidentielle de 2004, Ali Benflis, sont pressentis pour occuper ce poste. « M. Bouteflika penche vers Hamrouche qui a été effectivement contacté par la présidence algérienne », explique la même source.
Divergences au sein du pouvoir
Le président Bouteflika compte aussi s’adresser à la nation dans les prochains jours pour annoncer la tenue d’une conférence nationale en mai et la révision de la constitution au plus tard en novembre 2011, toujours selon la même source. « Les Américains pressent Bouteflika d’effectuer des réformes libérales pour éviter une révolte populaire. Ils ne veulent pas que l’Algérie suive le mauvais exemple de la Libye », explique cette source.
Mais la démarche du président Bouteflika ne fait pas l’unanimité au sein du pouvoir qui diverge sur la conduite des réformes politiques profondes annoncées par le chef de l’Etat le 19 mars dernier. « Le président peut partir s’il le souhaite ou n’a pas les forces nécessaires pour terminer son mandat, mais il ne peut imposer aux Algériens des changements et surtout un successeur », estime un ancien ministre qui plaide pour l’ouverture des champs médiatiques et politiques.
Le président Bouteflika a gelé la création de partis politiques et de journaux et refuse d’ouverture de l’audiovisuel au privé. Il a également bâillonné l’opposition à qui il était interdit durant plusieurs années de s’exprimer à la télévision et à la radio, contrôlées par le gouvernement. « Le président doit agréer de nouveaux partis politiques, de nouveaux journaux, autoriser la création de chaînes de télévision et de radios privées pour permettre aux Algériens de s’exprimer librement et de choisir leurs dirigeants », ajoute-t-il.
Les divergences au sommet de l’Etat bloquent l’avancée des réformes politiques profondes promises par le président Abdelaziz Bouteflika alors que la crise sociale s’aggrave de jour en jour dans le pays, avec la multiplication des rassemblements de protestation devant le siège de la présidence à Alger, et les grèves des médecins, greffiers et fonctionnaires.
DNA
Bouteflika envisage de quitter le pouvoir en 2012
Le vent de révolte qui souffle sur le monde arabe depuis la fin 2010 risque d’écourter le troisième mandat du président algérien Abdelaziz Bouteflika.
Le vent de révolte qui souffle sur le monde arabe depuis la fin 2010 risque d’écourter le troisième mandat du président algérien Abdelaziz Bouteflika.
Alger.- Correspondance DNA
Selon un proche du chef de l’État algérien, ce dernier veut organiser sa succession et quitter le pouvoir en 2012. Pour y arriver, il compte amender la constitution avant fin 2011 afin de nommer un vice-président à qui il confiera les rênes du pays et l’organisation de présidentielles anticipées. Deux anciens chefs de gouvernement, le réformateur Mouloud Hamrouche et le candidat malheureux à la présidentielle de 2004, Ali Benflis, sont pressentis pour occuper ce poste. « M. Bouteflika penche vers Hamrouche qui a été effectivement contacté par la présidence algérienne », explique la même source.
Divergences au sein du pouvoir
Le président Bouteflika compte aussi s’adresser à la nation dans les prochains jours pour annoncer la tenue d’une conférence nationale en mai et la révision de la constitution au plus tard en novembre 2011, toujours selon la même source. « Les Américains pressent Bouteflika d’effectuer des réformes libérales pour éviter une révolte populaire. Ils ne veulent pas que l’Algérie suive le mauvais exemple de la Libye », explique cette source.
Mais la démarche du président Bouteflika ne fait pas l’unanimité au sein du pouvoir qui diverge sur la conduite des réformes politiques profondes annoncées par le chef de l’Etat le 19 mars dernier. « Le président peut partir s’il le souhaite ou n’a pas les forces nécessaires pour terminer son mandat, mais il ne peut imposer aux Algériens des changements et surtout un successeur », estime un ancien ministre qui plaide pour l’ouverture des champs médiatiques et politiques.
Le président Bouteflika a gelé la création de partis politiques et de journaux et refuse d’ouverture de l’audiovisuel au privé. Il a également bâillonné l’opposition à qui il était interdit durant plusieurs années de s’exprimer à la télévision et à la radio, contrôlées par le gouvernement. « Le président doit agréer de nouveaux partis politiques, de nouveaux journaux, autoriser la création de chaînes de télévision et de radios privées pour permettre aux Algériens de s’exprimer librement et de choisir leurs dirigeants », ajoute-t-il.
Les divergences au sommet de l’Etat bloquent l’avancée des réformes politiques profondes promises par le président Abdelaziz Bouteflika alors que la crise sociale s’aggrave de jour en jour dans le pays, avec la multiplication des rassemblements de protestation devant le siège de la présidence à Alger, et les grèves des médecins, greffiers et fonctionnaires.
DNA
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