L'info la plus grave depuis l'échec de l'Emir Abdelkader

Du coup, c'est la peur, la vraie, celle qui vous fait réfléchir à changer de terre pour sauver ses propres enfants. Jamais le chroniqueur n'a lu d'information plus grave, plus tragique sur ce pays. C'est une nation qui meurt, qui se tue pendant que les propriétaires du peuple récitent des chiffres. Ce qui s'est passé dans ce lycée impose qu'un président de la république y aille, qu'un gouvernement dépose sa démission, sa ceinture, ses chaussures et rembourse la moitié des salaires encaissés. Ce n'est pas un fait divers, un accident ou un drame : c'est un pays qui se barbarise. Jamais le chroniqueur ne s'est senti aussi mal et aussi affolé face à l'obscurité.
par Kamel Daoud
Le Quotidien d'Oran .
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