Air Algérie : Des émigrés dénoncent les prix des billets d'avion

[Harrachi78]

@Aggour

Décortiquer c'est ta spécialité harrachi, je suis fadigué, vais faire une sieste, je laisse Okba 30 t'expliquer certaines choses.

Pas de problème, je peux décortiquer à la chaine aussi.

[okba30]

... bien que laissant une partie de son salaire au pays d’accueil se ramène au bled avec des milliards de devises ...

Qu'il vend plus cher que la valeur légale et qui lui permet de vivre au bled bien mieux qu'il ne vit dans le pays d’accueil, le temps quelques semaines de vacances. Du coup, le cout élevé du billet est amplement amorti.

Comme celui qui vend ses patates et son poulet à prix spéculatif, c'est humain. Tout le monde essaie de s'en sortir indemne de ce chaos organisé.
En passant, donner une valeur légale à une devise est une aberration ...

Bonne continuation de discussion, pour ma part je vais acheter du lben à Douera, parait-il il est excellent ... et avec mes devises le prix est encore plus modique .

[Harrachi78]

@Okba30

... Comme celui qui vend ses patates et son poulet à prix spéculatif, c'est humain ...

A une différence près, c'est que celui-là ne pousse pas le mauvais goût jusqu'à réclamer des billets moins chers pour ses vacances, encore que lui paye d'une manière ou d'une autre quelques sous au fisc local. Ce n'est pas le cas du "pauvre émigré" (sic).

... Tout le monde essaie de s'en sortir indemne de ce chaos organisé ...

Pas de problème, tant qu'on reste raisonnables et qu'on ne fasse pas porter le poids de nos propres faiblesses de revenus au reste du monde.

... En passant, donner une valeur légale à une devise est une aberration ...

Pour toute chose régulée dans un cadre normalisé, ce sont les lois du coin qui font le légal et l'illégal : il existe un cours officiel pour le change, et en sortir est forcément chose illégale. Ceci pour le principe.

Pour en venir à la pratique, nous dirons que les "pauvres émigrés" vendent leurs devises là où ça leur ramène le plus, c'est compréhensible. Ils ont un quasi monopole sur le marché après tout, et il est normal qu'ils en tirent profit pour leur propre compte. Mais, du coup, ils se retrouvent dans le même cas de figure que l'abject Air Algérie : normal donc qu'elle leur dicte ses lois et ses prix, dans son intérêt à elle.

... pour ma part je vais acheter du lben à Douera, parait-il il est excellent ... et avec mes devises le prix est encore plus modique ...

Voilà ! Ce qui, au final, devrait compenser très largement le prix du billet d'avion ! Le "pauvre émigré" est content, Air Algérie est contente, le vendeur de l'ben est content !

[Chegevara]

P-DG D'AIR ALGÉRIE:Nos billets ne sont pas aussi chers

Lors de la saison estivale, Air Algérie connaît un pic de sollicitations de la part de ses clients. Pour satisfaire la demande, appareils, personnel et encadrement de la compagnie sont sollicités à leur maximum non seulement pour augmenter le nombre de places disponibles en affrétant des avions mais également pour améliorer la ponctualité. La question des tarifs revêt aussi toute son importance lorsqu'il s'agit de permettre aux Algériens établis à l'étranger de passer leurs vacances au pays. Ce volume d'activité est accompagné par des remontrances de clients qui sollicitent toujours davantage de facilités en tous genres. Le président-directeur général de la compagnie, Mohamed Salah Boultif, détaille dans cet entretien les démarches prises pour relever ces défis. Car à côté de la saison estivale, il y a aussi la Omra et le Hadj qui sont de gros évènements à gérer. La compagnie aimerait bien mettre des moyens supplémentaires pour absorber la demande mais dans certains cas, cela ne dépend pas que d'elle. Les autorités aéroportuaires d'Arabie Saoudite et de France ont aussi leurs contraintes et ne peuvent pas toujours donner d'accord pour des vols supplémentaires pendant les périodes de pointe. Mais à peine, arrive-t-on à gérer ces dossiers que le volet social s'invite au débat avec les revendications des travailleurs. Là aussi, des protocoles sont signés avec des syndicats de certaines filières alors que d'autres sont toujours en négociations notamment en ce qui concerne le volet salarial. Dans tout cela, il y a un paramètre important à ne pas perdre de vue. C'est celui de la concurrence qui n'est pas seulement illustré par la politique tarifaire même si c'est le sujet dont les usagers parlent le plus.

L'Expression: Comme chaque année, Air Algérie subit la hausse du trafic, quelle est l'offre proposée aux clients pour cet été?
Mohamed Salah Boultif: Air Algérie a mis vis-à-vis des clients les capacités qu'elle est en mesure de fournir en cette période de pointe lors de laquelle elle propose une offre supplémentaire de 12% en comparaison à 2011. Les arrivées en provenance d'Europe, notamment la France, se répartissent en deux tranches. Il y a eu des arrivées en juin et juillet avant le début du Ramadhan suivies d'une deuxième dès le début du mois de jeûne lors duquel on a proposé des réductions de tarif de 60% valable aussi bien pour les partances à partir de France que d'Algérie.

Pouvez-vous nous fournir un exemple illustrant cette réduction?
Pour Paris-Alger, le coût est de 228 euros pour un voyage vendu avant le 15 juin à condition d'effectuer le déplacement entre le 20 juillet et le 20 août. Il y a eu également des tarifs à 243 euros pour d'autres échéances pendant l'été. Avant les réductions, le tarif était de 560 euros, toutes taxes comprises.

Dans l'esprit des clients, il y a toujours le sentiment qu'Air Algérie reste une compagnie chère, que répondez-vous?
Les billets à Air Algérie ne sont pas plus chers que chez les autres compagnies. Je tiens à parler d'une autre mystification selon laquelle Air Algérie est en situation de monopole à l'international. Ce n'est pas du tout le cas puisque plusieurs compagnies étrangères opèrent vers la France et d'autres pays encore. Rien que pour la France, il y a trois autres compagnies en plus de la nôtre. Il existe bel et bien une concurrence. Chaque compagnie tente de baisser les prix. Même Air Algérie propose des promotions. Nos compatriotes résidant à l'étranger vont même jusqu'à opérer des comparaisons avec des compagnies low coast, qui, comme leur nom l'indique, peuvent proposer des tarifs encore plus bas. Mais s'ils n'ont pas accès à ces compagnies, c'est plutôt une question qui relève des autorités et pas d'Air Algérie tout comme le dossier de la taxe aéroportuaire.

Vous parliez d'augmentation des capacités, pouvez-vous nous donner des détails?
Sur la France, il y a une offre de 61.650 sièges disponibles par semaine de fin juin jusqu'à septembre. C'était 56.000 à la même période de l'année dernière. Il y a 37 vols par semaine vers Paris en partance de 9 aéroports algériens: Alger, Oran, Constantine, Béjaïa, Sétif, Annaba... Pour l'ensemble de l'Europe on a augmenté l'offre de 27,41%, soit 16310 sièges par semaine contre 12 801 sièges en 2011. On a affrété des avions pour permettre cette amélioration. Pour les retours, ils sont plus concentrés. On a demandé 4 à 5 vols supplémentaires vers Paris, mais on attend toujours la réponse.

La Omra est un autre motif d'affrètement des avions...
Pour la Omra, on a prévu 6 à 7 vols par jour sur Djeddah et Médine et des affrètements sont nécessaires pour faire face à ce surcroît de trafic ce qui nous donne une capacité de 51.370 sièges. La programmation tient compte des désirs de notre clientèle qui demandent des séjours de 15, 21 et 30 jours. La demande est forte lors des 10 derniers jours du Ramadhan.

Et pour le Hadj?
Les départs commenceront à la fin de septembre. On prévoit quotidiennement 2 vols sur Djeddah et 1 vol sur Médine.
On a demandé d'augmenter la fréquence à 5 vols, mais les autorités saoudiennes ont refusé à cause des travaux d'extension des aéroports qui vont durer encore quelques années.
On commencera à vendre les billets au début septembre. Pour Alger, cela se passera à la Safex. Le dispositif de l'année dernière est maintenu car il a bien fonctionné et les départs auront lieu à partir des aéroports d'Alger, Oran, Annaba, Constantine et Ouargla. 18.000 pèlerins seront transportés par Air Algérie et 18.000 autres par la compagnie saoudienne sur une période de 32 à 34 jours.

Où en êtes-vous dans les négociations avec le personnel?
On a un protocole d'accord avec le syndicat des pilotes de ligne sur le régime du travail. Un protocole du même genre est en négociation avec le personnel navigant commercial. Il demande des augmentations salariales avec effet rétroactif de 6 mois de manière uniforme. Notre proposition est de se baser sur des augmentations en rapport avec la productivité. Nous sommes au stade d'échange des propositions. Avec le syndicat des employés de la maintenance, le dossier est ficelé et il ne reste plus qu'à le formaliser.

Comment expliquez-vous la fronde des travailleurs?
Je ne suis pas là pour être aimé mais pour travailler. On a adopté un plan quinquennal de 10 axes stratégiques qui trace la vision de la compagnie pour faire face à la concurrence. Je pense qu'un manager est là pour redresser la situation de l'entreprise. Je ne méprise pas les travailleurs.
Lors du 5 juillet, les membres de l'Organisation des enfants de chouhada travaillant dans la compagnie m'ont invité et j'y suis allé. Je suis aussi présent lors d'autres occasions. Mais on dérange certains intérêts qui privilégient l'inertie. Je rencontre aussi des cadres et les partenaires sociaux lors de certains évènements, ce qui est une manière de communiquer comme on l'a fait lors de la présentation de notre dernier plan. Mais certains continuent à focaliser sur des détails.

La transparence dans la gestion a toujours été le thème favori de tous les détracteurs...
Pour ce qui est de la passation de marchés avec la compagnie, il y a des appels d'offres qui sont lancés.

Quel bilan tirez-vous de l'exploitation des destinations comme le Canada et la Chine?
Actuellement, il y a 5 vols par semaine vers Montreal et ce sera quotidien dès l'année prochaine pendant l'été contre 3 en hiver. On pense à développer le trafic vers le transit en créant des correspondances. On a constaté que le flux existe dans les deux sens. La liaison vers Pékin donne de moins bons résultats. On est en train de penser à la restructurer pour inclure Shanghai et une autre ville.
l'expression.

[snake78]

A l’État français ou à l’État belge, le problème reste entier tant que tu ne paye rien à l’État algérien comme c'est le cas des locaux à qui tu reproche de "profiter" de la manne pétrolière.

Soyons serieux, les algeriens locaux qui paient des impots sont une rareté, donc tu es une rareté.
L'economie est très majoritairement informelle, l'impot perçu est infime.
C'est meme plutot l'inverse, la plupart sont des assistés de l'Etat, ou detourne la rente à leur profit dans le pire des cas quand ils ont les responsabilités.
Si on avait un Etat rigoureux, je te parie que les sommes ramenées par les immigrés profiteraient bien plus à l'economie algerienne que les quelques centaines de personnes qui paient leur impots en Algerie.

[Yaska]

C'est pareil pour toutes les autres compagnies : règle de l'offre et de la demande.

[Harrachi78]

@Snake78

Soyons serieux, les algeriens locaux qui paient des impots sont une rareté, donc tu es une rareté.

Tous ceux qui perçoivent un salaire, on leur enlève l'IRG à la source. Par ailleurs, tous ce que nous payons en local, biens ou services, est augmenté de la TVA (17% et 7%), ce qui fait que nous payons bien des choses à l’État algérien, tout le temps et toute l'année, contrairement à toute personne non-résidente.

Sinon, la question n'était pas tant de savoir si nous payons beaucoup ou peu (j'ai donné plus haut ce qu'on déduit de mon salaire brut personnellement), mais de répondre -sur le principe- à la réclamation puérile d'un AGGOUR réclamant son "droit dans le pétrole" sous forme de billets gratuits ou bon marché : avant de le lui payer ce billet, il faudra qu'on me rembourse mon IRG que lui paye à un autre Etat.

[Bachi]

Ce sont tous les zmigris du monde que vous n'aimez pas ou seulement ceux de Fransa?
héhéhé

[Bachi]

Tous ceux qui perçoivent un salaire, on leur enlève l'IRG à la source. Par ailleurs, tous ce que nous payons en local, biens ou services, est augmenté de la TVA (17% et 7%), ce qui fait que nous payons bien des choses à l’État algérien, tout le temps et toute l'année, contrairement à toute personne non-résidente.

Salam Harrachi

C'est normal que tu paies l'impôt au pays oû tu résides. Dans ton cas, tu défraies ainsi le côut des services que ton pays t'offre à toi et à ta famille. Ce qui est facheux en Algérie, ce sont tous ceux qui ne paient pas d'impot malgré de tres gros revenus et ils sont tres nombreux.

[elfamilia]

Ce sont tous les zmigris du monde que vous n'aimez pas ou seulement ceux de Fransa?
héhéhé

Tous. Mais un peu plus zmagra ta3 fransa.

[Bachi]

el Familia, saha kho...

Ah oui ! sti de sti

Je n'ai jamais senti cela, personnellement.

[RoboCop]

J'aimerai attirer votre attention, sur l'excédant de bagages, actuellement vu l'affluence aux aéroports, ils sont sans état d'âme, 2 personnes que je connais, l'une a payé hier 132 Euros et, une autre aujourd'hui 120 Euros, je conçois que c’est de leur faute, sans les blâmer pour autant, car je comprends quand ils te disent qu’à l’arrivée il y aura beaucoup de membres de leur famille, qui s’attendront à un petit quelque chose.

Et pourtant, il y a plein de truc qu'on trouve en Algérie, cela fait rappeler, ceux qui croient que les choses que ramèment ceux qui partent pour le hadj et la omra, qu'il y a de la baraka dedans, alors qu'elles proviennent de Chine, d'Indonésie...

Il me semble, que toute les compagnies qui desservent l'Algérie s'entendent sur les prix ou peut être malgré eux, ils doivent s'aligner sur AH, car il faut le dire la destination Algérie/France, c'est un créneau porteur. Sinon comment expliquer, les compagnies Italiennes, Espagnoles, Allemandes, Portugaises... Qui n'ont pas le droit de la desservir ont trouvé le moyen pour contourner cet interdit, de ne pas la desservir directement, mais avec au moins une escale.

[Harrachi78]

@Bachi

C'est normal que tu paies l'impôt au pays oû tu résides.

Y a pas de souci. Il s'agissait juste de répondre à AGGOUR qui évoquais une sorte de droit (au titre "du pétrole" disait-il) que devraient avoir les émigrés algériens sous forme de billets d'avion bon marché.

Ma logique est simple dans un tel cas : si moi je paye 500 EUR / mois en impôts et taxes à l’État algérien, on devrait me les rendre avant de penser à lui payer son billet pour les vacances.

Ça n'a pas de sens bien entendu, c'est un raisonnement par l'absurde.

[Massnsen]

Salut l'ami !

Sinon comment expliquer, les compagnies Italiennes, Espagnoles, Allemandes, Portugaises... Qui n'ont pas le droit de la desservir

Peux-tu me dire de quel droit il s'agit ?

A ma connaissance, toute compagnie qui souhaite desservir l'algérie peut introduire une demande auprès du ministère du transport, si celui-ci répond par la positive, elle aura le droit de poser ses appareils en algérie.

A bien voir, il n'y a pas beaucoup de compagnies qui se posent en algérie, comparativement à la Tunisie (qui n'a pas d'open sky aussi).

Après, il est vrai que le prix au kilomètre d'un vol vers l'algérie est parmi les plus chers au monde mais c'est surtout à cause des périodes de forte affluence.

J'ai déjà vu des Paris-Toulouse à 370€ pendant les vacances de nöel !

[Bachi]

Les immigrés, en tout cas, moi, l'état algérien nous rend une grosse part de ce bien commun qui est le pétrole en offrant bien des services et des subventions aux notres qui sont au pays. Perso, je ne lui fais aucun reproche à ce chapitre.