Hamlaoui Akkouchi, président d’El Islah, ne croit pas beaucoup au processus des réformes en cours. Hier, il a convoqué une conférence de presse au siège national de son parti, à Alger, pour rendre compte de la rencontre qu’il vient d’avoir ces derniers jours avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal.
Dans la foulée, le chef d’El Islah, membre de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV), aux côtés du MSP et d’Ennahda, a révélé la naissance d’un parti salafiste en Algérie, dont il s’est félicité, arguant que «tous les gens qui veulent faire de la politique se démarquent de la violence».
La démission d’Ahmed Ouyahia de la direction du RND a fait l’objet de commentaires abondants de la part de la presse, a estimé le conférencier. «Ça a fait couler plus d’encre que ça ne le mérite», a-t-il asséné, non sans ajouter qu’Ouyahia a été «victime de ses ambitions». «Qu’il parte ou que son parti parte, c’est une bonne chose», a-t-il clamé. Et d’ajouter : «Ouyahia n’a jamais été du côté des pauvres, il n’a jamais œuvré pour améliorer les conditions de vie de la population, et il a jeté des centaines de cadres en prison, ses mandats comme chef du gouvernement ont été marqués par la grande corruption.»
Pour l’orateur, l’emballement soudain de la vie politique est suspect. «On fait bouillonner la marmite pour fermer le jeu ; les choses évoluent dans le sens de la platitude», fait-il remarquer. Avant de lancer : «J’ai dit à M. Sellal que vous êtes en train de faire bouillonner la marmite pour mieux fermer le jeu ; et il a souri.»
Le chef d’El Islah a, lors de cette entrevue avec le Premier ministre, exposé le point de vue de son parti sur la révision constitutionnelle. «Nous avons dit à Sellal que le peuple n’est pas convaincu par le Parlement actuel, et que, par conséquent, l’APN ne peut pas voter la révision de la Constitution», dira-t-il. «Ce Parlement, a-t-il ajouté, est l’émanation d’une minorité composée du FLN et du RND ; et le peuple algérien s’est abstenu lors des législatives.» M. Akkouchi dénonce le fait que «beaucoup de députés ont été recrutés dans les cafés, les salons de coiffure et parmi les femmes de ménage».
Le chef d’El Islah craint que «la prochaine révision constitutionnelle consacre, comme les précédentes, la pérennité du système. Nous avons insisté auprès du Premier ministre sur la nécessité de limiter les mandats du président de la République à deux et nous lui avons fait part de notre rejet du 4e mandat».
Et d’ajouter : «Nous avons proposé au Premier ministre l’élaboration d’une Constitution basée sur la déclaration du 1er Novembre, l’attachement aux constantes nationales, la démocratie et une justice non instrumentalisée et indépendante.» Le chef d’El Islah a aussi proposé la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, ainsi que l’instauration d’un régime parlementaire imperméable à la législation par ordonnance. «Il faut que la séparation des pouvoirs soit assortie d’un équilibre entre ceux-ci», a-t-il aussi proposé. Le SG d’El Islah, fidèle à ses précédentes déclarations, a tenu à lancer un appel aux autorités algériennes afin qu’elles libèrent les otages algériens au Mali.
Il a même suggéré le paiement des rançons, citant «l’exemple des Américains, des Français et des Israéliens, qui n’hésitent pas à le faire». Il a sous-entendu que dans le but de sauver ses diplomates, l’Algérie pourrait éventuellement ne pas rendre public le paiement des rançons, «pour ne pas perdre la face».
Notons que d’autres partis politiques ont été consultés par M. Sellal dans le cadre de rencontres informelles autour du projet d’amendement constitutionnel. Mme Hanoune, SG du Parti des travailleurs (PT), est la première à en avoir fait état à la mi-décembre 2012.
REPORTERS.DZ
Dans la foulée, le chef d’El Islah, membre de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV), aux côtés du MSP et d’Ennahda, a révélé la naissance d’un parti salafiste en Algérie, dont il s’est félicité, arguant que «tous les gens qui veulent faire de la politique se démarquent de la violence».
La démission d’Ahmed Ouyahia de la direction du RND a fait l’objet de commentaires abondants de la part de la presse, a estimé le conférencier. «Ça a fait couler plus d’encre que ça ne le mérite», a-t-il asséné, non sans ajouter qu’Ouyahia a été «victime de ses ambitions». «Qu’il parte ou que son parti parte, c’est une bonne chose», a-t-il clamé. Et d’ajouter : «Ouyahia n’a jamais été du côté des pauvres, il n’a jamais œuvré pour améliorer les conditions de vie de la population, et il a jeté des centaines de cadres en prison, ses mandats comme chef du gouvernement ont été marqués par la grande corruption.»
Pour l’orateur, l’emballement soudain de la vie politique est suspect. «On fait bouillonner la marmite pour fermer le jeu ; les choses évoluent dans le sens de la platitude», fait-il remarquer. Avant de lancer : «J’ai dit à M. Sellal que vous êtes en train de faire bouillonner la marmite pour mieux fermer le jeu ; et il a souri.»
Le chef d’El Islah a, lors de cette entrevue avec le Premier ministre, exposé le point de vue de son parti sur la révision constitutionnelle. «Nous avons dit à Sellal que le peuple n’est pas convaincu par le Parlement actuel, et que, par conséquent, l’APN ne peut pas voter la révision de la Constitution», dira-t-il. «Ce Parlement, a-t-il ajouté, est l’émanation d’une minorité composée du FLN et du RND ; et le peuple algérien s’est abstenu lors des législatives.» M. Akkouchi dénonce le fait que «beaucoup de députés ont été recrutés dans les cafés, les salons de coiffure et parmi les femmes de ménage».
Le chef d’El Islah craint que «la prochaine révision constitutionnelle consacre, comme les précédentes, la pérennité du système. Nous avons insisté auprès du Premier ministre sur la nécessité de limiter les mandats du président de la République à deux et nous lui avons fait part de notre rejet du 4e mandat».
Et d’ajouter : «Nous avons proposé au Premier ministre l’élaboration d’une Constitution basée sur la déclaration du 1er Novembre, l’attachement aux constantes nationales, la démocratie et une justice non instrumentalisée et indépendante.» Le chef d’El Islah a aussi proposé la séparation des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire, ainsi que l’instauration d’un régime parlementaire imperméable à la législation par ordonnance. «Il faut que la séparation des pouvoirs soit assortie d’un équilibre entre ceux-ci», a-t-il aussi proposé. Le SG d’El Islah, fidèle à ses précédentes déclarations, a tenu à lancer un appel aux autorités algériennes afin qu’elles libèrent les otages algériens au Mali.
Il a même suggéré le paiement des rançons, citant «l’exemple des Américains, des Français et des Israéliens, qui n’hésitent pas à le faire». Il a sous-entendu que dans le but de sauver ses diplomates, l’Algérie pourrait éventuellement ne pas rendre public le paiement des rançons, «pour ne pas perdre la face».
Notons que d’autres partis politiques ont été consultés par M. Sellal dans le cadre de rencontres informelles autour du projet d’amendement constitutionnel. Mme Hanoune, SG du Parti des travailleurs (PT), est la première à en avoir fait état à la mi-décembre 2012.
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