L’ancien président victime d’un malaise.

[KhanPakis]

L’ancien président victime d’un malaise
Chadli Bendjedid évacué à l’étranger

Par : SAÏD OUSSAD



L’information qui n’a pas été rendue publique est néanmoins confirmée par de nombreux témoignages de l’arrivée du convoi sanitaire, composé d’une ambulance et escorté par des gendarmes. L’ancien président Chadli Bendjedid avait déjà été soigné à l’étranger pour des problèmes de reins.

L’ancien président de la République Chadli Bendjedid aurait été transféré à l’étranger pour des soins intensifs après avoir été évacué en urgence, mercredi dernier, en provenance de Bousfer, son lieu de résidence, vers l’hôpital militaire d’Oran sis à Yaghmorassen.
Au niveau de l’institution sanitaire militaire, l’information n’a pas été infirmée encore moins confirmée, et un “revenez demain” en guise de non-recevoir nous a été servi au
poste de police dudit établissement.
L’information, qui n’a pas été rendue publique, est néanmoins confirmée par de nombreux témoignages de l’arrivée du convoi sanitaire, composé d’une ambulance et escorté par des gendarmes. “Il était 10h30 ou 11h et un nombre impressionnant de véhicules de la Gendarmerie nationale stationnait à proximité de l’hôpital”, racontera un employé de la gare routière de Yaghmorassen. Mais il nous avouera plus loin qu’il ignorait qui était à bord de l’ambulance et la raison de tout ce déploiement sécuritaire.
À Oran, l’information semble ne pas avoir été répercutée, et peu de gens peuvent se targuer d’en savoir un peu plus. Brahma Djelloul, le président de l’Assemblée populaire de la wilaya d’Oran, nous avouera
ne pas être au courant de l’état de santé de celui qui est toujours considéré, par certains, comme étant à l’origine du déverrouillage du champ politique national. “La dernière fois que je l’ai vu, c’était il y a une quinzaine de jours à l’aéroport d’Oran. Il était en compagnie de son garde du corps et semblait être en parfaite santé”, nous dira-t-il en substance.
Chadli Bendjedid souffrait des yeux et rencontrait des problèmes de reins. Il avait été autorisé une première fois à quitter le pays pour recevoir des soins à l’étranger après des années qu’il aura passées presque en reclus, entouré des siens et s’adonnant à son sport favori, la pêche sous-marine. Celui qui aura passé treize ans au sommet de l’État avait disparu de la scène nationale depuis 1992, année de sa “démission”.
Ses apparitions publiques se faisaient de plus en plus rares, et ses déclarations à la presse encore davantage. L’une de ses dernières interventions médiatiques, une interview parue dans Le Matin en 2001, laissait un goût d’inachevé et on sentait que l’homme n’avait pas voulu se divulguer complètement.
Chadli Bendjedid avait systématiquement refusé de médiatiser ses prises de position politiques préférant, à l’image de Zeroual, rester à l’écart des dossiers brûlants.

SAÏD OUSSAD

Liberté