3 questions à Ouardia Khaldi.Directrice d’orientation et des examens au ministère de la Formation professionnelle
Difficile pour les candidats recalés au bac de réfléchir à d’autres opportunités pour construire leur avenir. Comment les orientez-vous ?
Ne pas avoir son bac n’est pas un échec. Un jeune peut faire autre chose et est peut-être prédisposé à suivre d’autres formations plus pratiques. Il a certainement d’autres dons qu’il doit exploiter. S’il n’a pas réussi dans ses études académiques, cela signifie peut-être qu’elles ne l’intéressaient pas et qu’il avait envie d’autre chose. Qu’ils aillent à l’université ou dans un centre de formation professionnelle, les candidats doivent savoir que la finalité est la même : travailler pour obtenir son indépendance financière et s’assurer une carrière professionnelle. Donc, je le répète, rater son bac ne remet pas son avenir en question.
-Il faut dire que le secteur de la formation professionnelle est associé depuis des années à l’échec scolaire…Il y a de quoi complexer les jeunes.
Pendant des années, on a pensé que la formation professionnelle formait exclusivement des maçons ou des plombiers. Mais il faut savoir que même ces métiers ont évolué et aujourd’hui, on apprend aussi les nouvelles technologies. Si le technicien du scanner est absent, le radiologue est bloqué ! Il s’agit de métiers qui ne meurent jamais. Je peux vous dire que certains bacheliers se sont inscrits dans nos centres, car ils ont envie de voir en pratique ce qu’ils sont en train d’apprendre.
-Plusieurs étudiants n’arrivent pas à terminer leur cursus faute de volonté. Il y a un vrai problème d’orientation et de libre choix…
Le premier problème, c’est que les parents mettent la pression sur leurs enfants et choisissent à leur place. Alors que l’enfant doit être aidé, accompagné. Il n’a surtout pas besoin qu’on le force à faire un choix. Vient ensuite l’absence de coordination : le conseiller en orientation doit détecter de manière précoce si l’élève n’est plus en mesure de suivre des cours académiques pour l’orienter dès que possible vers des études professionnelles. Dans certains pays développés, l’éducation, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur sont regroupés dans un seul ministère ! Malheureusement chez nous, l’orientation de l’élève au lycée est basée uniquement sur les résultats.
Nassima Oulebsir- el watan
Difficile pour les candidats recalés au bac de réfléchir à d’autres opportunités pour construire leur avenir. Comment les orientez-vous ?
Ne pas avoir son bac n’est pas un échec. Un jeune peut faire autre chose et est peut-être prédisposé à suivre d’autres formations plus pratiques. Il a certainement d’autres dons qu’il doit exploiter. S’il n’a pas réussi dans ses études académiques, cela signifie peut-être qu’elles ne l’intéressaient pas et qu’il avait envie d’autre chose. Qu’ils aillent à l’université ou dans un centre de formation professionnelle, les candidats doivent savoir que la finalité est la même : travailler pour obtenir son indépendance financière et s’assurer une carrière professionnelle. Donc, je le répète, rater son bac ne remet pas son avenir en question.
-Il faut dire que le secteur de la formation professionnelle est associé depuis des années à l’échec scolaire…Il y a de quoi complexer les jeunes.
Pendant des années, on a pensé que la formation professionnelle formait exclusivement des maçons ou des plombiers. Mais il faut savoir que même ces métiers ont évolué et aujourd’hui, on apprend aussi les nouvelles technologies. Si le technicien du scanner est absent, le radiologue est bloqué ! Il s’agit de métiers qui ne meurent jamais. Je peux vous dire que certains bacheliers se sont inscrits dans nos centres, car ils ont envie de voir en pratique ce qu’ils sont en train d’apprendre.
-Plusieurs étudiants n’arrivent pas à terminer leur cursus faute de volonté. Il y a un vrai problème d’orientation et de libre choix…
Le premier problème, c’est que les parents mettent la pression sur leurs enfants et choisissent à leur place. Alors que l’enfant doit être aidé, accompagné. Il n’a surtout pas besoin qu’on le force à faire un choix. Vient ensuite l’absence de coordination : le conseiller en orientation doit détecter de manière précoce si l’élève n’est plus en mesure de suivre des cours académiques pour l’orienter dès que possible vers des études professionnelles. Dans certains pays développés, l’éducation, la formation professionnelle et l’enseignement supérieur sont regroupés dans un seul ministère ! Malheureusement chez nous, l’orientation de l’élève au lycée est basée uniquement sur les résultats.
Nassima Oulebsir- el watan