Bien que la ville de Bordj Badji-Mokhtar ait retrouvé son accalmie, après plus de dix jours de violence et d’affrontements, le conflit opposant la tribu des Touareg Idnan à celle des Bérabiches arabes n’a toujours pas connu son dénouement.
« Nous sommes favorables pour la paix et la sécurité. Mais la justice doit faire son travail et punir sévèrement les auteurs belliqueux de cette tragédie. Pour ce faire, il faut d’abord connaître les instigateurs et les véritables causes ayant mis à feu et à sang toute la ville de Bordj », exigent les notables de la région, rappelant que la cohabitation des deux communautés ne date pas d’aujourd’hui. Certes, les conflits existent, mais pas au point de s’entretuer ou encore de plonger toute une ville dans une spirale de violence et de rixe des plus affreuses. « La ville est sinistrée », ont-ils ajouté, en rejetant en bloc l’idée d’imputer les causes de ces douloureux évènements et l’éclatement des échauffourées à un simple conflit tribal. Pour eux, la crise sécuritaire qui prévaut à Bordj Badji-Mokhtar ne profite qu’aux barons de la drogue et aux contrebandiers qui n’ont pas hésité à sauter sur l’occasion, marquée par la baisse de la garde des services de sécurité, pris entre le marteau des émeutiers et l’enclume des trafiquants, pour passer les frontières avec leurs cargaisons. « Cela mène à dire que ces barons, aux propensions purement sadiques, seraient probablement derrière cette tragédie. Une aubaine à ne pas rater pour compenser la période de disette qu’ils auraient vécue suite aux mesures draconiennes prises par les autorités compétentes dans le cadre de la lutte contre le crime organisé aux frontières du pays », ont-ils renchéri. Signalons, par ailleurs, que des efforts considérables ont été consentis sur le terrain pour remettre totalement les choses en ordre et pour réunir les conditions idoines permettant le bon déroulement de la rentrée sociale et scolaire dans cette ville du Grand Sud. En revanche et en attendant les résultats de l’enquête menée par les services de sécurité, les habitants de Bordj Badji-Mokhtar s’impatientent et se trouvent confrontés à une crise aux multiples versions que les officiels ont toujours voulu imputer à « une tentative de vol dans un magasin ». Pour rappel, ces évènements douloureux ont fait une dizaine de morts et plus de 50 blessés, en plus de la destruction de plusieurs biens privés et publics. Les forces de l’ordre, qui sont intervenues pour remettre de l’ordre et maîtriser la situation, ont interpellé 40 personnes qui ont été remises à la justice. Les démarches engagées, sous l’égide des autorités de la wilaya, avec les représentants des parties en conflit, les notables et les représentants de la société civile locaux, avaient, pour mémoire, abouti à la signature d’un accord pour mettre fin à ce conflit, contribuant ainsi à une normalisation progressive de la situation. En effet, « la région a retrouvé sa vie normale, à travers notamment la reprise des activités commerciales et des services dans les différents quartiers et artères de la ville, totalement nettoyés des stigmates des évènements qui l’ont secouée dix jours durant », avait déclaré à l’APS le coordinateur de la commission locale chargée de la mise en œuvre de l’accord de réconciliation scellé entre les parties en conflit. De leur côté, les services de la wilaya ont procédé, en coordination avec les différents partenaires, à l’approvisionnement de la population locale en produits alimentaires et en médicaments. Toutefois, l’absence de la version originale des faits et le silence observé par les autorités locales suscitent de vives inquiétudes chez la population, qui perçoit son avenir avec beaucoup d’appréhension.
par Abdelkrim Kirèche
reporters dz 05/08/13
« Nous sommes favorables pour la paix et la sécurité. Mais la justice doit faire son travail et punir sévèrement les auteurs belliqueux de cette tragédie. Pour ce faire, il faut d’abord connaître les instigateurs et les véritables causes ayant mis à feu et à sang toute la ville de Bordj », exigent les notables de la région, rappelant que la cohabitation des deux communautés ne date pas d’aujourd’hui. Certes, les conflits existent, mais pas au point de s’entretuer ou encore de plonger toute une ville dans une spirale de violence et de rixe des plus affreuses. « La ville est sinistrée », ont-ils ajouté, en rejetant en bloc l’idée d’imputer les causes de ces douloureux évènements et l’éclatement des échauffourées à un simple conflit tribal. Pour eux, la crise sécuritaire qui prévaut à Bordj Badji-Mokhtar ne profite qu’aux barons de la drogue et aux contrebandiers qui n’ont pas hésité à sauter sur l’occasion, marquée par la baisse de la garde des services de sécurité, pris entre le marteau des émeutiers et l’enclume des trafiquants, pour passer les frontières avec leurs cargaisons. « Cela mène à dire que ces barons, aux propensions purement sadiques, seraient probablement derrière cette tragédie. Une aubaine à ne pas rater pour compenser la période de disette qu’ils auraient vécue suite aux mesures draconiennes prises par les autorités compétentes dans le cadre de la lutte contre le crime organisé aux frontières du pays », ont-ils renchéri. Signalons, par ailleurs, que des efforts considérables ont été consentis sur le terrain pour remettre totalement les choses en ordre et pour réunir les conditions idoines permettant le bon déroulement de la rentrée sociale et scolaire dans cette ville du Grand Sud. En revanche et en attendant les résultats de l’enquête menée par les services de sécurité, les habitants de Bordj Badji-Mokhtar s’impatientent et se trouvent confrontés à une crise aux multiples versions que les officiels ont toujours voulu imputer à « une tentative de vol dans un magasin ». Pour rappel, ces évènements douloureux ont fait une dizaine de morts et plus de 50 blessés, en plus de la destruction de plusieurs biens privés et publics. Les forces de l’ordre, qui sont intervenues pour remettre de l’ordre et maîtriser la situation, ont interpellé 40 personnes qui ont été remises à la justice. Les démarches engagées, sous l’égide des autorités de la wilaya, avec les représentants des parties en conflit, les notables et les représentants de la société civile locaux, avaient, pour mémoire, abouti à la signature d’un accord pour mettre fin à ce conflit, contribuant ainsi à une normalisation progressive de la situation. En effet, « la région a retrouvé sa vie normale, à travers notamment la reprise des activités commerciales et des services dans les différents quartiers et artères de la ville, totalement nettoyés des stigmates des évènements qui l’ont secouée dix jours durant », avait déclaré à l’APS le coordinateur de la commission locale chargée de la mise en œuvre de l’accord de réconciliation scellé entre les parties en conflit. De leur côté, les services de la wilaya ont procédé, en coordination avec les différents partenaires, à l’approvisionnement de la population locale en produits alimentaires et en médicaments. Toutefois, l’absence de la version originale des faits et le silence observé par les autorités locales suscitent de vives inquiétudes chez la population, qui perçoit son avenir avec beaucoup d’appréhension.
par Abdelkrim Kirèche
reporters dz 05/08/13