PRONANT LA LIBERTE D’EXPRESSION : Idir essuie une tempête sur la toile
Algérie Express - Publié le mardi 3 décembre 2013 10:58
Écrit par Malek Yacini
En prenant position sur la liberté d’expression à laquelle a droit Ferhat M’henni qui a connu « l’emprisonnement » pour ses opinions et en affirmant que l’idéologie arabo-islamique a faussé tout débat, le chanteur Idir, invité du forum du journal Liberté, a déclenché passion et polémique sur la toile.
Les partisans de la libre expression ont défendu, avec fougue pour certains, le principe du droit à chacun d’exposer son point de vue sur l’avenir du pays ; alors que leurs adversaires ont déversé anathèmes, invectives et attaques personnelles dignes des procès staliniens : les chouhadas, l’exil et même la vie privée sont opposés à l’interprète de vava inouva pour exiger le silence. La formule est rôdée depuis toujours par le FLN dès que la question amazigh s’infiltre dans le débat public : « nous sommes tous des Algériens…étant entendu que nous sommes arabo-islamiques. »
Les auteurs de ces commentaires enflammés n’ont pas exprimé la même colère face à la colonisation – il n’y a pas d’autres termes - des institutions par une tribu, prédatrice qui plus est. Le fait est là : un propos venant d’un artiste kabyle en faveur de la libre expression est sacrilège ; une mainmise violente d’une secte sur le pays est tolérable ou en tout cas gérable dès lors qu’elle est le fait de « frères ». Il y a là comme un problème.
Témoin de l’écart qui se creuse dans la société, ces sombres messages révèlent l’impossibilité d’avoir un dialogue sain et apaisé dans un pays où tout est permis… l’essentiel étant de ne pas le dire.
Malek Yacini
Algérie Express - Publié le mardi 3 décembre 2013 10:58
Écrit par Malek Yacini
En prenant position sur la liberté d’expression à laquelle a droit Ferhat M’henni qui a connu « l’emprisonnement » pour ses opinions et en affirmant que l’idéologie arabo-islamique a faussé tout débat, le chanteur Idir, invité du forum du journal Liberté, a déclenché passion et polémique sur la toile.
Les partisans de la libre expression ont défendu, avec fougue pour certains, le principe du droit à chacun d’exposer son point de vue sur l’avenir du pays ; alors que leurs adversaires ont déversé anathèmes, invectives et attaques personnelles dignes des procès staliniens : les chouhadas, l’exil et même la vie privée sont opposés à l’interprète de vava inouva pour exiger le silence. La formule est rôdée depuis toujours par le FLN dès que la question amazigh s’infiltre dans le débat public : « nous sommes tous des Algériens…étant entendu que nous sommes arabo-islamiques. »
Les auteurs de ces commentaires enflammés n’ont pas exprimé la même colère face à la colonisation – il n’y a pas d’autres termes - des institutions par une tribu, prédatrice qui plus est. Le fait est là : un propos venant d’un artiste kabyle en faveur de la libre expression est sacrilège ; une mainmise violente d’une secte sur le pays est tolérable ou en tout cas gérable dès lors qu’elle est le fait de « frères ». Il y a là comme un problème.
Témoin de l’écart qui se creuse dans la société, ces sombres messages révèlent l’impossibilité d’avoir un dialogue sain et apaisé dans un pays où tout est permis… l’essentiel étant de ne pas le dire.
Malek Yacini
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