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Partenariat Algérie-USAFRICOM : Les Américains veulent un Centre de commandement commun au Maghreb

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  • Partenariat Algérie-USAFRICOM : Les Américains veulent un Centre de commandement commun au Maghreb

    Partenariat Algérie-USAFRICOM : Les Américains veulent un Centre de commandement commun au Maghreb

    par Notre Envoyée Spéciale A Ramstein (Allemagne) : Ghania Oukazi


    Le général Carlton Everhart, commandant adjoint de la 3ème force aérienne, se rendra en Algérie, en avril prochain, pour soutenir la coopération avec les forces armées algériennes.

    C'est lui-même qui l'a fait savoir aux journalistes algériens, ramenés mercredi matin, très tôt, par des responsables militaires américains, à Ramstein, une région située à 300 km de Stuttgart. Lors de sa visite à Alger, le général Everhart a déclaré qu'il allait rencontrer le général Abdelkader Lounis des forces aériennes algériennes pour discuter « coopération et partenariat, aux fins de relever les défis auxquels nous faisons face,» a-t-il dit. Il fera, aussi, savoir aux journalistes mauritaniens qu'il se rendra dans leur pays en mars prochain. «L'Algérie et la Mauritanie sont deux pays qui réfléchissent bien et font de bonnes propositions pour résoudre les problèmes de la région, » a-t-il soutenu. La surveillance des frontières et des côtes semble figurer, en pôle position, dans l'agenda des militaires américains. «Vos frontières sont longues et larges, il faut, absolument, les sécuriser, il est donc, nécessaire que les pays voisins instaurent une coopération, à cet effet,» dit le Commandant adjoint de la 3ème force aérienne de l'USAFRICOM. Il explique que les objectifs du Commandement sont de l'ordre de trois: l'échange de renseignements, la surveillance par les forces locales et le transport des troupes pour soutenir celles locales, en cas de catastrophes naturelles et de situations d'urgence. « Nous voulons aider vos pays pour qu'ils deviennent une force de frappe, dans la région, » affirme le général Everhart. Il fait de la coopération entre les voisins et aux frontières, «une nécessité absolue.» Il pense faire avancer, lors de ses visites, l'idée de la création d'un Centre de Commandement commun, dans la région du Maghreb. Il demande à connaître « les besoins des armées pour pouvoir les aider. » Le processus est, dit-il, déjà engagé avec la Mauritanie. Pour ce qui est de l'Algérie, elle a, affirme-t-il, à plusieurs reprises démontré ses capacités en matière de renseignement, et à faire face aux menaces qui pèsent sur la région du Sahel. Il rappelle que l'Algérie, par ailleurs, a bien fait d'abriter l'Organisation de la conférence sur le Sahel.

    Dans la base située à Ramstein où active le général Everhart, vivent plus de 58.028 Américains dont 25.036 militaires (dont 3.054 officiers supérieurs) et 10.524 civils en plus de leurs familles 22.468.

    «LA BATAILLE D'ALGER» A L'USAFRICOM

    Mercredi prochain, les responsables du Commandement américain pour l'Afrique vont projeter, à leurs troupes des casernes « Kelley », à Stuttgart, le film « La bataille d'Alger » pour disent-ils, qu'ils sachent ce qui s'est passé en Algérie. Le Commandement pour l'Afrique prévoit, en 2014, de mener « 86 activités en vue de construire, en Afrique, des infrastructures militaires de base fortes. » Il est question, pour les responsables américains, de « développer une stratégie régionale aérienne. » Les journalistes algériens et mauritaniens ont visité l'Hercule C 130 J, un avion militaire médicalisé avec les moyens les plus modernes. « Avant qu'on ait cet avion, nous transportions les blessés vers les Etats-Unis, en 45 jours, aujourd'hui, nous ne passons que 24 à 72h, » indique une responsable américaine de l'armée de l'air.

    Notons que le modèle de l'Hercule a été présenté, l'année dernière, à Alger. Il est dit aussi qu'il y a trois ans de cela, l'Algérie a reçu de l'USAFRICOM un soutien technique, dans le domaine de la santé et de l'assistance médicale, dans des situations d'urgence. L'Algérie a reçu, au titre de l'année fiscale 2013, un million de dollars de l'USAFRICOM pour la formation et l'entraînement de ces troupes pour la lutte antiterroriste. Ce sont les responsables militaires de l'USAFRICOM qui l'affirment à partir de Stuttgart.

    LE SOUHAIT AMERICAIN

    « Toute action menée par les USA répond à leurs intérêts nationaux, parfois, nous avons des intérêts communs avec d'autres Etats, parfois aussi, on dirige une action au profit d'un Etat parce qu'on attend quelque chose de lui, » avouent des responsables du commandement pour l'Afrique. Les Américains souhaitent que l'Algérie permette aux forces de l'Africom de mener des exercices sur ses territoires. Des responsables de l'Africom déclarent que « la plupart des pays africains voudraient qu'on organise des opérations ‘FLINTLOCK' dans leur pays parce qu'ils estiment ainsi qu'ils peuvent s'assurer une grande et meilleure participation, aux côtés des Américains. » Ils attendent que l'Algérie en face partie.

    D'autre part, les Américains n'en démordent pas, ils répètent qu'ils assureront toujours de l'aide à la France dans sa guerre, dans le nord du Mali. «Je ne sais si on a aidé la France à planifier ses opérations militaires au Mali, mais nous l'aidons, depuis, en matière de logistique, » avoue un responsable américain. Ils sont cependant, unanimes à nier toute implication étrangère dans les révoltes arabes. « Les Etats-Unis n'ont pas soutenu le coup d'Etat contre Kadafi, nous avons soutenu l'OTAN parce que nous craignons une catastrophe humanitaire à Benghazi, » estime l'un d'entre eux. Ils répéteront, par ailleurs, que «nous n'avons pas la volonté de créer aucune base dans les régions de l'Afrique, nous avons un bon dialogue avec l'Algérie, nous souhaitons qu'il y ait une bonne coopération entre nous. » Ils ajoutent que « votre gouvernement a une politique claire, à cet effet, une souveraineté nationale forte et plaide, toujours, pour la non ingérence dans les affaires internes des Etats. »

    «NOUS AVIONS DES INFORMATIONS SUR BELMOKHTAR»

    Interrogé sur leur participation ou pas dans le dénouement de la crise de Tiguentourine, l'un d'eux fait savoir aux journalistes que « plusieurs d'entre nous étaient en contact avec vos responsables, nous avions des otages, nous en avions perdu trois, nous avons coopéré avec les autorités algériennes, nous leur avons donné tout ce qu'elles avaient demandé, je ne commente pas la coopération dans le renseignement.» Il reconnaîtra que les Etats-Unis avaient des informations sur Belmokhtar, le chef du groupe terroriste qui a investi la base de Tiguentourine. «Nous avions des informations à son sujet, ce n'est un secret pour personne, mais on se demande qui devait l'arrêter, le Mali ou l'Algérie, l'USAFRICOM a 5 ans seulement ! » fait-il remarquer, avec un sourire. Il indiquera, au passage, que l'USAFRICOM a opté pour une stratégie sur le long terme dont l'objectif premier est de professionnaliser les armées africaines. « Le long terme, c'est pour mieux comprendre les choses et aller de l'avant, même si ça prend du temps, » dit-il. Il estime ainsi qu' «assurer l'avenir est plus important que ce qui se passe, aujourd'hui, en Afrique.»

    A propos du Sahara Occidental, le responsable américain notera que «nous soutenons les résolutions de l'ONU qui plaident en faveur de la tenue d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui mais il est difficile de créer les conditions pour son organisation. » Il précise que « nous n'avons pas de position à propos de l'indépendance du Sahara Occidental mais le peuple a le droit de décider.»


    Le Quotidien d'Oran
    " Celui qui passe devant une glace sans se reconnaitre, est capable de se calomnier sans s'en apercevoir "

  • #2
    Il faut faire du sabotage à l'Africom et demander une coopération avec les Russes et les Chinois pour ne pas que le continent africain devienne une propriété occidentale par la force armée.

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    • #3
      Les Américains veulent un Centre de commandement commun au Maghreb
      Dèjà avec un commandeur à l'ouest, regardez où on est! Alors en faire des petits potentats en plus, non merci !

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