ALGER - Serkadji, l’ex-prison de haute sécurité Barberousse, sur les hauteurs d’Alger, qui avait abrité les horreurs de la répression coloniale durant la guerre de libération, sera fermée et reconvertie ’’en musée de la mémoire nationale’’.
Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Louh, avait annoncé mardi lors d’une visite de travail dans la wilaya de Tipasa que cette tristement célèbre prison sera transformée dans deux à trois mois en musée ’’de la mémoire nationale’’.
"La prison de Serkadji sera fermée dans deux à trois mois’’, a précisé le ministre. ’’Il s’agit là d’un objectif stratégique, lié à la mémoire nationale et à l’histoire de l’Algérie, qui nécessite que les autorités publiques mettent tout en £uvre, en vue de sa transformation en un musée, dans les plus brefs délais", ajoute-t-il.
APS.DZ
Construite par les colons français en 1856 sur les lieux d’une ancienne fortification turque située dans la haute Casbah d'Alger dominant la mer. Au temps de la colonisation on l'appelle "Prison de Barberousse", elle fut nommée par le chef de Bataillon Filhon, commandant de la Brigade topographique, du nom donné par les européens à Arudj Reïs, dit Barberousse, corsaire ottoman et roi de Tlemcen.
Durant la guerre d'Algérie, la prison a accueilli en ses murs de nombreux militants du FLN de la base au sommet, parmi eux, Ahmed Zabana et Abdelkader Ferradj, guillotinés le même jour, le 19 juin 1956 et Fernand Yveton, guillotiné le 13 février 1957. Les exécutions se faisant dans la cours de la prison, 58 exécutions au total. A leur tour, les pieds-noirs vont connaitre la prison de Barberousse, nombreux sont des activistes partisans de l'Algérie française connus pour leurs attentats contre-terrorisme.
Après l’indépendance
Après la colonisation la prison devait être transformée en musée par le président Ahmed Ben Bella, du fait de nombreux écrits sur les murs venant des militants du FLN incarcérés, la prison est fermée pour une courte durée et classée site historique comme symbole de l’oppression coloniale, redevenue prison sous le règne de Boumedienne dès la prise du pouvoir et rebaptisée “ Serkadj. ” Plusieurs personnalités politiques et militants des droits de l'homme ont été emprisonnés pour délit d'opinion contre les régimes successifs de Boumedienne et de Chadli
Lors de de la décennie noire, des centaines d'islamistes du FIS et du GIA furent incarcérés, comme Abdelkader Hachani, président du bureau exécutif provisoire du FIS et Abdelhak Layada, ancien chef du GIA.
Lambarek Boumaarafi, ex membre du groupe d'intervention spéciale (GIS) dépendant de la Direction du renseignement et de la sécurité (DRS), incarcéré depuis 1992 pour l’assassinat de Mohamed Boudiaf.
Une mutinerie a eu lieu entre le 21 et le 23 février 1995 dans la prison, le catalyseur à la mutinerie était l'évasion de prisonniers aidé par quatre gardiens, plusieurs gardiens et une centaine de détenus ont été tués.
L’ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, a effectué, le 11 octobre 2011, une visite symbolique à la prison, s'est recueilli devant la stèle à la mémoire des condamnés à mort des militants du FLN guillotinés lors de la guerre d'indépendance. L’ambassadeur a reproduit dans le livre d'or de la prison deux phrases de Victor Hugo et d’Albert Camus, sur la peine de mort : ( « On peut avoir une certaine indifférence sur la peine de mort, ne point se prononcer, dire oui et non, tant qu'on n'a pas vu de ses yeux une guillotine. » V.Hugo. « Mais qu'est-ce donc que l'exécution capitale, sinon le plus prémédité des meurtres auquel aucun forfait criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ? » A.Camus. ) Cette visite intervient également à l’occasion de la journée mondiale de l’abolition de la peine de mort.
Sources: Wiki
Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Tayeb Louh, avait annoncé mardi lors d’une visite de travail dans la wilaya de Tipasa que cette tristement célèbre prison sera transformée dans deux à trois mois en musée ’’de la mémoire nationale’’.
"La prison de Serkadji sera fermée dans deux à trois mois’’, a précisé le ministre. ’’Il s’agit là d’un objectif stratégique, lié à la mémoire nationale et à l’histoire de l’Algérie, qui nécessite que les autorités publiques mettent tout en £uvre, en vue de sa transformation en un musée, dans les plus brefs délais", ajoute-t-il.
APS.DZ
Construite par les colons français en 1856 sur les lieux d’une ancienne fortification turque située dans la haute Casbah d'Alger dominant la mer. Au temps de la colonisation on l'appelle "Prison de Barberousse", elle fut nommée par le chef de Bataillon Filhon, commandant de la Brigade topographique, du nom donné par les européens à Arudj Reïs, dit Barberousse, corsaire ottoman et roi de Tlemcen.
Durant la guerre d'Algérie, la prison a accueilli en ses murs de nombreux militants du FLN de la base au sommet, parmi eux, Ahmed Zabana et Abdelkader Ferradj, guillotinés le même jour, le 19 juin 1956 et Fernand Yveton, guillotiné le 13 février 1957. Les exécutions se faisant dans la cours de la prison, 58 exécutions au total. A leur tour, les pieds-noirs vont connaitre la prison de Barberousse, nombreux sont des activistes partisans de l'Algérie française connus pour leurs attentats contre-terrorisme.
Après l’indépendance
Après la colonisation la prison devait être transformée en musée par le président Ahmed Ben Bella, du fait de nombreux écrits sur les murs venant des militants du FLN incarcérés, la prison est fermée pour une courte durée et classée site historique comme symbole de l’oppression coloniale, redevenue prison sous le règne de Boumedienne dès la prise du pouvoir et rebaptisée “ Serkadj. ” Plusieurs personnalités politiques et militants des droits de l'homme ont été emprisonnés pour délit d'opinion contre les régimes successifs de Boumedienne et de Chadli
Lors de de la décennie noire, des centaines d'islamistes du FIS et du GIA furent incarcérés, comme Abdelkader Hachani, président du bureau exécutif provisoire du FIS et Abdelhak Layada, ancien chef du GIA.
Lambarek Boumaarafi, ex membre du groupe d'intervention spéciale (GIS) dépendant de la Direction du renseignement et de la sécurité (DRS), incarcéré depuis 1992 pour l’assassinat de Mohamed Boudiaf.
Une mutinerie a eu lieu entre le 21 et le 23 février 1995 dans la prison, le catalyseur à la mutinerie était l'évasion de prisonniers aidé par quatre gardiens, plusieurs gardiens et une centaine de détenus ont été tués.
L’ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, a effectué, le 11 octobre 2011, une visite symbolique à la prison, s'est recueilli devant la stèle à la mémoire des condamnés à mort des militants du FLN guillotinés lors de la guerre d'indépendance. L’ambassadeur a reproduit dans le livre d'or de la prison deux phrases de Victor Hugo et d’Albert Camus, sur la peine de mort : ( « On peut avoir une certaine indifférence sur la peine de mort, ne point se prononcer, dire oui et non, tant qu'on n'a pas vu de ses yeux une guillotine. » V.Hugo. « Mais qu'est-ce donc que l'exécution capitale, sinon le plus prémédité des meurtres auquel aucun forfait criminel, si calculé soit-il, ne peut être comparé ? » A.Camus. ) Cette visite intervient également à l’occasion de la journée mondiale de l’abolition de la peine de mort.
Sources: Wiki