Benyoucef Benkhedda, président du GPRA, témoignait…
EL WATTAN le 30.12.13 | 10h00
S’affranchir du pouvoir politique, s’autonomiser financièrement, le collège des prétoriens en a fait son dada, sa préoccupation première, comme l’illustre l’affaire du «trésor de l’EMG» : Un (01) milliard et demi d’anciens francs cachés en Tunisie par le colonel Boumediène .
Dans l’Algérie à l’indépendance : la crise de 1962, le président du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne), Benyoucef Benkhedda donnait les minutes de la prise de pouvoir par l’armée des frontières. Un assaut préparé et planifié. «Alors que des tonnes d’armement s’amoncelaient aux frontières tunisienne et marocaine grâce à l’action diplomatique du GPRA, notait le président du GPRA, le chef de l’EMG (état-major général de l’ALN) demandait encore du renfort, jusqu’à 10 000 hommes et du matériel lourd.» «Envisageait-il déjà à cette époque la prise du pouvoir ?» s’interrogeait BenKhedda. «Un événement survenu inopinément en 1962, écrit-il, permet de le croire (…).
A l’occasion d’une opération d’échange de coupures de cinq dinars tunisiens par la Banque centrale de Tunisie, il fut découvert que l’EMG détenait en billets de cinq dinars plus d’un million cent mille dinars tunisiens (1 100 000 DT), soit près d’un milliard et demi d’anciens francs français ou centimes (1 500 000 000 frs)». En 1962, ce montant représentait une somme supérieure aux dépenses mensuelles du GPRA qui étaient de l’ordre d’un milliard trois cent vingt millions de francs environ (1 320 000 000 frs. Près de la moitié de ce budget était allouée à l’EMG (46 %). «Nous avons mentionné, poursuit Benkhedda, l’échange de coupures de cinq dinars. Et les autres coupures qui n’avaient pas été échangées, combien représentaient-elles ? Ce dépôt considérable d’argent démontre que la dotation allouée à l’EMG dépassait largement les besoins de cet organisme. Il convient d’ajouter que la demande du ministère des Finances de reverser cet argent dans les caisses du trésor du FLN était restée sans effet .»
MA QUESTION: Combien de gens étaient au courant... et pourquoi Ben Khedda a gardé le silence?
Peut être qu'il craignait une sort semblable à celui qui a frappé Krim, ... et tant d'autre...
EL WATTAN le 30.12.13 | 10h00
S’affranchir du pouvoir politique, s’autonomiser financièrement, le collège des prétoriens en a fait son dada, sa préoccupation première, comme l’illustre l’affaire du «trésor de l’EMG» : Un (01) milliard et demi d’anciens francs cachés en Tunisie par le colonel Boumediène .
Dans l’Algérie à l’indépendance : la crise de 1962, le président du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne), Benyoucef Benkhedda donnait les minutes de la prise de pouvoir par l’armée des frontières. Un assaut préparé et planifié. «Alors que des tonnes d’armement s’amoncelaient aux frontières tunisienne et marocaine grâce à l’action diplomatique du GPRA, notait le président du GPRA, le chef de l’EMG (état-major général de l’ALN) demandait encore du renfort, jusqu’à 10 000 hommes et du matériel lourd.» «Envisageait-il déjà à cette époque la prise du pouvoir ?» s’interrogeait BenKhedda. «Un événement survenu inopinément en 1962, écrit-il, permet de le croire (…).
A l’occasion d’une opération d’échange de coupures de cinq dinars tunisiens par la Banque centrale de Tunisie, il fut découvert que l’EMG détenait en billets de cinq dinars plus d’un million cent mille dinars tunisiens (1 100 000 DT), soit près d’un milliard et demi d’anciens francs français ou centimes (1 500 000 000 frs)». En 1962, ce montant représentait une somme supérieure aux dépenses mensuelles du GPRA qui étaient de l’ordre d’un milliard trois cent vingt millions de francs environ (1 320 000 000 frs. Près de la moitié de ce budget était allouée à l’EMG (46 %). «Nous avons mentionné, poursuit Benkhedda, l’échange de coupures de cinq dinars. Et les autres coupures qui n’avaient pas été échangées, combien représentaient-elles ? Ce dépôt considérable d’argent démontre que la dotation allouée à l’EMG dépassait largement les besoins de cet organisme. Il convient d’ajouter que la demande du ministère des Finances de reverser cet argent dans les caisses du trésor du FLN était restée sans effet .»
MA QUESTION: Combien de gens étaient au courant... et pourquoi Ben Khedda a gardé le silence?
Peut être qu'il craignait une sort semblable à celui qui a frappé Krim, ... et tant d'autre...
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