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Fin de mission pour Saâdani

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  • Fin de mission pour Saâdani

    Avec le flou qui se dissipe autour de la candidature de Bouteflika à un quatrième mandat, c'est le destin de Amar Saâdani qui est en jeu.
    Au FLN, les crises ne finiront jamais de meubler le quotidien du parti. Notamment à l'approche d'une échéance de la taille de l'élection présidentielle. Installé depuis le 29 août 2013 à la tête du parti à l'issue d'une session du comité central très controversée, Amar Saâdani voit son autorité de plus en plus contestée.
    Ses adversaires politiques qui ne reconnaissent même pas sa qualité de secrétaire général préparent une réunion du comité central pour élire un nouveau secrétaire général «légitime».
    Le plus apparent de ses contestataires est Abderrahmane Belayat qui tient à son poste de coordinateur du bureau politique, tâche qui lui a été confiée depuis la destitution de l'ex-secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem le 31 janvier 2013, en sa qualité du membre le plus âgé du bureau politique.
    «Un nombre très important de membres du comité central me demandent de convoquer cette réunion. Ils me le demandent pour se conformer à l'article 9 du règlement intérieur de cette instance», a expliqué M.Belayat joint hier au téléphone.
    Notre interlocuteur ne précise pas le nombre de ceux qui lui demandent une telle démarche mais il annonce la tenue, aujourd'hui, d'une réunion inscrite dans le cadre de la concertation continue.
    «Il y a urgence de combler la vacance du poste de secrétaire général. C'est inexorable», a ajouté M.Belayat qui fait état de la collecte du maximum de signatures avant la convocation de la réunion du comité central. Notre interlocuteur n'a pas manqué de souligner que les membres de l'instance souveraine entre deux congrès de l'ex-parti unique exigent que tout candidat au poste de secrétaire général doit réunir les conditions exigées dont la compétence, l'intégrité et la probité. Ici, non seulement l'occupation du poste de secrétaire général par Saâdani est contestée, mais c'est la compétence, l'intégrité et la probité de Saâdani qui sont mises en doute.
    Il faut dire qu'avec le flou qui se dissipe autour de la candidature de Bouteflika à un quatrième mandat, c'est le destin de Amar Saâdani, avec toutes les casseroles qu'il traîne, qui est en jeu.
    L'impossibilité, induite par le calendrier des échéances politiques qui s'annoncent, de réviser la Constitution (le projet serait même abandonné) avant la présidentielle d'avril prochain est un facteur qui ne trompe pas: Bouteflika pourrait annoncer qu'il ne briguera pas un autre mandat au lendemain de la présentation, par le Premier ministre, de son bilan englobant les trois mandats (2009-2014) et de la convocation du corps électoral qui ne saurait tarder.
    Dans ce cas plus que probable, l'ancien président de l'APN n'aura qu'à commencer à compter ses jours à la tête du FLN.
    Il est de plus en plus isolé et serait même lâché par ceux qui l'ont imposé à la tête du parti.
    Ces attaques contre le Premier ministre, nommé par le président du parti, et les services de sécurité ont fini par sceller sa solitude.
    «Le FLN soutiendra le candidat du système même si quelques dirigeants sortiront pour annoncer qu'ils préféreront un autre candidat (allusion faite à Benflis qui garde toujours des fidèles au FLN depuis la présidentielle de 2004)», souligne un membre du comité central, estimant que le rôle de Saâdani prendra fin dans quelques semaines.
    Ainsi, les erreurs d'appréciation et les faux calculs s'avèrent d'un coût politique très élevé pour M.Saâdani qui tente de se défendre en se référant à la décision du Conseil d'Etat qui a validé la session du 29 août 2013, suite à l'appel introduit par les contestataires.
    «S'ils n'ont pas confiance en le Conseil d'Etat, c'est leur problème. La justice a tranché», a répliqué M.Saâdani, joint au téléphone. Même contesté, Amar Saâdani tient à son poste et annonce une conférence régionale à Alger le 11 janvier en cours.
    En tout état de cause, il semble que c'est la deuxième mi-temps du grand choc des dinosaures qui est entamée à la veille de l'élection présidentielle. A qui reviendra le dernier mot?
    l'expression
    عيناك نهر من جنون... عيناك أرض لا تخون
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