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Pourquoi Ahmed Ouyahia nous ment

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  • Pourquoi Ahmed Ouyahia nous ment

    Il était, de toutes les créatures de ce système finissant, celui dont on pouvait supposer qu'il avait le moins de raisons de nous mentir. Ahmed Ouyahia avait accumulé un peu de ce crédit qui retombe naturellement sur les personnages esseulés et l'image de l'homme suffisant et bourru laissait progressivement place à celle, inattendue, du brave persécuté. Il suffisait à l'ancien Premier ministre de laisser faire le temps. Le temps et les événements. Mais Ouyahia ne s'appartient pas ; c'est un fils de la Famille, la Famiglia. Un fils un peu maudit, un peu volage, mais un fils quand même. À la différence de l'autre fils de la Famille, Mouloud Hamrouche, qui avait choisi le silence tactique, Ouyahia, lui, n'avait rien choisi : il était réduit au silence ! Ouyahia était banni. Chez eux, on dit qu'il est « déposé ». Il ne pouvait plus compter sur aucun membre de la Cosa Nostra.

    L'homme qui vient de parler à Ennahar TV s'est exprimé au nom de la Famille qui venait de lui pardonner. Menacée par toutes sortes de vents contraires, elle a sonné le rappel de sa progéniture, toute sa progéniture, la rebelle comme la fidèle. La Famiglia, tous clans confondus, tente de se recomposer pour les besoins de la survie, autour du quatrième mandat. Ouyahia est absout de son péché d'irrévérence, par nécessité. Mieux vaut l'avoir avec soi, en ces temps troubles, que de le savoir en train de badiner dans quelque verger de la sédition. Son bannissement est levé. Il y avait été condamné le jour où il oublia que la Famiglia avait ses lois et ses obligations : il n'y a pas de destin individuel en dehors d'elle.
    Ouyahia eut son moment d'égarement. Il avait pris trop tôt, trop vite, position contre le pouvoir à vie de Bouteflika. Il avait fait dire par cet impulsif de Chihab Seddik, numéro deux du RND, qu'il serait « prématuré de parler d’un quatrième mandat présidentiel », estimant, l'insolent, que « le président de la République ne manquera pas de prendre sérieusement en considération la situation régionale et la volonté du peuple d’instaurer une alternance politique. » Alternance politique ? Le mot avait valeur d'insulte. La famille est une société secrète, pas un simple gang. Et vouloir prendre la place du parrain est une irrévérence impardonnable pour un vicaire qui n'aura pas su se contenter de son rang. Il avait oublié que tout appartient à la Famille : le RND, le poste de Premier ministre, les carrières, les mandats, les limousines, le palais du gouvernement, bref, le pouvoir !
    L'ordre de le bannir est venu du parrain. Et qui s'en cachait d'ailleurs ? Pas le docteur Guidoum, en tout cas, qui s'en était allé rencontrer le président Bouteflika quelques minutes après l'annonce par Ouyahia de sa démission. Pas la brave Nouria Hafsi non plus, accessoirement membre du bureau politique du RND et secrétaire générale de l'Union nationale des femmes algériennes, transformée en torpille lancée à la face de l'ambitieux fils. La meneuse de la « rébellion » s'était laissée trahir par cette imploration publique devant les journalistes : « M. Bouteflika, protégez-nous de ce monstre haï par le peuple algérien. Si un jour il devient président, il mettra le pays à feu et à sang. »
    L'homme qui vient de parler à Ennahar TV est donc un rescapé. Dans la Famille, on exécute généralement les ambitieux qui échouent dans leurs ambitions. Ouyahia le sait depuis toujours. Mais le docteur Guidoum, promu exécuteur de la basse œuvre pour le compte du parrain, avait laissé entendre que Ahmed Ouyahia pouvait rester militant du RND. C'était déjà ça. Il n'était pas tout à fait liquidé ; il lui restait une chance de survie politique, mais elle était entre les mains de la famille. Ouyahia avait alors compris qu'il ne lui restait qu'une seule attitude : le silence. L'exil intérieur. Comme Benflis. Patienter. Espérer. Et l'heure est venue de mentir pour la Famiglia. "Nun sacciu, nun vidi, nun ceru; e si ceru, dormivu" (Je ne sais rien, je n'ai rien vu, je n'étais même pas là - et si j'y étais, je dormais). Ouyahia a dit, sur Ennahar, les mots qu'attendait la Famille. Les mensonges de circonstances. En tête, le plus gros :« Retenez bien que les généraux n’ont jamais fabriqué les présidents en Algérie. » Voilà une bien maladroite façon d'affirmer, pour ceux qui ne l'auraient pas compris, que le candidat Bouteflika jouit du soutien de tout le système. En quelle qualité parle-t-il donc ? De quelle autorité peut donc se prévaloir Ahmed Ouyahia pour être si péremptoire concernant un fait qui implique avant tout la hiérarchie militaire ?
    Comment le croire lui, simple intendant du régime, et pas les principaux intéressés qui ont fini par avouer le contraire ? Depuis l'année 2002 et la fameuse déclaration faite au soir d'Algérie par la « source autorisée du ministère de la Défense nationale » dont on a su, depuis, qu'il s'agissait du général Mohamed Lamari, on sait que les chefs de l'armée ont choisi Bouteflika comme « le candidat le moins mauvais »
    Quelques mois plus tard, c'était au tour du général Nezzar qui sait de quoi il parle pour avoir été chef d'état-major et ministre de la Défense nationale puis membre du Haut comité de l'État, d'admettre publiquement la responsabilité de l'armée dans la désignation de Bouteflika. Le général major écrit : « Nous connaissions les pages pas très nettes de son passé, mais nous n’avions pas le choix et nous restions attentifs. (…) L'Algérie avait besoin d’un diplomate habile, familier des grands de ce monde et des hémicycles internationaux afin de dynamiser la diplomatie en butte à l’hostilité et à la désinformation » (Bouteflika, un homme un bilan – édition APIC – 2003 ). Mais alors, pourquoi Ouyahia est-il chargé de formuler, à son tour, ce mensonge que l'on a déjà entendu dans d'autres bouches vertueuses : Médiène n'est pas contre le quatrième mandat. Ne serait-ce pas que, derrière cette grosse falsification gît une vérité qu'on veut absolument cacher : l'armée et le DRS, sous la pression des puissances occidentales, alliées conjoncturellement à Bouteflika, ont plié genoux, comme en 2004, comme en 2009 ? Et que, à tout prendre, mieux vaut s'afficher comme soutien au quatrième mandat que comme adversaire forcé à l’allégeance ?
    Une question qui mérite que l’on y revienne dans notre prochaine chronique.
    tsa
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Le soldat Ouyahia rappelé au service

    On le croyait en réserve de la République, ses fidèles au RND le voyaient candidat en 2017. Un politique qui attendrait son heure après son départ du RND.


    Mais on le découvre, mercredi soir, sur le plateau d’Ennahar TV, se mouiller jusqu’au cou pour le 4e mandat, la «stabilité», le général Toufik et l’ensemble de l’establishment qui se déchire ostensiblement autour de la candidature de Abdelaziz Bouteflika. «Il faut de temps en temps faire dans le raisonnement de l’avocat du diable.» C’est Ouyahia lui-même qui le dit. Et on n’en est pas loin, effectivement. «J’ai rencontré le Président le jeudi 27 février et le jeudi 6 mars, la première fois durant 90 minutes, la seconde durant 60 minutes… L’homme est malade, oui, ce n’est pas un secret. Est-ce qu’il se rétablit graduellement ? Oui. Est-il capable d’affronter la responsabilité ?

    Sachant que le Président ne travaille pas seul, pensez-vous qu’il s’aventurerait à jouer avec le sort du pays s’il ne peut affronter la responsabilité ?» Donc, Bouteflika va bien, mieux même, et ce 4e mandat est imposé par les «circonstances» à nos frontières : Mali, Libye… «Bouteflika est capable de rassembler, car ce qui se passe sur la scène politique n’est que division, cela fait peur», ajoute l’ancien Premier ministre remercié deux fois par Bouteflika. Ouyahia insiste sur le caractère républicain de l’ANP, et dément toute intrusion de l’armée dans les affaires politiques. Selon lui, le défunt chef d’état-major Mohamed Lamari n’était pas contre un deuxième mandat de Bouteflika, pour la simple raison qu’«il n’avait pas à choisir untel ou untel, tout ce qu’il pouvait choisir c’était pour qui voter le jour du scrutin». Evoquant le général de corps d’armée, «le frère» Mohamed Mediène, patron du DRS, il le qualifie d’«officier de la République».

    «Les généraux ne font pas les présidents», nous explique Ouyahia : «L’armée ne décide pas, elle peut donner son avis.» Attaquant indirectement le SG du FLN, Ouyahia, qui devrait partager l’animation de la campagne avec Saadani notamment, avance : «La revendication d’un Etat civil est un non-sens, l’Algérie a toujours été un Etat civil.» Ouyahia va donc défendre le programme du Président, sans en connaître le contenu, reconnaît-il. En fait, l’important pour Ouyahia, explique-t-il, est d’aller vers les élections «pour préserver la souveraineté» du pays et des citoyens. «Je lance un appel aux citoyens : que leur ont offert ceux qui appellent au boycott ? Que leur ont offert ceux qui appellent à une période de transition ou qui en appellent à l’armée ? Que leur ont offert Barakat ?», demande Ahmed Ouyahia. «Le prix du chaos nous l’avons amèrement subi avec des rivières de sang», prévient-il à la fin. Avertissement ?

    Adlène Meddi
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      suite

      Dans cette joyeuse compagnie de légionnaires du quatrième mandat qui se retrouve autour d’un homme impotent, Ahmed Ouyahia a donc le rôle du bonimenteur, talent précieux en ces temps de grande esbroufe nationale où l’enjeu, rappelons-le, consiste à persuader 40 millions d’êtres humains normalement constitués, de placer leur avenir entre les mains d’un vieillard hémiplégique, aphasique et dépourvu de lucidité.

      C’est dire que la mission de l’ancien Premier ministre n’est pas une sinécure, d’autant plus qu’il est manifestement chargé d’exercer ses aptitudes à la fois pour le compte de la hiérarchie militaire qu’il a pour mission de blanchir et pour celui du président-candidat qu’il a pour tâche de faire élire. Fort de ses états de service de grand intendant de la République, il nous assure que « les généraux n’ont jamais fabriqué les présidents en Algérie », qu’en conséquence le candidat Bouteflika est un candidat tout à fait indépendant, que son bilan est excellent et que notre chance est de l’avoir encore pour cinq autres années comme gouverneur en chef à partir d’un lit d’hôpital. Du reste, nous dit-il, sur les 600 milliards de dollars dépensés pendant 15 ans, 370 milliards ont couvert les importations de l’Algérie.
      Malheureusement pour lui, l’ancien Premier ministre fait partie de ces hommes qui n’ont pas suffisamment de mémoire pour réussir dans le mensonge. En 2007, le même Ouyahia déplorait que l'Algérie soit "livrée aux mafias" (1). En 2014, il minimise volontairement les chiffres : Bouteflika n’a pas dépensé 370 milliards de dollars en achats à l’étranger, mais près de 700 milliards, selon les chiffres de la Banque d’Algérie ! Entre le premier et le quatrième mandat de Bouteflika, dans un marché économiquement dérégulé, où l’on ne produit presque rien car presque tout est importé, même de la tomate concentrée en provenance… d’Arabie saoudite, les importations ont été multipliées par presque sept, passant de moins de 10 milliards de dollars en 1999 à près de 70 milliards de dollars à fin 2013 !
      Mais le plus grave est ailleurs : ce que ne dit pas Ahmed Ouyahia, c’est que cette faramineuse cagnotte a servi à enrichir un cartel d’importateurs qui, en retour, constitue la base forte de Bouteflika et militera jusqu’au dernier souffle pour sa reconduction. Ce sont eux qui dirigent le FLN dont ils ont acheté les principaux postes de responsabilité. (1) Ce sont eux qui imposent leur mode de gouvernement et leurs stratégies économiques (économie d’importation au détriment de l’investissement national, économie informelle au détriment de la production nationale etc.) Ouyahia le sait : c’est ce lobby qui a démantelé la production nationale durant ces 15 dernières années. Le taux de dépendance des hydrocarbures n’a pas évolué d’un iota en 15 ans ! Ce que ne dit pas Ouyahia, c’est que le chef de l'État, dans sa politique de maintien au pouvoir, a délibérément promu la mafia de l'économie parasitaire. Avec la pègre pétrolière mondiale, celle-là qui est au cœur du scandale de BRC et qui, aujourd’hui, fait la une en Italie avec l’affaire Saipem, les hommes de cette mafia parasitaire forment la seconde mâchoire qui étrangle l'économie algérienne. (1)
      Ce n’est pas la première fois que l’homme nous prend pour des cornichons. Ahmed Ouyahia fait partie de ces esprits moyens qui croient pouvoir duper leur monde par un subtil usage de chiffres savants, de principes érodés et d’indignation surfaite. Ce que ne dit pas Ouyahia, c’est que l’Algérie n’est plus en mesure de créer un seul emploi du fait de l'abandon de l’investissement et de l'option en faveur de l’économie parasitaire. C’est pourtant lui, Ahmed Ouyahia, alors secrétaire général du Rassemblement démocratique national, qui nous a appris cela en octobre 2007, en déclarant publiquement : « Le gouvernement Belkhadem a cédé devant les groupes de pression et a offert le pays aux lobbies et aux mafias »(1).
      Devant quels lobbies Belkhadem aurait-il cédé ? Ahmed Ouyahia en citait quatre : le lobby des banques étrangères, notamment françaises, en abrogeant la circulaire de 2004 qui interdit aux entreprises publiques de déposer leur argent dans des banques privées ; le lobby des trabendistes et des seigneurs du marché informel en supprimant l’obligation de recours au chèque pour toute transaction au montant supérieur à 50 000 dinars ; la mafia du sable en annulant l’interdiction d’extraction de sable des oueds ; la mafia des importateurs en abrogeant l’obligation pour les sociétés d’importation d’avoir un capital minimum de 20 millions de dinars.
      « À quoi bon augmenter les salaires quand on arrête d’investir et de produire ? Il ne suffit pas d’augmenter les salaires. Faudrait-il encore créer des richesses et ouvrir le champ de l’investissement ! »
      C'était il y a à peine plus de six ans...
      1. Lire à ce propos l’article paru dans L’Expression du lundi 30 janvier 2012, quotidien devenu, entre-temps, un des thuriféraires du pouvoir. « Le pouvoir de l'argent menace les rouages de l'État et ses institutions. Il les gangrène de l'intérieur et de l'extérieur. Les lobbies financiers au bras long en sont responsables. Ces sentences ont été même établies aussi bien par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, que par la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune. Ainsi, Ahmed Ouyahia admet, en janvier 2011, que l'État est impuissant face aux barons de tout bord. En octobre 2007, M.Ouyahia parlait déjà de la « démission de l'État devant les mafias et les lobbies » et accusait le gouvernement Belkhadem d'avoir « cédé devant les groupes de pression et offert le pays aux lobbies et aux mafias ». Selon le Premier ministre, ce sont les mêmes lobbies de trabendistes, des seigneurs du marché informel, et la mafia des importateurs qui ont déjoué l'obligation du recours au chèque pour toute transaction au montant supérieur à 500.000 dinars, par la voie de réseaux infiltrés dans l'administration. A cela s'ajoute également le forcing exercé, des semaines durant au sein de l'Assemblée nationale, par certains députés exerçant dans l'importation de la friperie, pour rejeter le projet de loi interdisant l'introduction de ces produits. L'ivresse de la notoriété et des fortunes mal acquises empêche de penser au pays et au citoyen qui a voté pour lui.
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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      • #4
        hmimed fait dans la continuité , les mensonges , rien que les mensonges , toujours des mensonges.
        "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

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        • #5
          /t1.0-9/1978637_1390337577906336_1355413492_n.jpg
          Éclairer les nations encore obscures.

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          • #6
            Par défaut Pourquoi Ahmed Ouyahia nous ment
            Un Kleenex ne peut ni decider ni parler ni mentir. On s essuit avec et on le jette.
            Si la vie n'est pas une partie de plaisir, l'alternative est pire.

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            • #7
              hmimed Un Kleenex ! !!!! alors il doit-être parfumé a l'huile d'olive
              "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

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              • #8
                je viens de voir juste 3mn sur Dzair tv
                l'animateur lui pose la question, que pensez vous du rôle de l'armée
                Ouyahia affirme catégoriquement que l'armée n'a jamais choisi un président
                l'animateur était surpris et lui dit : est ce que les gens vont te croire ?
                Ils ne vont pas me croire parce qu'ils sont alimenté ... etc

                Quel menteur !!!

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                • #9
                  Quel menteur !!!
                  ça t’étonne ?.. c'est le plus grand menteur du pays

                  Commentaire


                  • #10
                    ça t’étonne ?.. c'est le plus grand menteur du pays
                    *

                    le problème c'est qu'il a menti sur un point (si je puisse dire) immentable

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                    • #11
                      immentable
                      Pas mal Phil .. un nouveau mot

                      Ouyahia aussi nous a inventé un mot ce soir : Attristement

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                      • #12
                        Voir reportage Nahar TV
                        https://fbcdn-sphotos-c-a.akamaihd.n...86408599_n.jpg
                        Dernière modification par wilams, 15 mars 2014, 21h47.
                        Éclairer les nations encore obscures.

                        Commentaire


                        • #13
                          Quel gachis, on parle de ouyahia et de sa personne alors que le plus important est ce qu'il a dit:
                          pour le pouvoir voter pour qui vous voulez mais voter
                          en subliminal le moyen de mettre à genou ce systeme boycoter

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