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Par Maâmar Farah
Il est 5 heures du matin. Le coq d’à-côté fait la fête. Je tire le rideau et je le vois parader au milieu de ses poules. Il fait gris. Le thermomètre refuse de grimper. Je suis à quelques encablures des ruines de Madaure et je pense que j’irai y faire un tour, surtout que les conditions climatiques s’y prêtent. J’interrogerais ces murs lézardés et ces colonnes décapitées qui ont vu se succéder tant de générations. J’essayerais de retrouver le souffle du temps de jadis, quand le bonheur ne rimait pas avec fortune et quand, avoir beaucoup d’argent servait à autre chose qu’à chercher à en vouloir encore plus.
Ici, Saint-Augustin a peut-être rencontré son bonheur à lui quand il a décidé de ne plus courir derrière les plaisirs terrestres et Apulée y a peut-être appris à freiner le désir de possession qui enflamme les hommes pour comprendre que celui qui sait se satisfaire de ce qu’il a est le vrai riche, alors que le pauvre est celui qui demande toujours plus…
Cette terre qui a livré au monde tant de génies refuse de voir grand et loin. Je ne vois que des coqs chantant faux et baissant leurs têtes devant les poules… Et c’est ici que je comprends la grandeur du geste de MM. Rebrab et Othmani. Oui, on peut être riche et incorruptible dans cette grande foire de l’indignité où l’argent va souvent aux plus dociles…
Par Maâmar Farah
Il est 5 heures du matin. Le coq d’à-côté fait la fête. Je tire le rideau et je le vois parader au milieu de ses poules. Il fait gris. Le thermomètre refuse de grimper. Je suis à quelques encablures des ruines de Madaure et je pense que j’irai y faire un tour, surtout que les conditions climatiques s’y prêtent. J’interrogerais ces murs lézardés et ces colonnes décapitées qui ont vu se succéder tant de générations. J’essayerais de retrouver le souffle du temps de jadis, quand le bonheur ne rimait pas avec fortune et quand, avoir beaucoup d’argent servait à autre chose qu’à chercher à en vouloir encore plus.
Ici, Saint-Augustin a peut-être rencontré son bonheur à lui quand il a décidé de ne plus courir derrière les plaisirs terrestres et Apulée y a peut-être appris à freiner le désir de possession qui enflamme les hommes pour comprendre que celui qui sait se satisfaire de ce qu’il a est le vrai riche, alors que le pauvre est celui qui demande toujours plus…
Cette terre qui a livré au monde tant de génies refuse de voir grand et loin. Je ne vois que des coqs chantant faux et baissant leurs têtes devant les poules… Et c’est ici que je comprends la grandeur du geste de MM. Rebrab et Othmani. Oui, on peut être riche et incorruptible dans cette grande foire de l’indignité où l’argent va souvent aux plus dociles…