Tweet
C’est vrai que c’est inquiétant, c’est quoi l’avenir des lycées Techniques ?
Les filières techniques tendent à disparaître dans l’enseignement secondaire en Algérie. La crainte des enseignants, en surnombre déjà dans les lycées, grandit chaque jour davantage. Les concernés tirent la sonnette d’alarme.
Une première rencontre des lycées techniques du Centre, dans la wilaya d’Alger, s’est tenue mercredi dernier au siège du Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (SNAPAP), avant de s’étendre à d’autres établissements de la wilaya, dans les prochains jours.
Certaines filières sont déjà supprimées, des filières techniques industrielles (fabrication mécanique, travaux publics, électronique, électrotechnique, chimie et technique comptable). D’autres ont vu leur volume horaire diminuer sensiblement (de 16 heures par semaine à trois heures).
«Je suis sans poste depuis l’année dernière. Je suis payée comme par le passé mais sans travailler. Cette situation ne m’arrange pas. D’autres profs sont dans ma situation et s’en plaignent autant que moi… Les filières techniques sont en danger. Ce n’est pas normal pour un pays qui prétend développer son industrie et concurrencer les autres pays du monde», dit une enseignante d’électronique.
L’enseignante précise que c’est à la suite des réformes engagées dans l’enseignement secondaire, depuis deux années, que ces filières techniques disparaissent : «Ça a été décidé dans le cadre des réformes. L’enseignement sera le même dans l’ensemble des lycées. Il n’y aura plus de lycées techniques en Algérie.» «Ces filières sont remplacées par une seule filière : la technologie enseignée par ordinateur [simulation sur micro, sans manipulation du matériel].
Cette logique, à court terme, risque d’entraîner la fermeture de l’ensemble des ateliers et le redéploiement de centaines de professeurs, ainsi que de chefs d’ateliers et des travaux», poursuit l’enseignante.
Les professeurs techniques, réunis hier à Alger, proposent «des pistes alternatives pour sauver les lycées techniques».
Il s’agit, entre autres, de «faire des lycées techniques des pôles d’excellence dans le renouvellement et l’acquisition du savoir technologique nécessaire pour notre pays, transformer les technicums et les lycées polyvalents en lycées professionnels pour sauvegarder les équipes pédagogiques et répondre aux besoins de certaines catégories d’élèves et revenir au travail par groupe pour maintenir le volume horaire».
- La Tribune
Les filières techniques tendent à disparaître dans l’enseignement secondaire en Algérie. La crainte des enseignants, en surnombre déjà dans les lycées, grandit chaque jour davantage. Les concernés tirent la sonnette d’alarme.
Une première rencontre des lycées techniques du Centre, dans la wilaya d’Alger, s’est tenue mercredi dernier au siège du Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (SNAPAP), avant de s’étendre à d’autres établissements de la wilaya, dans les prochains jours.
Certaines filières sont déjà supprimées, des filières techniques industrielles (fabrication mécanique, travaux publics, électronique, électrotechnique, chimie et technique comptable). D’autres ont vu leur volume horaire diminuer sensiblement (de 16 heures par semaine à trois heures).
«Je suis sans poste depuis l’année dernière. Je suis payée comme par le passé mais sans travailler. Cette situation ne m’arrange pas. D’autres profs sont dans ma situation et s’en plaignent autant que moi… Les filières techniques sont en danger. Ce n’est pas normal pour un pays qui prétend développer son industrie et concurrencer les autres pays du monde», dit une enseignante d’électronique.
L’enseignante précise que c’est à la suite des réformes engagées dans l’enseignement secondaire, depuis deux années, que ces filières techniques disparaissent : «Ça a été décidé dans le cadre des réformes. L’enseignement sera le même dans l’ensemble des lycées. Il n’y aura plus de lycées techniques en Algérie.» «Ces filières sont remplacées par une seule filière : la technologie enseignée par ordinateur [simulation sur micro, sans manipulation du matériel].
Cette logique, à court terme, risque d’entraîner la fermeture de l’ensemble des ateliers et le redéploiement de centaines de professeurs, ainsi que de chefs d’ateliers et des travaux», poursuit l’enseignante.
Les professeurs techniques, réunis hier à Alger, proposent «des pistes alternatives pour sauver les lycées techniques».
Il s’agit, entre autres, de «faire des lycées techniques des pôles d’excellence dans le renouvellement et l’acquisition du savoir technologique nécessaire pour notre pays, transformer les technicums et les lycées polyvalents en lycées professionnels pour sauvegarder les équipes pédagogiques et répondre aux besoins de certaines catégories d’élèves et revenir au travail par groupe pour maintenir le volume horaire».
- La Tribune