Algérie : le baroud d'honneur du clan présidentiel
Par Le Matin | Il y a 4 heures (23.09.2014)
La messe est dite. Le règne de Bouteflika marquera l'histoire de l'Algérie par son impéritie, ses affaires de corruption et surtout la gestion clanique du pays
Bouteflika serait actuellement en Suisse pour des soins.
Alors que les Algériens sont confrontés à un système de santé chaotique où le clientélisme, le bakchich pourrissent la vie des malades, le président, lui, se soigne en Suisse après qu'il eut été évacué d'urgence vers un hôpital militaire français avril 2013.
Mais le tableau que laissera ce président est sans commune mesure. Il est noir.
Outre sa lourde responsabilité dans l'expansion du népotisme, du régionalisme et de la corruption et dans la destruction accélérée de l'économie, de l'école, de l'université et de la santé, le clan présidentiel est responsable, selon une récente étude du think tank américain Pew Research Center, qui se réfère aux données de l'Office de la Migration internationale des Nations unies, de l'exil de plus de 840 000 personnes, depuis 1999, dont plus de la moitié sont des cadres ou des techniciens et ouvriers spécialisés.
Ces crimes contre les intérêts stratégiques de la nation algérienne, auxquels vont certainement s'ajouter d'autres forfaits, en raison de la fuite en avant suicidaire et de la paranoïa du premier cercle du clan présidentiel, doivent être dénoncés vigoureusement.
En tout état de cause, le nettoyage "administratif" et les nominations massives de ses obligés et protégés auxquels un pouvoir aux abois, mis en quarantaine par l'opposition politique et la société civile, qui ont rejeté ses propositions d'un gouvernement et d'une Constitution de consensus, recourt pour consolider l'emprise totalitaire de son clan sur les différents rouages de l'Etat, vont certainement précipiter sa chute car il devient un danger pour la cohésion, la stabilité, la sécurité et l'unité nationales.
Par ailleurs, les défis majeurs auxquels notre pays fait face aujourd'hui sur les plans militaire, sécuritaire, diplomatique et économique ne lui permettront pas le luxe d'avoir à sa tête un président visiblement dans l'incapacité physique, mentale et morale d'assumer ses lourdes charges constitutionnelles. A ce propos, certaines sources affirment que le président se trouve actuellement dans une clinique suisse pour des soins.
Cette grave vulnérabilité de l'Algérie est évidemment exploitée par ses partenaires étrangers pour lui arracher des concessions importantes dans de nombreux domaines.
En définitive, en multipliant les décisions improvisées, les mesurettes et les initiatives stériles, les aventuriers du clan présidentiel ne sont-ils pas en train de tirer leur baroud d'honneur ?
Rabah Toubal
Par Le Matin | Il y a 4 heures (23.09.2014)
La messe est dite. Le règne de Bouteflika marquera l'histoire de l'Algérie par son impéritie, ses affaires de corruption et surtout la gestion clanique du pays
Bouteflika serait actuellement en Suisse pour des soins.
Alors que les Algériens sont confrontés à un système de santé chaotique où le clientélisme, le bakchich pourrissent la vie des malades, le président, lui, se soigne en Suisse après qu'il eut été évacué d'urgence vers un hôpital militaire français avril 2013.
Mais le tableau que laissera ce président est sans commune mesure. Il est noir.
Outre sa lourde responsabilité dans l'expansion du népotisme, du régionalisme et de la corruption et dans la destruction accélérée de l'économie, de l'école, de l'université et de la santé, le clan présidentiel est responsable, selon une récente étude du think tank américain Pew Research Center, qui se réfère aux données de l'Office de la Migration internationale des Nations unies, de l'exil de plus de 840 000 personnes, depuis 1999, dont plus de la moitié sont des cadres ou des techniciens et ouvriers spécialisés.
Ces crimes contre les intérêts stratégiques de la nation algérienne, auxquels vont certainement s'ajouter d'autres forfaits, en raison de la fuite en avant suicidaire et de la paranoïa du premier cercle du clan présidentiel, doivent être dénoncés vigoureusement.
En tout état de cause, le nettoyage "administratif" et les nominations massives de ses obligés et protégés auxquels un pouvoir aux abois, mis en quarantaine par l'opposition politique et la société civile, qui ont rejeté ses propositions d'un gouvernement et d'une Constitution de consensus, recourt pour consolider l'emprise totalitaire de son clan sur les différents rouages de l'Etat, vont certainement précipiter sa chute car il devient un danger pour la cohésion, la stabilité, la sécurité et l'unité nationales.
Par ailleurs, les défis majeurs auxquels notre pays fait face aujourd'hui sur les plans militaire, sécuritaire, diplomatique et économique ne lui permettront pas le luxe d'avoir à sa tête un président visiblement dans l'incapacité physique, mentale et morale d'assumer ses lourdes charges constitutionnelles. A ce propos, certaines sources affirment que le président se trouve actuellement dans une clinique suisse pour des soins.
Cette grave vulnérabilité de l'Algérie est évidemment exploitée par ses partenaires étrangers pour lui arracher des concessions importantes dans de nombreux domaines.
En définitive, en multipliant les décisions improvisées, les mesurettes et les initiatives stériles, les aventuriers du clan présidentiel ne sont-ils pas en train de tirer leur baroud d'honneur ?
Rabah Toubal
Commentaire