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Mokrane Aït Larbi appelle à un dialogue large :«Le régime en crise, l’Etat en danger»

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  • Mokrane Aït Larbi appelle à un dialogue large :«Le régime en crise, l’Etat en danger»

    L’avocat défend l’option du «rôle de l’armée pour convaincre le Président ou la Présidence de prendre des dispositions urgentes et audacieuses» en rappelant l’épisode de la «démission» de Chadli Bendjedid.


    Avons-nous tiré une leçon des événements d’Octobre 1988 ? Plus de deux décennies après cette répression meurtrière, «la pensée unique et ses pratiques sont de mise», regrette le militant des droits de l’homme Mokrane Aït Larbi. Dans une déclaration rendue publique hier, il rappelle les dérives sanglantes intervenues au lendemain d’une révolte populaire réclamant liberté et démocratie. «Aucun Algérien n’avait imaginé une nouvelle tragédie qui allait coûter 200 morts, des milliers de disparus et des massacres collectifs. Tout comme il était difficile d’imaginer que des éléments de la Gendarmerie nationale allaient utiliser des armes de guerre contre des jeunes manifestants pacifiques dans la région de Kabylie», s’exclame l’avocat.
    Pour lui, ces événements sont «la conséquence d’une crise multidimensionnelle qui devait amener la classe dirigeante et l’opposition à un dialogue sur les raisons et les conséquences de cette tragédie et ce qu’il fallait faire pour en sortir, mais le pouvoir a fait le choix de se maintenir pour servir les intérêts de groupes et la l’opposition n’a pas pu se hisser à la hauteur des événements», analyse Me Aït Larbi.
    Vingt-six ans après la révolte d’Octobre, la situation politique du pays demeure incertaine et les leçons des crises successives aux conséquences tragiques n’ont pas été tirées. «Le régime en crise se voile derrière un président que personne n’a vu ni entendu depuis la prestation de serment et fait semblant (le régime) qu’il se porte bien et qu’il gère les affaires de l’Etat de manière ordinaire», égratigne Me Aït Larbi, non sans reprocher à l’opposition le «manque d’idées novatrices et claires et d’une crédibilité pour proposer un projet abouti pour pouvoir participer à un changement avec des moyens pacifiques ce qui la pousse parfois à mettre sur la table l’article 88 de la Constitution pour constater la vacance du pouvoir et organiser une présidentielle anticipée».
    Me Aït Larbi n’y croit pas. Il est quasi impossible d’actionner cet article au prétexte que «le Conseil constitutionnel et le Parlement ne sont pas indépendants», rappelle l’avocat, qui défend l’option du «rôle de l’armée pour convaincre le Président ou la Présidence de prendre des dispositions urgentes et audacieuses» en convoquant l’épisode de la démission de Chadli Bendjedid. «Aujourd’hui, l’Etat est en danger. De mon point de vue, le commandement de l’armée peut convaincre le Président que tout le monde, encore une fois, est dans un seul bateau et travailler à la recherche des moyens pouvant le mener à bon port.»
    Il s’agit, selon l’avocat, de «désigner une personnalité nationale qui a démontré son attachement à la nécessité de construire un Etat démocratique et social comme Premier ministre, avec la possibilité de former un gouvernement de compétence. La mission est d’élaborer un programme exceptionnel — pour ne pas dire de transition — en concertation avec la Présidence, les partis et des personnalités, approuvé par l’Assemblée nationale».
    Précisant davantage sa démarche, l’ancien membre fondateur du RCD préconise que le Parlement «élabore un projet de Constitution consensuel, amender les lois importantes comme celles portant sur les élections, les partis, les associations, les médias, mettre en place des mécanismes de protection des libertés publiques et des droits de l’homme et trouver des mécanismes pouvant permettre de tenir de véritables élections législatives». La période qui nous sépare des prochaines législatives de 2017 est «largement suffisante pour appliquer ce programme»,
    assure-t-il.

    Hacen Ouali

    EL WATAN
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    Que dit la science à propos de ceux qui décident mal?

    Le pouvoir monte à la tête, pour vrai!

    Les études sur l’aspect corrupteur du pouvoir ne datent pas d’hier. Dans les années 1970, l’expérience de Stanford, un classique en psychologie, avait démontré qu’une mise en scène réunissant des gens jouant le rôle de prisonniers ou de gardiens de prison pouvait rapidement transformer de simples étudiants en tortionnaires.
    Une recherche plus récente confirme encore que même les personnes honnêtes choisissent éventuellement de se récompenser au détriment des autres quand elles ont goûté au pouvoir.
    Dans l’étude, les sujets ont participé au «jeu du dictateur». Le «chef» était totalement en contrôle et pouvait choisir de diviser à sa guise l’argent qu’il recevait. Il savait que plus la part était significative, moins il en resterait pour les autres.
    Les sujets qui avaient obtenu des scores d’honnêteté plus faibles à un examen fait plus tôt manifestaient davantage de comportements corrompus au début du jeu. Mais avec le temps, même ceux ayant obtenu des scores d’honnêteté élevés étaient plus enclins à s’avantager en causant préjudice au bien commun.
    «Les résultats étaient clairs. Le pouvoir corrompt. Quand on leur donnait plus d’adeptes et plus de choix, les leaders étaient davantage portés à prendre une décision antisociale. […] Plus ils avaient d’adeptes, plus ils devenaient corrompus», affirme John Antonakis de l’Université de Lausanne, en Suisse.
    «Les individus puissants sont capables d’imposer leurs décisions et leurs préférences aux individus plus faibles», ajoute le professeur.
    Les tests de salive montraient aussi que des niveaux plus importants de testostérone, l’hormone sexuelle mâle, étaient associés à davantage de décisions antisociales.
    Le sentiment de pouvoir a sur le cerveau un effet semblable à la cocaïne, selon une autre étude. Il augmente les niveaux de testostérone et son sous-produit, le 3-androstanédiol, chez les hommes et les femmes, note le Dr Ian Robertson, professeur de psychologie à l’Université de Dublin.
    En réaction, les niveaux de dopamine, une hormone du plaisir, croissent, ce qui peut créer une dépendance. Tout comme avec la cocaïne, le scientifique croit que le pouvoir peut provoquer un excès de dopamine. Cet excès entraîne plus d’arrogance, d’impatience, d’égocentrisme et un manque d’empathie.

    Soumission à l’autorité

    Si ce n’était pas assez, l’effet du pouvoir est renforcé par une tendance à se soumettre à l’autorité.
    L’expérience controversée de Stanford menée en 1971 par le chercheur Philip Zimbardo en est encore une fois un exemple. Si les étudiants universitaires abusaient de leur position quand ils endossaient leur rôle de gardiens de prison, ceux qui prenaient le rôle de détenus en venaient rapidement à se résigner face à la maltraitance qu’ils subissaient.
    Une autre étude connue mondialement est celle de Stanley Milgram, conduite au début des années 1960 à l’Université Yale. Des sujets devaient transmettre des chocs électriques à une personne qu’ils venaient de rencontrer chaque fois qu’elle donnait une mauvaise réponse à un test de mémoire. Même si les chocs n’étaient pas réels, l’individu qui les administrait avait l’impression qu’ils l’étaient et entendait les réactions du comédien séparé par une fine cloison.
    Si certains devenaient réticents à continuer, la simple présence d’un chercheur (ou de toute personne perçue comme un «expert») derrière eux qui les incitait à poursuivre et les assurait qu’ils ne seraient pas tenus responsables était généralement suffisante pour que de nouveaux faux chocs soient administrés.
    Ces études avaient notamment permis de comprendre pourquoi un phénomène comme l’Holocauste avait pu survenir.
    Comme Philip Zimbardo l’indique dans le cadre d’une conférence TED, ces recherches montrent également que l’anonymat et l’absence de responsabilisation entraîne les abus. D’où la culture des trolls sur Internet… Quelqu’un se reconnaît?


    Mélanie Alain, yahoo


    Tout est question d'hormones ... pour les animaux que nous sommes.
    وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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