Les policiers ont obligé le premier ministre à les rejoindre à la présidence pour négocier.
"Que fait Abdelmalek Sellal à la présidence ?" "Sa place n'est-elle pas au palais du gouvernement ?" "N'est-ce pas au président d'être à la présidence?" s'indigne la rue algérienne. Sur les réseaux sociaux les Algériens s'interrogent : pourquoi les policiers manifestants sont allés à la présidence pour ensuite exiger la venue d'Abdelmalek Sellal. Ignorent-ils que sa place est au palais du gouvernement qu'ils ont quitté mardi après leur rassemblement ?
Deux poids, deux mesures. Cette grève qui prend des allures de sédition pose un sérieux problème d'autorité, de justice et de droit. Qui peut ou pouvait empêcher cette manifestation ? Manifestement personne, puisque même le gouvernement a fait profil bas. Sur les réseaux sociaux, ou dans la rue, les Algériens s'inquiètent et ne s'expliquent pas la couardise du gouvernement devant ce mouvement de protestation des policiers. "Alger est interdite à toute manifestation publique", répliquaient le gouvernement et le wali à toute demande de rassemblement ou marches aux organisations politiques ou associations. Des médecins, des enseignants et des universitaires ont été matraqués sans pitié par la police à chacune de leur tentative de manifester.
Le 14 juin 2001, plus de 2 millions d'Algériens sont venus de Kabylie pour juste déposer une plate-forme de revendication citoyenne à la présidence. Quelle fut la réponse du pouvoir et de la police de Nouredine Zerhouni ? La répression la plus ignoble, la chasse aux Kabyles en pleines rues d'Alger. Résultat ? Des morts, des blessés graves, des dégâts matériels énormes et surtout un traumatisme grave pour les manifestants. Faut-il rappeler la répression du mouvement Barakat au printemps dernier ?
Le 15 octobre 2014, quelque 2000 policiers en tenue marchent sur la présidence et exigent pour des raisons corporatistes d'être reçus par le premier ministre. C'est chose faite. Ironie du sort : le gouvernement a bien abdiqué devant l'instrument de sa répression. Le corps qui lui servait à étouffer toute expression de la rue.
La célérité des réponses données d'abord par le ministre de l'Intérieur, le DGSN lui-même, et le premier ministre renseigne sur la crainte d'un contagion protestatire qui règne en haut lieu.
Hamid Arab ( Le MatinDZ)
"Que fait Abdelmalek Sellal à la présidence ?" "Sa place n'est-elle pas au palais du gouvernement ?" "N'est-ce pas au président d'être à la présidence?" s'indigne la rue algérienne. Sur les réseaux sociaux les Algériens s'interrogent : pourquoi les policiers manifestants sont allés à la présidence pour ensuite exiger la venue d'Abdelmalek Sellal. Ignorent-ils que sa place est au palais du gouvernement qu'ils ont quitté mardi après leur rassemblement ?
Deux poids, deux mesures. Cette grève qui prend des allures de sédition pose un sérieux problème d'autorité, de justice et de droit. Qui peut ou pouvait empêcher cette manifestation ? Manifestement personne, puisque même le gouvernement a fait profil bas. Sur les réseaux sociaux, ou dans la rue, les Algériens s'inquiètent et ne s'expliquent pas la couardise du gouvernement devant ce mouvement de protestation des policiers. "Alger est interdite à toute manifestation publique", répliquaient le gouvernement et le wali à toute demande de rassemblement ou marches aux organisations politiques ou associations. Des médecins, des enseignants et des universitaires ont été matraqués sans pitié par la police à chacune de leur tentative de manifester.
Le 14 juin 2001, plus de 2 millions d'Algériens sont venus de Kabylie pour juste déposer une plate-forme de revendication citoyenne à la présidence. Quelle fut la réponse du pouvoir et de la police de Nouredine Zerhouni ? La répression la plus ignoble, la chasse aux Kabyles en pleines rues d'Alger. Résultat ? Des morts, des blessés graves, des dégâts matériels énormes et surtout un traumatisme grave pour les manifestants. Faut-il rappeler la répression du mouvement Barakat au printemps dernier ?
Le 15 octobre 2014, quelque 2000 policiers en tenue marchent sur la présidence et exigent pour des raisons corporatistes d'être reçus par le premier ministre. C'est chose faite. Ironie du sort : le gouvernement a bien abdiqué devant l'instrument de sa répression. Le corps qui lui servait à étouffer toute expression de la rue.
La célérité des réponses données d'abord par le ministre de l'Intérieur, le DGSN lui-même, et le premier ministre renseigne sur la crainte d'un contagion protestatire qui règne en haut lieu.
Hamid Arab ( Le MatinDZ)
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