La CNLTD accuse le FFS de servir de relai au pouvoir
AP | 24. octobre 2014 - 2:06
Après le refus catégorique exprimé par le MSP à l’initiative proposée par le FFS, lors de la rencontre entre les délégations des deux partis, ce jeudi, c’est au tour de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) de se prononcer sur cette offre politique. Réunis jeudi soir au siège d’Ennahda, les membres de la CNLTD ont très sévèrement critiqué la démarche conduite par le FFS, sans le nommer. Ils considèrent que le pouvoir en place, «après l’échec de ses prétendues consultations autour de la Constitution, dont les résultats, du reste, ne sont pas connues à ce jour, tente à travers des chemins détournés d’entraîner la classe politique dans de nouvelles consultations aussi vaines qui ont commencé récemment». Allusion au cycle de concertations entamées par la direction du FFS dans le cadre de l’organisation d’une conférence du consensus national. «Devant cette situation, indique un communiqué sanctionnant les travaux de cette réunion, la CNLTD met en garde la classe politique contre ces manœuvres et l’exhorte à préserver son capital militant qu’elle a acquis lors de la conférence de Mazafran». Les dirigeants de la coordination appellent les partis politiques à «poursuivre les pressions sur le pouvoir de manière pacifique, seul moyen d’aboutir à une transition démocratique fondée sur un dialogue sérieux et une véritable consensus, et non sur un faux consensus», et appelle, enfin, le peuple algérien à «demeurer attaché au projet de la transition démocratique et à la vraie opposition, et à ne pas céder au chant des sirènes», conclut le communiqué. Ont assisté à cette réunion convoquée en urgence, Mohcine Belabbas, président du RCD, Mohamed Dhouibi, secrétaire général d’Ennahda, Abderrezak Mokri, président du MSP, Sofiane Djilali, président de Jil Jadid, Ammar Khebaïa, représentant le PJD et, enfin, Amed Benbitour, ancien chef de gouvernement. Dans un compte-rendu de sa rencontre avec une délégation du FFS, tenue au siège du parti à Alger, le MSP avait considéré que l’initiative proposée par le FFS «n’a pas apporté du nouveau par rapport aux démarches entreprises par l’opposition au sein de la Coordination national pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) et aussi à travers l’instance de concertation et de suivi», dont le MSP est le fer de lance. Le parti de Mokri a insisté, à l’occasion de cette rencontre, sur son attachement au «principe de l’unité de l’opposition» et à «la poursuite de (sa) lutte au sein des instances collectives mises en place par la CNLTD». Le parti a estimé que le problème ne résidait pas dans l’opposition qui, selon lui, «a atteint un niveau de maturité et de disponibilité appréciable pour servir le pays, à travers la plateforme proposée lors de la conférence de Zéralda». Le MSP a estimé, enfin, que la démarche du FFS «doit plutôt être orientée vers le pouvoir en place, en ce sens qu’il est la partie qui continue à rejeter le véritable consensus et une prise en charge sérieuse des revendications de l’opposition».
R. Mahmoudi
AP | 24. octobre 2014 - 2:06
Après le refus catégorique exprimé par le MSP à l’initiative proposée par le FFS, lors de la rencontre entre les délégations des deux partis, ce jeudi, c’est au tour de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) de se prononcer sur cette offre politique. Réunis jeudi soir au siège d’Ennahda, les membres de la CNLTD ont très sévèrement critiqué la démarche conduite par le FFS, sans le nommer. Ils considèrent que le pouvoir en place, «après l’échec de ses prétendues consultations autour de la Constitution, dont les résultats, du reste, ne sont pas connues à ce jour, tente à travers des chemins détournés d’entraîner la classe politique dans de nouvelles consultations aussi vaines qui ont commencé récemment». Allusion au cycle de concertations entamées par la direction du FFS dans le cadre de l’organisation d’une conférence du consensus national. «Devant cette situation, indique un communiqué sanctionnant les travaux de cette réunion, la CNLTD met en garde la classe politique contre ces manœuvres et l’exhorte à préserver son capital militant qu’elle a acquis lors de la conférence de Mazafran». Les dirigeants de la coordination appellent les partis politiques à «poursuivre les pressions sur le pouvoir de manière pacifique, seul moyen d’aboutir à une transition démocratique fondée sur un dialogue sérieux et une véritable consensus, et non sur un faux consensus», et appelle, enfin, le peuple algérien à «demeurer attaché au projet de la transition démocratique et à la vraie opposition, et à ne pas céder au chant des sirènes», conclut le communiqué. Ont assisté à cette réunion convoquée en urgence, Mohcine Belabbas, président du RCD, Mohamed Dhouibi, secrétaire général d’Ennahda, Abderrezak Mokri, président du MSP, Sofiane Djilali, président de Jil Jadid, Ammar Khebaïa, représentant le PJD et, enfin, Amed Benbitour, ancien chef de gouvernement. Dans un compte-rendu de sa rencontre avec une délégation du FFS, tenue au siège du parti à Alger, le MSP avait considéré que l’initiative proposée par le FFS «n’a pas apporté du nouveau par rapport aux démarches entreprises par l’opposition au sein de la Coordination national pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD) et aussi à travers l’instance de concertation et de suivi», dont le MSP est le fer de lance. Le parti de Mokri a insisté, à l’occasion de cette rencontre, sur son attachement au «principe de l’unité de l’opposition» et à «la poursuite de (sa) lutte au sein des instances collectives mises en place par la CNLTD». Le parti a estimé que le problème ne résidait pas dans l’opposition qui, selon lui, «a atteint un niveau de maturité et de disponibilité appréciable pour servir le pays, à travers la plateforme proposée lors de la conférence de Zéralda». Le MSP a estimé, enfin, que la démarche du FFS «doit plutôt être orientée vers le pouvoir en place, en ce sens qu’il est la partie qui continue à rejeter le véritable consensus et une prise en charge sérieuse des revendications de l’opposition».
R. Mahmoudi
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