Il faut encore attendre 2008, Epreuve facultative.... mais c’est déjà un pas, d’autres viendront..
Le ministère de l’Education nationale et le CNPLET se renvoient la balle quant aux solutions pour trancher définitivement la question de la méthode à adopter pour l’enseignement de cette langue. L’encadrement de cette discipline fait défaut, plus de soixante places pédagogiques restant inoccupées.
En attendant d’y remédier, l’amazigh fait désormais partie des épreuves pour les examens nationaux. Toutefois, cette épreuve reste facultative. Les candidats au baccalauréat 2008 pourront passer l’épreuve de la langue amazighe s’ils le désirent.
Dans l’intervalle, cela sera possible dès cette année pour les candidats au BEM. Le ministère de l’Education nationale n’évoque guère de caractère obligatoire concernant cette langue, ni dans le cursus scolaire ni dans les examens de fin d’année.
Tout en précisant que cette décision n’est liée à aucune considération d’ordre idéologique ou politique, M. Boubekeur Benbouzid souligne que l’encadrement et les moyens matériels et pédagogiques ne sont toujours pas réunis pour pouvoir rendre l’enseignement de l’amazigh obligatoire.
Le ministre, qui a procédé, hier, à l’ouverture du 1er colloque sur l’aménagement de la langue amazighe, dont les travaux doivent se clôturer aujourd’hui, évoque l’indisponibilité des équipes pédagogiques et l’absence des supports didactiques, quand bien même cette discipline ouvre droit, dit-il, aux mêmes dispositions prises en faveur des autres matières.
Le premier problème de l’enseignement de cette langue est celui des caractères linguistiques à utiliser, même si le recours aux caractères latins semble s’être imposé pour ces premières années. A ce sujet, le ministre de l’Education dit être en attente des propositions des chercheurs.
De leur côté, ceux-ci affirment que seul l’Etat peut en décider. M. Dourari, du Centre national pédagogique et linguistique pour l’enseignement de tamazight (CNPLET), a estimé que les chercheurs ne peuvent faire de proposition en la matière puisqu’il s’agit d’une question politico-idéologique.
Et d’estimer, par ailleurs, que le CNPLET, eu égard à son statut actuel, ne peut donner d’avis formel sur ce genre de question. Aussi, ledit centre est-il dans l’attente d’une réponse depuis 2005 du ministère de l’Education, dont il dépend, pour le changement de son statut.
A toutes fins utiles, il est à noter qu’au Maroc, ce type de problème ne se pose plus depuis 2003, les décideurs politiques ayant tranché en faveur du tifinagh. Le CNPLET ne semble pas être disposé à intervenir sur la deuxième difficulté de l’enseignement de l’amazigh, à savoir la pluralité de la langue au plan des dialectes.
Peut-on normaliser et standardiser les différents dialectes (kabyle, chaoui, mozabite, chenoui, targui…) ? C’est aussi en raison de cette difficulté que le département de Benbouzid n’a pas encore étendu l’enseignement de l’amazigh à l’ensemble des wilayas et des paliers de l’enseignement.
Le ministère compte sur les chercheurs pour trancher cette question alors que ces derniers estiment que cela ne relève pas de leur compétence. «Nous attendons les propositions des chercheurs en la matière. Une fois la langue normalisée et l’alphabet choisi, nous pourrons en faire une matière obligatoire dans nos programmes», a indiqué le ministre, ajoutant toutefois que l’exercice n’est pas facile en l’absence d’un dictionnaire spécifique et de supports didactiques et pédagogiques.
Du côté des linguistes, les recherches n’ont pas avancé d’un pas non plus, alors que, sur le terrain, seuls onze wilayas continuent d’enseigner la langue amazighe. A Alger, par exemple, le ministre a reconnu que plusieurs écoles n’enseignent plus cette langue, alors qu’elles étaient parmi les premières à s’engager à le faire.
Au total, 100 000 élèves, selon les statistiques du ministère, suivent des cours d’amazigh, pour lesquels on ne compte que 400 enseignants, ce qui est nettement insuffisant. A ce jour et en attendant la sortie de vingt-six enseignants des écoles normales et des IFPM, le ministère a fait appel à un personnel peu qualifié.
- Le Jeune Independant
Le ministère de l’Education nationale et le CNPLET se renvoient la balle quant aux solutions pour trancher définitivement la question de la méthode à adopter pour l’enseignement de cette langue. L’encadrement de cette discipline fait défaut, plus de soixante places pédagogiques restant inoccupées.
En attendant d’y remédier, l’amazigh fait désormais partie des épreuves pour les examens nationaux. Toutefois, cette épreuve reste facultative. Les candidats au baccalauréat 2008 pourront passer l’épreuve de la langue amazighe s’ils le désirent.
Dans l’intervalle, cela sera possible dès cette année pour les candidats au BEM. Le ministère de l’Education nationale n’évoque guère de caractère obligatoire concernant cette langue, ni dans le cursus scolaire ni dans les examens de fin d’année.
Tout en précisant que cette décision n’est liée à aucune considération d’ordre idéologique ou politique, M. Boubekeur Benbouzid souligne que l’encadrement et les moyens matériels et pédagogiques ne sont toujours pas réunis pour pouvoir rendre l’enseignement de l’amazigh obligatoire.
Le ministre, qui a procédé, hier, à l’ouverture du 1er colloque sur l’aménagement de la langue amazighe, dont les travaux doivent se clôturer aujourd’hui, évoque l’indisponibilité des équipes pédagogiques et l’absence des supports didactiques, quand bien même cette discipline ouvre droit, dit-il, aux mêmes dispositions prises en faveur des autres matières.
Le premier problème de l’enseignement de cette langue est celui des caractères linguistiques à utiliser, même si le recours aux caractères latins semble s’être imposé pour ces premières années. A ce sujet, le ministre de l’Education dit être en attente des propositions des chercheurs.
De leur côté, ceux-ci affirment que seul l’Etat peut en décider. M. Dourari, du Centre national pédagogique et linguistique pour l’enseignement de tamazight (CNPLET), a estimé que les chercheurs ne peuvent faire de proposition en la matière puisqu’il s’agit d’une question politico-idéologique.
Et d’estimer, par ailleurs, que le CNPLET, eu égard à son statut actuel, ne peut donner d’avis formel sur ce genre de question. Aussi, ledit centre est-il dans l’attente d’une réponse depuis 2005 du ministère de l’Education, dont il dépend, pour le changement de son statut.
A toutes fins utiles, il est à noter qu’au Maroc, ce type de problème ne se pose plus depuis 2003, les décideurs politiques ayant tranché en faveur du tifinagh. Le CNPLET ne semble pas être disposé à intervenir sur la deuxième difficulté de l’enseignement de l’amazigh, à savoir la pluralité de la langue au plan des dialectes.
Peut-on normaliser et standardiser les différents dialectes (kabyle, chaoui, mozabite, chenoui, targui…) ? C’est aussi en raison de cette difficulté que le département de Benbouzid n’a pas encore étendu l’enseignement de l’amazigh à l’ensemble des wilayas et des paliers de l’enseignement.
Le ministère compte sur les chercheurs pour trancher cette question alors que ces derniers estiment que cela ne relève pas de leur compétence. «Nous attendons les propositions des chercheurs en la matière. Une fois la langue normalisée et l’alphabet choisi, nous pourrons en faire une matière obligatoire dans nos programmes», a indiqué le ministre, ajoutant toutefois que l’exercice n’est pas facile en l’absence d’un dictionnaire spécifique et de supports didactiques et pédagogiques.
Du côté des linguistes, les recherches n’ont pas avancé d’un pas non plus, alors que, sur le terrain, seuls onze wilayas continuent d’enseigner la langue amazighe. A Alger, par exemple, le ministre a reconnu que plusieurs écoles n’enseignent plus cette langue, alors qu’elles étaient parmi les premières à s’engager à le faire.
Au total, 100 000 élèves, selon les statistiques du ministère, suivent des cours d’amazigh, pour lesquels on ne compte que 400 enseignants, ce qui est nettement insuffisant. A ce jour et en attendant la sortie de vingt-six enseignants des écoles normales et des IFPM, le ministère a fait appel à un personnel peu qualifié.
- Le Jeune Independant
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