En 2007, le monopole de l’Etat sur le secteur audiovisuel sera maintenu avec pour conséquence le même choix de chaînes de télévision ou de stations de radio publiques à regarder ou à écouter pour ceux qui ne peuvent suivre les programmes étrangers.
Dans l’audiovisuel, en maintenant le monopole, l’Algérie devient l’un des rares pays au monde à interdire la concurrence dans un secteur qui se moque des frontières. En 2006, les chaînes Al Djazira, LBC et MBC ont toutes les trois inauguré des programmes à destination des Maghrébins, téléspectateurs et annonceurs confondus.
La France a lancé sa chaîne d’information en continu, France 24, qui émet dans trois langues, le français, l’arabe et l’anglais. Le Maroc, qui profite de notre auto-isolement, suit la tendance en autorisant le lancement de Medi1 Sat, une chaîne d’information en continu sur le même concept que la station radio Medi1.
En 2007, aucune compagnie aérienne privée de droit algérien ne verra le jour. Ainsi en a décidé le gouvernement qui justifie sa décision par la fragilité de la compagnie publique Air Algérie, alors que tous les managers savent que c’est plutôt la concurrence et le benchmarking qui peuvent sauver une compagnie de cette taille.
L’arrivée de nouvelles compagnies régulera, naturellement, le flux de la main-d’œuvre spécialisée, réduira les coûts et, au bout du compte, améliorera les prestations pour ne pas perdre des clients. En 2007, bien que la loi sur la concurrence l’interdise explicitement, le monopole de la publicité, réinstauré par Ali Benflis et aggravé par Ahmed Ouyahia au profit de l’ANEP, sera maintenu.
Ce monopole est devenu un instrument indirect de «gouvernance». En 2007, contrairement à la loi sur l’information qui prévoit la délivrance, sur le champ, d’un récépissé de dépôt de déclaration valant autorisation pour tout éditeur, ce fameux sésame n’est délivré, en moyenne, qu’au bout de deux années.
En 2007, l’allocation touristique, d’un montant de 15 000 DA (environ 150 euros), ne changera malheureusement pas. Le gouvernement est resté insensible à la décision de la Tunisie de porter le montant de l’allocation versée à ses citoyens de 1 200 à 2 400 euros ! Echkara (sac noir) sera, malheureusement, dans beaucoup de cas l’arbitre pour départager des candidats à la candidature.
En 2007, les vendeurs ambulants et les «gardiens de parking» racketteurs seront toujours au rendez-vous par la grâce de l’Etat, très tolérant pour avoir la paix sociale. En 2007, la drogue continuera de faire des ravages parmi les jeunes.
Les dealers-indicateurs bien «cadrés» offriront toujours leur poison avec la bénédiction de nos voisins de l’Ouest. En 2007, la tchippa, qahoua ou commission seront les mots les plus populaires que tout Chinois faisant des affaires en Algérie doit apprendre en priorité.
En 2007, la presse continuera à vous saouler avec la bonne gouvernance, l’équité, la justice, les magouilles dans le monde du sport, l’extradition d’Abdelmoumène Khelifa, les procès de Khalifa, de la BCIA et de la BNA, les licences d’importation pour les anciens moudjahidine…
Par le Jeune Indépendant
Dans l’audiovisuel, en maintenant le monopole, l’Algérie devient l’un des rares pays au monde à interdire la concurrence dans un secteur qui se moque des frontières. En 2006, les chaînes Al Djazira, LBC et MBC ont toutes les trois inauguré des programmes à destination des Maghrébins, téléspectateurs et annonceurs confondus.
La France a lancé sa chaîne d’information en continu, France 24, qui émet dans trois langues, le français, l’arabe et l’anglais. Le Maroc, qui profite de notre auto-isolement, suit la tendance en autorisant le lancement de Medi1 Sat, une chaîne d’information en continu sur le même concept que la station radio Medi1.
En 2007, aucune compagnie aérienne privée de droit algérien ne verra le jour. Ainsi en a décidé le gouvernement qui justifie sa décision par la fragilité de la compagnie publique Air Algérie, alors que tous les managers savent que c’est plutôt la concurrence et le benchmarking qui peuvent sauver une compagnie de cette taille.
L’arrivée de nouvelles compagnies régulera, naturellement, le flux de la main-d’œuvre spécialisée, réduira les coûts et, au bout du compte, améliorera les prestations pour ne pas perdre des clients. En 2007, bien que la loi sur la concurrence l’interdise explicitement, le monopole de la publicité, réinstauré par Ali Benflis et aggravé par Ahmed Ouyahia au profit de l’ANEP, sera maintenu.
Ce monopole est devenu un instrument indirect de «gouvernance». En 2007, contrairement à la loi sur l’information qui prévoit la délivrance, sur le champ, d’un récépissé de dépôt de déclaration valant autorisation pour tout éditeur, ce fameux sésame n’est délivré, en moyenne, qu’au bout de deux années.
En 2007, l’allocation touristique, d’un montant de 15 000 DA (environ 150 euros), ne changera malheureusement pas. Le gouvernement est resté insensible à la décision de la Tunisie de porter le montant de l’allocation versée à ses citoyens de 1 200 à 2 400 euros ! Echkara (sac noir) sera, malheureusement, dans beaucoup de cas l’arbitre pour départager des candidats à la candidature.
En 2007, les vendeurs ambulants et les «gardiens de parking» racketteurs seront toujours au rendez-vous par la grâce de l’Etat, très tolérant pour avoir la paix sociale. En 2007, la drogue continuera de faire des ravages parmi les jeunes.
Les dealers-indicateurs bien «cadrés» offriront toujours leur poison avec la bénédiction de nos voisins de l’Ouest. En 2007, la tchippa, qahoua ou commission seront les mots les plus populaires que tout Chinois faisant des affaires en Algérie doit apprendre en priorité.
En 2007, la presse continuera à vous saouler avec la bonne gouvernance, l’équité, la justice, les magouilles dans le monde du sport, l’extradition d’Abdelmoumène Khelifa, les procès de Khalifa, de la BCIA et de la BNA, les licences d’importation pour les anciens moudjahidine…
Par le Jeune Indépendant
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