Que dire? Dans trois semaines Alger sera capitale de la culture arabe pour 2007. Or, Ce n'est que maintenant que Khalida Toumi réunit ses directeurs de la culture de willayas pour leur demander d'apporter leur aide et compétence en vue de cette manifestation. En trois semaines de temps comment peuvent-ils même avec la meilleure volonté du monde le faire correctement? C'est impossible alors ce sera du coup par coup au fil de l'an que sera décidé le programme. Un évènement pareil se prépare au moins une année avant et là il semble qu'en gros c'est a peu près fait mais en très gros et puis on verra, Inch Allah!.
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Jeudi 7 décembre, soit 3 semaines avant l’ouverture de Alger, capitale de la culture arabe 2007, à J-24, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a réuni les directeurs de la culture de wilaya et les directeurs des maisons de la culture pour leur demander d’apporter leur contribution à l’enrichissement de la manifestation dont le programme, faut-il le souligner, sera annoncé officiellement lundi prochain.
Le premier constat, qui saute aux yeux, est que, finalement, en fait de programme, on n’aura droit qu’à une esquisse qui sera enrichie et complétée en cours de route. Car, avec toute la bonne volonté dont ces responsables pourraient tardivement faire montre, il est humainement impossible qu’ils puissent, du moins la majorité d’entre eux, élaborer et monter un programme culturel digne de ce nom en trois jours (avant l’annonce du programme) ni même en 24 jours. Ainsi, l’ordre et la planification qui devaient primer et être les maîtres mots de l’organisation de la manifestation courant sur toute l’année 2007 se voient déjà chahutés par l’improvisation.
Mais les organisateurs ne sont pas seuls responsables de cet imbroglio organisationnel, même s’ils y assument le premier rôle. Les directeurs de la culture ont aussi leur part de responsabilité et ne peuvent s’en décharger sous prétexte qu’ils n’avaient pas été officiellement sollicités. Ils sont, en tant que représentants du ministère de la Culture, impliqués de fait. Ces responsables locaux, s’ils étaient conscients de leur mission, se devaient par conséquent d'anticiper et de prendre les devants en proposant eux-mêmes, voire se battre pour l’enrichissement du programme avec les différentes expressions des cultures locales qu’ils ont la responsabilité de promouvoir et de diffuser. Alger, capitale de la culture arabe 2007 est la scène idéale qu’ils ne pouvaient et ne devaient ignorer.
Car le faire, c’est faillir à sa mission. Evidement, cela ne diminue en rien la responsabilité du ministère, qui nomme les directeurs de la culture de wilaya, aussi bien dans la passivité de ces derniers que dans les perturbations menaçant le programme d’Alger, capitale de la culture arabe 2007 qu’on aurait dû finaliser depuis longtemps déjà et qui devrait être réglé comme du papier à musique n’acceptant aucune improvisation. Et ce, même si la décision de la ministre de la Culture d’«associer toutes les wilayas du pays à cet événement» participe de l’intention d’offrir les meilleures et les plus représentatives expressions «de la richesse et de la diversité culturelles de l’Algérie». Car, de la décision à son application, il y a tout un travail qui aurait dû se faire depuis au moins le début de l’année, de terrain, à l’échelle locale, pour tracer des esquisses de programmes et, à l’échelle centrale, de coordination pour ajuster et combiner ces différentes esquisses avant de les intégrer dans le programme de la manifestation.
On ne peut prétendre «poursuivre l’action pour que l’Algérie demeure, après la manifestation, l’une des grandes capitales arabes et devienne un pole de rayonnement culturel régional», comme l’a demandé la ministre, si on n’a même pas été capable de réussir l’organisation de la manifestation.
L’année 2007, n’en déplaise à Mme la ministre, ne peut être cette «opportunité pour repenser la vie culturelle, développer les différents domaines de création et préserver la cadence de l’activité pour représenter dignement notre culture» ailleurs, car nous n’avons rien fait pour qu’elle le soit. On a juste renforcé les budgets pour essayer d’étaler la culture de conjoncture sur douze mois.
Pourtant, l’Algérie s’est portée candidate pour que sa capitale devienne celle de la culture arabe en 2000. Qu’est-ce qui a été fait depuis six ans en cinéma, livre, théâtre, peinture, musique, danse…? Quelques festivals et salons qui ont montré l’étendue du désastre.
La ministre a annoncé la tenue du 2ème Festival culturel panafricain que l’Algérie a abrité à sa première édition en 1969 et l’élection de la ville de Tlemcen comme capitale de la culture islamique 2014 et a affirmé que «tous les moyens ont été mobilisés» pour la réussite de ce festival «qui doit être à la hauteur des ambitions de l’Algérie et donner une image réelle de l’Algérie d’aujourd’hui». Le nombre de chantiers qui seront ouverts et quand ils le seront confirmeront ou infirmeront l’affirmation. Mais dans les deux cas, on aura certainement «une image réelle de l’Algérie d’aujourd’hui».
Par La Tribune
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Jeudi 7 décembre, soit 3 semaines avant l’ouverture de Alger, capitale de la culture arabe 2007, à J-24, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a réuni les directeurs de la culture de wilaya et les directeurs des maisons de la culture pour leur demander d’apporter leur contribution à l’enrichissement de la manifestation dont le programme, faut-il le souligner, sera annoncé officiellement lundi prochain.
Le premier constat, qui saute aux yeux, est que, finalement, en fait de programme, on n’aura droit qu’à une esquisse qui sera enrichie et complétée en cours de route. Car, avec toute la bonne volonté dont ces responsables pourraient tardivement faire montre, il est humainement impossible qu’ils puissent, du moins la majorité d’entre eux, élaborer et monter un programme culturel digne de ce nom en trois jours (avant l’annonce du programme) ni même en 24 jours. Ainsi, l’ordre et la planification qui devaient primer et être les maîtres mots de l’organisation de la manifestation courant sur toute l’année 2007 se voient déjà chahutés par l’improvisation.
Mais les organisateurs ne sont pas seuls responsables de cet imbroglio organisationnel, même s’ils y assument le premier rôle. Les directeurs de la culture ont aussi leur part de responsabilité et ne peuvent s’en décharger sous prétexte qu’ils n’avaient pas été officiellement sollicités. Ils sont, en tant que représentants du ministère de la Culture, impliqués de fait. Ces responsables locaux, s’ils étaient conscients de leur mission, se devaient par conséquent d'anticiper et de prendre les devants en proposant eux-mêmes, voire se battre pour l’enrichissement du programme avec les différentes expressions des cultures locales qu’ils ont la responsabilité de promouvoir et de diffuser. Alger, capitale de la culture arabe 2007 est la scène idéale qu’ils ne pouvaient et ne devaient ignorer.
Car le faire, c’est faillir à sa mission. Evidement, cela ne diminue en rien la responsabilité du ministère, qui nomme les directeurs de la culture de wilaya, aussi bien dans la passivité de ces derniers que dans les perturbations menaçant le programme d’Alger, capitale de la culture arabe 2007 qu’on aurait dû finaliser depuis longtemps déjà et qui devrait être réglé comme du papier à musique n’acceptant aucune improvisation. Et ce, même si la décision de la ministre de la Culture d’«associer toutes les wilayas du pays à cet événement» participe de l’intention d’offrir les meilleures et les plus représentatives expressions «de la richesse et de la diversité culturelles de l’Algérie». Car, de la décision à son application, il y a tout un travail qui aurait dû se faire depuis au moins le début de l’année, de terrain, à l’échelle locale, pour tracer des esquisses de programmes et, à l’échelle centrale, de coordination pour ajuster et combiner ces différentes esquisses avant de les intégrer dans le programme de la manifestation.
On ne peut prétendre «poursuivre l’action pour que l’Algérie demeure, après la manifestation, l’une des grandes capitales arabes et devienne un pole de rayonnement culturel régional», comme l’a demandé la ministre, si on n’a même pas été capable de réussir l’organisation de la manifestation.
L’année 2007, n’en déplaise à Mme la ministre, ne peut être cette «opportunité pour repenser la vie culturelle, développer les différents domaines de création et préserver la cadence de l’activité pour représenter dignement notre culture» ailleurs, car nous n’avons rien fait pour qu’elle le soit. On a juste renforcé les budgets pour essayer d’étaler la culture de conjoncture sur douze mois.
Pourtant, l’Algérie s’est portée candidate pour que sa capitale devienne celle de la culture arabe en 2000. Qu’est-ce qui a été fait depuis six ans en cinéma, livre, théâtre, peinture, musique, danse…? Quelques festivals et salons qui ont montré l’étendue du désastre.
La ministre a annoncé la tenue du 2ème Festival culturel panafricain que l’Algérie a abrité à sa première édition en 1969 et l’élection de la ville de Tlemcen comme capitale de la culture islamique 2014 et a affirmé que «tous les moyens ont été mobilisés» pour la réussite de ce festival «qui doit être à la hauteur des ambitions de l’Algérie et donner une image réelle de l’Algérie d’aujourd’hui». Le nombre de chantiers qui seront ouverts et quand ils le seront confirmeront ou infirmeront l’affirmation. Mais dans les deux cas, on aura certainement «une image réelle de l’Algérie d’aujourd’hui».
Par La Tribune