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un prix pour un repenti

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  • un prix pour un repenti

    je viens de l'apprendre a l'instant que el Dhjahidia qui organise le concours de peosie maghrebine a octoye le prix "Moufdi Zakaria" a ce repenti poete
    Aissa Lhileh?

    any comments?

  • #2
    Pourquoi ? c'est hors du commun ?
    c'est bien un algerien non ?

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    • #3
      Dabhia

      Si tu pouvais nous poster l'un de ses poèmes cela nous permettrait de nous faire une idée de ce pourquoi il a obtenu ce prix.
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • #4
        Lettre d'Aissa lilleh

        « O Toi dont les grâces sont insondables, Sauve-nous de ce qui nous effraye » dit-il en s’approchant de la caisse. Son contenu l’excitait et le mettait dans un état ambigu et trouble, un état qui n’est ni le présent, ni le passé, ni le futur et qui n’est ni incarnation, ni unification.

        L'état d’avant l’entrée au saint-lieu, dit El-Ouali Tahar, en sortant une enveloppe qui contenait une affiche plusieurs fois pliées et quelques lettres manuscrites ornées d’une somptueuse écriture.

        Il déplia l'affiche. C’était le portrait d’un jeune homme au visage carré couvert d’une barbe noire, aux yeux noirs et brillants qui semblaient être sur le point de révéler quelque chose qui lui tenait à cœur.

        Cet homme est un dangereux criminel du nom de Aissa Lhileh, une récompense d’un million de dinars est accordée à celui qui le ramène mort ou vif. Il contempla la photo avec attention puis la déposa. Il ouvrit une petite carte de vœux, dont le verso était orné de fleurs rouges sur lesquels tombaient, à partir d’une enveloppe, des cœurs rouges, tachetés de points blancs, et se mit à lire :



        Au nom d'Allah, le Clément et le Miséricordieux.

        Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur toi !

        Bien que tu ne t’attendes certainement pas à recevoir une lettre de moi dans de telles conditions, je saisis l’occasion bénie de l’Aïd El Fitr pour t’écrire ces lignes ; dans l’espoir que Dieu entendra mes prières ainsi que les tiennes. Qu’Il me pardonne et Qu’il te pardonne et qu’il nous accorde à tous, la paix et la sécurité en ces temps misérables.

        Oui, monsieur…. Des montagnes je t’écris après qu’ils ont décidé de me tuer et que j’ai décidé de vivre. Et Dieu a approuvé ma décision et m’a sauvé des gens injustes…. Si tu savais combien la vie devient délicieuse et sacrée dans l’enfer du bombardement et du staccato des balles.

        Je suis prêt, monsieur, à partager avec mon « ennemi »la bouchée de pain, la gorgée d’eau et la brise d'air. A partager avec lui un espace commun de liberté où j'aimerai les gens et où je serai aimé, où je ferai de la poésie et de la littérature comme je le veux et où je mourrai, si je le pouvais, comme je le veux.

        Si tu connais quelqu’un qui est prêt à cela, montre-le-moi afin que j’en fasse un ami.

        Cher Monsieur : ils ont tenté plusieurs fois de me tuer et à quatre reprises j’ai échappé à la mort par la grâce de Dieu. ……. Je devais mourir mais Dieu en a décidé autrement, à Lui les remerciements et les éloges, avant et après tout. Je ne sais pas pourquoi ma vie est devenue si encombrante pour eux, mon existence si embarrassante et je ne sais pourquoi mon ombre est si agaçante.

        Tu te poses des questions sans doute au sujet de ma « vie littéraire ». Elle est exactement telle qu’elle était. J'ai écrit beaucoup de poésie, politique, révolutionnaire et amoureuse et aussi quelques nouvelles. J’ai esquissé l’ébauche d’un livre qui s’appellera «cahier sur la révolution »ainsi qu’un autre axé sur une critique de ce qu’on nomme «l'Islam politique ».

        Et j'ai grand espoir qu’on se rencontrera tous, dans un avenir proche, dans une soirée poétique.

        J’ai une folle nostalgie pour les tribunes littéraires et poétiques… crois-moi !

        Mes saluts à tous ceux qui les méritent, j’omets les hypocrites que je déteste.

        Je prie que tu sois en permanence sous la protection de Dieu

        Que la paix et la bénédiction de Dieu soient sur toi.

        Mont de Beni Afer.

        2 Chawal 1418

        30 Janvier 1998
        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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        • #5
          L'un de ces poèmes

          Voilà que je t’envoie ce poème en audio, j'espère qu'il sera à ton goût, qu'il t’enchantera, qu’il te plaira et qu’il recevra ton agrément. Si tu souhaite le faire entendre aux ténors.. Et à qui tu veux, je n’y vois pas d’inconvénients. C’est sans doute mon souhait, car il me plairait de faire bon effet sur un être écrasé, une âme angoissée et une humeur troublée. La fonction de la poésie – en tant qu’art - est de construire l’humain. Beaucoup de ceux que nous voyons ne sont qu’une matière humaine brute ou de l’humain à l’état brut ! … Qui n’a qu’à s’abandonner aux mains des religions et des cultures lesquelles en feront une autre créature ! Et souvent, les rigueurs des lois religieuses et les caprices des hommes en font un monstrueux mutant.

          Cher homme de vertu:

          N’attends absolument rien des amateurs de la politique, de ceux qui en font profession chez nous et de leurs partisans parmi les « intellectuels administratifs ». N’attends pas qu’ils sortent les masses de leur état rustique et frustre pour les mener vers les valeurs de la vraie société civile. Pour la simple raison qu’ils n’ont acquis leurs positions que grâce à la morale paysanne faite de tribalisme, de liens claniques, régionalistes, d’allégeance communautaire, de fanatisme familial et de détestable jeu de protection païenne.

          Aussi les intellectuels libres n’ont-ils pas d’autre solution que de combattre, à partir de leurs positions. Pour défendre la fondation d’une société mûre, guidée par le droit et la justice dans un climat de liberté, stable dans ses constantes et généreuse dans sa vision. Il n’y aura, dès lors, nulle crainte pour les masses car la dialectique des lois enracinées dans les profondeurs de la vie les poussera vers les idéaux les plus élevés, celles que Dieu voudrait qu’elles atteignent.

          Je ne fais plus de différence entre un amateur de politique lançant de milliers de promesses colorées et un habile magicien sortant des dizaines de lapins de ses chapeaux.

          Cher Monsieur,

          Dieu est témoin que j'ai aimé la tolérance et que je l'ai pratiquée. Je défendais ce que je croyais être juste avec un enthousiasme débordant et une sincérité profonde et un total détachement. Maintenant, après six ans de guerre, j'aime encore plus profondément la tolérance !.. Pourquoi? Car ne connaît la valeur de la tolérance que celui qui a été victime de la haine, celui qui a échappé aux griffes de la mort ; Ne connaît la valeur de «l’autre» que celui qui passe une nuit glaciale en embuscade derrière un chêne tout en sachant, sans le moindre doute, que cet « autre » l’attend, lui aussi, à l’entrée d’un village ou d’une ville pour lui rendre la pareille. Comme les choses paraissent absurdes ! Et pourtant, en dépit de tout, les plus nobles des gens sont ceux dont les dépouilles nourrissent les charognards, ceux dont le sang est exploité par les hypocrites pour de vils marchandages. Quand les héros courageux tombent et sont ensevelis dans l’horreur et la tragédie, il semble aux gens simples que le lâche a raison. …. « Telle est la ruse de la nature infâme».

          Monsieur, j'aurais aimé remplir le reste de la lettre par d’autres amertumes mais en ce moment, je me rappelle les morts, que la miséricorde et la satisfaction de Dieu soient sur leurs âmes. Quant à toi, que la Paix soit sur toi.

          Abdullah Aïssa Lhileh – Le Djebel, le 27/6/99.
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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          • #6
            Salam,

            Aissa Lhileh etait bien poete connu aprmi le cercle des ecrivains algeriens, mais a rejoint les rangs de l AIS. et est maintenat detentuer d un doctorat de l universite Emir Abdelakader a Constantine depuis qq mois.

            Voici une entrevue avec le site chihab.
            http://www.chihab.net/modules.php?na...rticle&sid=867
            De l'algérie je suis nostalgique

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            • #7
              Aitmakki

              Il a un lien avec Omar Lhileh le mufti de l'AIS ?
              Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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              • #8
                @Zwina

                C etait lui le mufti de l AIS. Et il a ecrit un un livre bien detaille concernant la tragedie.
                De l'algérie je suis nostalgique

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                • #9
                  C'est un peu paradoxal non, un Intrégriste intellectuel, de surcroit primé par le prix Zakaria?

                  L'Algérie la terre des paradoxes....

                  Commentaire


                  • #10
                    Tu ne crois pas que c'est toi l'intrégriste intellectuel ?

                    Commentaire


                    • #11
                      FAr solitaire, si j'ai bonne mémoire, à une certaine époque, en ALgérie , il y a pas si longtemps , on tuait les intellectuels au nom de l'islam, alors par respect à ces victimes, oui je pense qu'il est paradoxal qu'un repenti puisse avoir ce prix...

                      Mais c'est dingue!!!! et tout de suite une attaque!

                      Commentaire


                      • #12
                        far_solitaire Pourquoi ? c'est hors du commun ? c'est bien un algerien non
                        Je n'ai pas remis en question son " identité" algerienne, je ne vois pas le rapport. la question est comment peut -on decerner un prix a un repenti,
                        et comment une personne qui se pretend etre au dessus du commun des mortels, puisque il est poete particpe a une guerre qui a coute des milliers de vie humaine ALGERIENNES et poussé des milliers d'autres a s'exiler...pour que lui en fin de compte se fait gratifié d'un prix. Et je ne remet pas en cause son talent de poete, il est ecris tres bien meme c'est pas vraiement a mon gout.
                        Est ce que un jour les algeriens apprendrons a faire la difference entre le Mal et le Bien.

                        zouina merci pour l'info. Je sais que tahar ouatar entretenait une correspondance avec lui pendant son " sejour " fel djebal

                        merci Aitmakki pour le lien
                        Dernière modification par dahbia, 26 décembre 2006, 12h02.

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                        • #13
                          alya

                          Oui une attaque car tu dit n'importe quoi sur n'importe qui, tu mélange torchons et serviettes, qui tuait les intellectuels ? c'est l'AIS d'après toi hun ?!!!

                          que sais tu de cet homme ? de son parcours ?

                          Tu est extremiste toi même dans ta pensé puisque tu n'accepte pas l'autre juste parcequ'il ce veut musulman conservateur et tu le taxe d'extremiste car il a pris les amres contre le pouvoir usurpateur. Il faut être aveugle pour ne pas voir que ce ne sont pas ces hommes du maquis qui sont les seuls et réels beneficaires de la charte pour la paix ...

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                          • #14
                            @Dahbia @Alya
                            Tu ne connais rien de sa vie et on ne sait pas s’il a rejoint à l’AIS pour sauver sa peau ou pour tuer des innocents. J'ai l'impression que vous oubliez qu'une grande partie des gens qui ont rejoint l'AIS, l'avaient fait parce qu'ils étaient recherchés, à cause de leurs adhésion au FIS.

                            Il était aussi un poète très célèbre avant de rejoindre les maquis.
                            (رأيي صحيح يحتمل الخطأ، ورأي غيري خطأ يحتمل الصواب (الامام الشافعي

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                            • #15
                              Tu est extremiste toi même dans ta pensé puisque tu n'accepte pas l'autre juste parcequ'il ce veut musulman conservateur et tu le taxe d'extremiste car il a pris les amres contre le pouvoir usurpateur. Il faut être aveugle pour ne pas voir que ce ne sont pas ces hommes du maquis qui sont les seuls et réels beneficaires de la charte pour la paix ...

                              Tu remets donc en cause l'assassinat d'intellectuels et tu légitimes le combat de L'Ais!!!!!!!!!!!

                              et c'est moi l'integriste extrémiste....
                              Far,
                              il n'est plus possible de discuter ,d'emettre un jugement d'autant plus,que je ne parlais que de paradoxe.

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