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L’Algérie est «dos au mur»

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  • L’Algérie est «dos au mur»

    La chute des prix de pétrole promet à l'Algérie un avenir compliqué. Le gouvernement invoque des exemples du passé, déclare que le pays saura faire face... Mais, «l'erreur d'analyse est totale» d'après le spécialiste de l'Afrique Bernard Lugan.

    Au début du mois de janvier 2016, la Banque centrale d’Algérie a annoncé qu’en 2015, les réserves de change qui garantissent les importations du pays avaient connu une contraction de 32 milliards de dollars, ne laissant ainsi plus au pays que 20 mois d’importations. Si le baril de pétrole ne remontait pas d’une manière significative, au mois d’août 2017, l’Algérie ne pourrait donc plus importer de quoi nourrir, habiller et soigner sa population.

    La situation de 2016 est plus grave que celle de 1986, à l'époque de la grande crise économique, politique et sociale qui avait alors failli emporter le pays.

    Face à cette problématique, le gouvernement fait remarquer que par le passé l'Algérie a déjà connu ce genre de situation, notamment en 1986, mais qu'elle a toujours réussi à se redresser. L'erreur d’analyse est totale pour trois principales raisons :

    1- Entre 1986 et 2015, la population algérienne ayant doublé, il y a deux fois plus d'hommes, de femmes et d'enfants à nourrir, à soigner, à vêtir etc. Or, comme la croissance démographique est incontrôlable, les besoins alimentaires et énergétiques vont donc être croissants.

    2-En 1986, les importations annuelles n'étaient que de 6 milliards de dollars contre, officiellement, 60 milliards -et peut-être 80 ou même 90 milliards- aujourd'hui.

    3-En 1986, les subventions ne représentaient que 10% du PIB contre plus de 30% aujourd'hui.

    La situation de 2016 est donc plus grave que celle de 1986, à l'époque de la grande crise économique, politique et sociale qui avait alors failli emporter le pays.
    Même si les prix du baril repartaient à la hausse, l'Algérie ne reconstituerait pas pour autant son "bas de laine".


    Les éléments qui autorisent une telle constatation sont connus:

    1-Comme en 1986, nous sommes face à un effondrement des prix du pétrole et, comme en 1986 toutes les ressources de l'Etat proviennent du secteur des hydrocarbures. En trente ans, rien n'a été fait pour diversifier l'économie, les leçons du passé n'ont pas été retenues.

    2- Le plus grave est qu'en 1986, les réserves pétrolières algériennes étaient encore immenses, or, ce n'est plus le cas aujourd'hui puisque les nappes sont en voie d'épuisement. Cette nouveauté fait que, même si les prix du baril repartaient à la hausse, l'Algérie ne reconstituerait pas pour autant son «bas de laine». En clair, l'Algérie ne pourra plus vivre sur ses recettes pétrolières en raison de la baisse de ses capacités de production. Voilà qui explique pourquoi, dos au mur, acculé à l'échec par soixante années d'incurie, le régime met tous ses espoirs dans le gaz de schiste.

    Comment l’Algérie en est-elle arrivée à cette situation alors qu’entre 2000 et 2015, la vente des hydrocarbures lui a rapporté 800 milliards de dollars? Ces rentrées n’ont pas été transformées en capital productif. Notamment parce que, durant la même période les flux sortants ont atteint 700 milliards de dollars, se répartissant ainsi :

    -Importations diverses : 456 milliards de dollars de 2000 à 2015 incluant 160 milliards de dollars en biens de consommation dont 80 en denrées alimentaires, plus 45 milliards de dollars en véhicules, 100 milliards de dollars en produits semi-finis et divers et 3,5 milliards de dollars pour l’agriculture, soit au total 604,5 milliards de dollars.

    -Créances : 39 milliards de dollars (dette extérieure).

    -Exportation de bénéfices des sociétés pétrolières étrangères : 55 milliards de dollars.

    La première mesure urgente sera de tailler drastiquement dans les subventions.

    A ce total de 698,5 milliards de dollars, s’ajoutent plus de 100 milliards de dollars qui furent dépensés « à la discrétion des gouvernements », délicat euphémisme servant à habiller l’opacité de leur destination (source El Watan 31 janvier 2016).

    Or, comme le prix du pétrole baisse, mais pas les dépenses budgétaires, l’Algérie va donc devoir réaliser dans l’urgence trois grandes réformes qu’elle aurait dû entreprendre depuis une décennie, en profitant de la hausse des cours du pétrole :

    -La première mesure urgente sera de tailler drastiquement dans les subventions qui permettent à la frange la plus démunie de la population de simplement survivre.

    -La seconde va être la privatisation. Cette mesure sera également impopulaire car celles de ces dernières années furent des échecs cinglants ayant abouti à la dilapidation d’entreprises publiques bradées à des intérêts privés.

    -La troisième mesure sera le contingentement des importations et cela, dans tous les domaines, alimentation, santé, habilement, équipement etc.. En 2016, les importations de véhicules seront ainsi réduites de 50% et des quotas vont s’appliquer au ciment, à l’acier ou aux médicaments. Outre le risque de pénurie, ces mesures annoncent le retour du marché noir.

    Comme l’a récemment déclaré Sid-Ahmed Ghozali, ancien ministre et président-directeur général de la Sonatrach de 1966 à 1979: « Je crains un effondrement. Il est inéluctable (…) Après 53 ans d’indépendance, notre société vit par la grâce d’une richesse épuisable et unique, de surcroît non créée par nous (…) l’Algérie est l’un des rares pays, sinon le seul, à se retrouver dans cette si grande et si dangereuse précarité : 99% de nos importations, y compris le blé de notre pain quotidien, sont payées par les revenus des hydrocarbures ! (…) Qui est responsable de cet état de choses ? Un pouvoir vautré dans l’économie de la rente » (el Watan, 28 septembre 2015).

    Source: RussiaToday

  • #2
    Comme l’a récemment déclaré Sid-Ahmed Ghozali, ancien ministre et président-directeur général de la Sonatrach de 1966 à 1979: « Je crains un effondrement. Il est inéluctable (…) Après 53 ans d’indépendance, notre société vit par la grâce d’une richesse épuisable et unique, de surcroît non créée par nous (…) l’Algérie est l’un des rares pays, sinon le seul, à se retrouver dans cette si grande et si dangereuse précarité : 99% de nos importations, y compris le blé de notre pain quotidien, sont payées par les revenus des hydrocarbures ! (…) Qui est responsable de cet état de choses ? Un pouvoir vautré dans l’économie de la rente » (el Watan, 28 septembre 2015).

    Ca disserte a fond sur la fait que l’Algérie est un pays rentier, mais personne ne prend de decisions, aucun signe sur le terrain. Cela fait un demi siècle que le diagnostic a été fait...alors a quand le remède?!
    البعره تدل على البعير

    Quand l’injustice devient la loi, la Résistance est un Devoir !✊🏼DZ

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    • #3
      mdrrrr c'est pas nouveau la haine de ce lugan envers l'Algérie

      visionnez et constatez par vous mêmes la haine dans ses propos, les ultra monarchiste marocains se basent sur plusieurs de ses théories pour raconter leur histoire millénaires loool à partir de 3 min



      quand je pense que même les bérbéristes boivent ses paroles, ce nostalgique colonialiste éprouve de la haine envers l'Algérie car c'est le seul pays du Maghreb qui s'est battu jusqu'au sang pour se délivrer du joug colonial

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      • #4
        Bernard Lugan n'est pas historien d'après ses pairs (historiens) mais qu'un fieffé menteur à l'instar de feu (?) le "marocologue" Benoist-Méchin, sbire marocaine et victime lors de du coup d'état à Skrirat en 1972 (?) (Cf. "Notre ami le roi" Gilles Perrault).

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        • #5
          Bonsoir

          Arbia
          mdrrrr c'est pas nouveau la haine de ce lugan envers l'Algérie
          Personnellement je ne connais pas ce journaliste. A mon avis ses sentiments envers l’Algérie ne sont pas pertinentes ici, car il dit vrai, d'autant plus que son article est diffusé dans un quotidien national.
          قل الحق وإن كان مراً
          البعره تدل على البعير

          Quand l’injustice devient la loi, la Résistance est un Devoir !✊🏼DZ

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          • #6
            Bonsoir Lalla

            il n'est pas journaliste, c'est un historien enfin il raconte l'histoire selon ses propres théories tirées principalement de sources et d'archives coloniales, en fait il n'est pas très apprécié dans le milieu de l'intelligentsia français et encore moins par ses pairs de par ses théories douteuses racialistes limite eugénistes... c'est lui même qui a prétendu que "la colonisation fut une chance pour l'Afrique" de plus il s'invite souvent chez Radio Courtoisie une station radio ze'ma libérale mais plus connu pour répandre des idées d'arriérées comme les vertus du colonialisme, du christianisme, de la suprématie de la race blanche des pires et j'en passe...

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            • #7
              Bernard Lugan
              Ah l'Algérie a manqué au petit monarchiste d'extreme droite.

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              • #8
                EXTRAIT DE L'ENTRETIEN DE TSA AVEC ALI BENOUARI DU 08 JANVIER 2016 :

                L’ancien ministre revient également sur la politique économique du gouvernement et met en garde : « Si ce pouvoir ne change pas d’ici trois ans, c’est la digue qui va céder. Ça veut dire l’euro à 2 000 dinars, la baguette de pain et l’essence seront à 10 000 dinars ».

                Que pensez-vous de La loi de finances 2016 ?


                La loi de finance 2016 n’est pas une réponse appropriée aux problèmes qui se posent actuellement au pays. Il s’agit d’un déséquilibre structurel très grave. Un déséquilibre structurel est un déficit qui naît non pas d’un phénomène conjoncturel qui est appelé à se rétablir rapidement, mais c’est un déficit qui naît du fait que nous ne produisions pas et nous n’exportons que des hydrocarbures. Aujourd’hui, aucune politique ne peut viser l’avenir du pays sur une donnée qui nous échappe.

                Le prix du pétrole est actuellement en dessous de 35 dollars le baril. Pensez-vous qu’il continuera dans sa tendance baissière ?

                Personnellement, je pense qu’il continuera de baisser. Il faudra attendre deux ou trois ans pour espérer un redressement du prix du pétrole et cela est dû à plusieurs raisons. D’abord, le taux de croissance mondial est toujours en baisse. Les taux faramineux de croissance chinoise sont derrière nous, l’Europe n’arrive pas à redresser la barre de sa croissance. Les États-Unis qui étaient le premier importateur de pétrole sont maintenant exportateurs. Il y a donc une faiblesse de la demande et une surabondance de l’offre dans le marché mondial. Les perspectives sont très sombres aussi du moment que la Libye va revenir à sa production normale et avec l’entrée de l’Iran dans le marché. L’effet quantité va remplacer l’effet prix. C’est-à-dire plus les prix baissent plus les pays produisent pour pouvoir compenser. Dans trois ans, l’Algérie n’aura plus de réserves de change, vu que c’est le seul moyen pour combler le déficit des balances de paiement.

                Certains experts préconisent l’amélioration de l’appareil fiscal. Qu’en pensez-vous ?

                Pour améliorer l’appareil fiscal, il faut une refonte complète de notre système économique et dans des pires moments. Nous aurions pu entamer des réformes quand il y avait l’aisance financière. Le pouvoir lui-même ne sert pas le peuple. C’est-à-dire, on ne prend pas l’argent des riches pour le donner aux pauvres. Les riches sont peu ou pas taxés. Ajoutons à cela le secteur informel. Ce phénomène est un autre danger puisqu’il engendre le non-paiement des impôts et l’évasion des capitaux vers l’étranger.

                Le dinar se déprécie. Quelle est la conséquence sur l’économie nationale ?

                Je pense que le régime pratique la fuite en avant. Il ne veut pas avouer ses échecs et donc il va tout faire pour camoufler ses échecs. Un des moyens pour le faire et de maintenir un taux de change artificiel. Le dinar est surévalué, mais on ne veut pas le reconnaître. Ils ne savent même pas gérer annuellement les budgets et les dépenses. On va s’apercevoir de plus en plus que les mesures qui sont prises ne serviront pas à équilibrer les déficits budgétaires.

                Quand on épuisera le Fonds de régulation des recettes, on entre dans une phase où on ne pourra pas payer les fonctionnaires, ni les soldats d’ailleurs. Et on ne pourra même pas financer les importations. Un jour, la digue va lâcher. À ce moment-là, on pourra dire bonjour les dégâts. Les gens vont peiner de mettre de l’essence dans leurs voitures. Si ce pouvoir ne change pas d’ici trois ans, c’est la digue qui va céder. Ça veut dire l’euro à 2 000 dinars, la baguette de pain et l’essence seront à 10 000 dinars. Ce jour-là, ça sera le sauve-qui-peut pour le régime et l’Algérie aura besoin de beaucoup de courage. Il faudra que l’Algérie ne soit pas totalement disloquée pour qu’elle puisse se reconstruire et panser ses blessures.
                TSA

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                • #9
                  Ali Benouari est un monarchiste new colonialiste qui déteste l'Algérie

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                  • #10
                    Dos au mur? Si l'on sait que les sbires marocaines savent manier savamment les couteaux ( Cf. "Notre ami le roi" de Gilles Perrault), il s'agit d'une simple précaution algérienne et totalement justifiée au demeurant.

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                    • #11
                      EXTRAIT DE L'ENTRETIEN DE TSA AVEC ALI BENOUARI DU 08 JANVIER 2016 :

                      L’ancien ministre revient également sur la politique économique du gouvernement et met en garde : « Si ce pouvoir ne change pas d’ici trois ans, c’est la digue qui va céder. Ça veut dire l’euro à 2 000 dinars, la baguette de pain et l’essence seront à 10 000 dinars ».

                      Que pensez-vous de La loi de finances 2016 ?

                      La loi de finance 2016 n’est pas une réponse appropriée aux problèmes qui se posent actuellement au pays. Il s’agit d’un déséquilibre structurel très grave. Un déséquilibre structurel est un déficit qui naît non pas d’un phénomène conjoncturel qui est appelé à se rétablir rapidement, mais c’est un déficit qui naît du fait que nous ne produisions pas et nous n’exportons que des hydrocarbures. Aujourd’hui, aucune politique ne peut viser l’avenir du pays sur une donnée qui nous échappe.
                      N'importe quelle personne dotée d'un minimum de jugeote comprend, et depuis longtemps, la raison de notre impasse actuelle et passée qui est : l'Algérie importe presque tout dont elle a besoin. C'est facile à comprendre pour tout le monde. Il n'est pas besoin d'être expert pour savoir notre situation économique et financière et ce qui nous attend. A qui la faute ? La réponse va se soi ! Allah yasstar !
                      Dernière modification par Elghifari, 10 mars 2016, 22h22.

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                      • #12
                        Citer Lugan et pourquoi pas BH Levy, Salan ou Zeller!

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                        • #13
                          " Citer Lugan et pourquoi pas BH Levy, Salan ou Zeller!" citation tariqlr

                          Voire même le charlatan ( ex-trapéziste, ex-funambule) M6 ou le farfelu Sarkozy!

                          Tous deux sont l'expression même de Laurel et Hardy...en plus inénarrables encore!

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                          • #14
                            Comme à son habitude le malhonnête Lugan fait dans le ramassage de oui-dires.
                            Les sonnettes d'alarmes de nos économistes et politiciens ont été entendues et toute une révolution tranquille est entrain de s'opérer.

                            D'ailleurs Sellal, bien que moins futé mais très honnête, a juré ''ouksim billah l'Algérie ne tombera jamais, quoi qu'en disent les oiseaux de malheur'' .
                            وإن هذه أمتكم أمة واحدة

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                            • #15
                              D'ailleurs Sellal, bien que moins futé mais très honnête a juré ''ouksim billah l'Algérie ne tombera jamais, quoi qu'en disent les oiseaux de malheur''
                              le clown Sellal avait aussi juré de faire de Mascara la Californie algérienne, on a vu le résultat...

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