Nombreux observateurs prétendent que l'Algérie possède des diplomates hors pair et c'est grâce à ce don, qu'elle est parvenue à obtenir son indépendance.
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La stratégie adoptée par le FLN en internationalisant le conflit a été déterminante. La diplomatie a été l’instrument qui a permis à l’Algérie de se manifester sur le plan international alors qu’elle n’était pas encore reconnue en tant qu’Etat.
Principales manifestations à caractère extérieur durant la période 1954-1962
C’est surtout dans les couloirs de l’ONU que l’efficacité et le dynamisme de la diplomatie algérienne ont pu être remarqués de 1955 à 1960 et 1961.
Il fallait alerter l’opinion mondiale et convaincre les chancelleries pour obtenir un soutien politique et une aide matérielle. Il y eu une pression sur la France pour l’amener à négocier et donc à exercer une pression incessante sur la politique coloniale. La volonté des dirigeants algériens (FLN et GPRA) est de contrecarrer la thèse française qui considérait que le conflit avec la France est une affaire intérieure. Grâce à une large part à l’œuvre d’explication et de démystification des délégués du FLN qui sillonnent le monde, prouvant qu’ils n’étaient « inféodés ni à Moscou, ni à Londres, ni au Caire, ni à Washington » contre la propagande coloniale qui s’efforçait de faire croire que la République algérienne serait contrôlée par Moscou par l’intermédiaire du Caire.
La République algérienne veillait à sa liberté d’action et à l’indépendance de sa décision. Les délégués du FLN et du GPRA étaient reçus comme des héros en Chine, en Inde, en Yougoslavie, en Corée... ; une véritable chaîne de solidarité s’était constituée. En 1957, le président Nixon arrive à Tunis (pour l’anniversaire de l’indépendance de la Tunisie), à son retour, il proposait au président Eisenhower un référendum aux Algériens pour choisir la loi-cadre (Lacoste) ou l’indépendance. C’est néanmoins en juillet 1957, avec J. F. Kennedy, candidat démocrate, que la position US va progressivement changer ; reprenant à son compte les idées émises par Chanderly et Yazid, il enjoignait à F. Dulles et Eisenhower de mettre l’influence des USA pour arriver à une solution reconnaissant la personnalité indépendante de l’Algérie sur la base d’un règlement global avec la France. L’anticolonialisme US devait prévaloir à L’ONU. La politique officielle des USA commence à se modifier, ils opteront pour l’abstention c’est une grande victoire du FLN. Par l’intérêt croissant des puissances, le problème algérien est devenu un problème à l’échelle mondiale, un élément de la guerre froide. Quelques dates à retenir : • Le 16 octobre 1956, le bateau l’Athos arraisonné. • Le 22 octobre 1956, acte de piraterie aérienne (avion Ben Bella et compagnons). • Sakiet Sidi Youcef outre qu’elle allait contribuer grandement à internationaliser le conflit (mission de bons offices anglo-US) allait précipiter les événements qui devaient mettre fin à la 4e République française.
Après le 13 mai 1958 et l’avènement de de Gaulle, le FLN et le GPRA ont entrepris une offensive diplomatique pour tirer le plus grand profit des rivalités françaises et le lancement d’un deuxième front de lutte en France métropolitaine et accélérer les activités diplomatiques à l’ONU. • Reconnaissance par les pays arabes du GPRA le 19 septembre 1958. • Les USA et la Grande-Bretagne, sans reconnaître le GPRA, ni soutenir la position française en Algérie, adoptent une attitude embarrassante pour de Gaulle. •
Juillet 1957 tournée de Ferhat Abbas en Amérique du Sud pour préparer la cession de l’ONu. Francis, Keouane visitent l’Iran, la Turquie, les pays scandinaves. Tawfik El Madani visite les pays arabes. • A l’ONU le 14 décembre 1960, adoption de la déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés. • Conférence du Caire avril 1961 affirme le soutien total à la position du GPRA, ayant trait au Sahara algérien partie intégrante du territoire national algérien et relevant de la souveraineté du peuple algérien (15 avril 1961). Il apparaît le clivage entre l’Afrique révolutionnaire qui dénonce le colonialisme et le néo-colonialisme et l’Afrique « modérée » qui redoute des bouleversements.
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La stratégie adoptée par le FLN en internationalisant le conflit a été déterminante. La diplomatie a été l’instrument qui a permis à l’Algérie de se manifester sur le plan international alors qu’elle n’était pas encore reconnue en tant qu’Etat.
Principales manifestations à caractère extérieur durant la période 1954-1962
C’est surtout dans les couloirs de l’ONU que l’efficacité et le dynamisme de la diplomatie algérienne ont pu être remarqués de 1955 à 1960 et 1961.
Il fallait alerter l’opinion mondiale et convaincre les chancelleries pour obtenir un soutien politique et une aide matérielle. Il y eu une pression sur la France pour l’amener à négocier et donc à exercer une pression incessante sur la politique coloniale. La volonté des dirigeants algériens (FLN et GPRA) est de contrecarrer la thèse française qui considérait que le conflit avec la France est une affaire intérieure. Grâce à une large part à l’œuvre d’explication et de démystification des délégués du FLN qui sillonnent le monde, prouvant qu’ils n’étaient « inféodés ni à Moscou, ni à Londres, ni au Caire, ni à Washington » contre la propagande coloniale qui s’efforçait de faire croire que la République algérienne serait contrôlée par Moscou par l’intermédiaire du Caire.
La République algérienne veillait à sa liberté d’action et à l’indépendance de sa décision. Les délégués du FLN et du GPRA étaient reçus comme des héros en Chine, en Inde, en Yougoslavie, en Corée... ; une véritable chaîne de solidarité s’était constituée. En 1957, le président Nixon arrive à Tunis (pour l’anniversaire de l’indépendance de la Tunisie), à son retour, il proposait au président Eisenhower un référendum aux Algériens pour choisir la loi-cadre (Lacoste) ou l’indépendance. C’est néanmoins en juillet 1957, avec J. F. Kennedy, candidat démocrate, que la position US va progressivement changer ; reprenant à son compte les idées émises par Chanderly et Yazid, il enjoignait à F. Dulles et Eisenhower de mettre l’influence des USA pour arriver à une solution reconnaissant la personnalité indépendante de l’Algérie sur la base d’un règlement global avec la France. L’anticolonialisme US devait prévaloir à L’ONU. La politique officielle des USA commence à se modifier, ils opteront pour l’abstention c’est une grande victoire du FLN. Par l’intérêt croissant des puissances, le problème algérien est devenu un problème à l’échelle mondiale, un élément de la guerre froide. Quelques dates à retenir : • Le 16 octobre 1956, le bateau l’Athos arraisonné. • Le 22 octobre 1956, acte de piraterie aérienne (avion Ben Bella et compagnons). • Sakiet Sidi Youcef outre qu’elle allait contribuer grandement à internationaliser le conflit (mission de bons offices anglo-US) allait précipiter les événements qui devaient mettre fin à la 4e République française.
Après le 13 mai 1958 et l’avènement de de Gaulle, le FLN et le GPRA ont entrepris une offensive diplomatique pour tirer le plus grand profit des rivalités françaises et le lancement d’un deuxième front de lutte en France métropolitaine et accélérer les activités diplomatiques à l’ONU. • Reconnaissance par les pays arabes du GPRA le 19 septembre 1958. • Les USA et la Grande-Bretagne, sans reconnaître le GPRA, ni soutenir la position française en Algérie, adoptent une attitude embarrassante pour de Gaulle. •
Juillet 1957 tournée de Ferhat Abbas en Amérique du Sud pour préparer la cession de l’ONu. Francis, Keouane visitent l’Iran, la Turquie, les pays scandinaves. Tawfik El Madani visite les pays arabes. • A l’ONU le 14 décembre 1960, adoption de la déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés. • Conférence du Caire avril 1961 affirme le soutien total à la position du GPRA, ayant trait au Sahara algérien partie intégrante du territoire national algérien et relevant de la souveraineté du peuple algérien (15 avril 1961). Il apparaît le clivage entre l’Afrique révolutionnaire qui dénonce le colonialisme et le néo-colonialisme et l’Afrique « modérée » qui redoute des bouleversements.
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