La décision de revoir à la hausse les frais de dossiers perçus lors du dépôt d’une demande de visa est entrée en vigueur depuis le 1er janvier de l’année en cours. Ainsi, le coût du traitement du dossier pour un court séjour passe à 60,00 euros. Une hausse qui fait suite à une décision issue du Conseil de l’Union européenne en date du 1er juin 2006.

Ces frais, perçus par chèque de banque normalisé établi à l’ordre de la Trésorerie de France, s’élèveront, compte tenu du taux de change, à 5600,00 dinars. Cette nouvelle annonce, diffusée sur le site de l’ambassade de France à Alger, n’est qu’un rappel adressé aux intéressés. Néanmoins, ceux-ci ne verront aucun sou remboursé si le dossier est rejeté pour un motif ou un autre. Cet énième «avertissement» concerne évidemment les demandeurs de visa d’entrée sur le territoire des pays européens de l’espace Schengen.

L’initiative est prise pour couvrir sur le dos des demandeurs de visa des frais supplémentaires d’une nouvelle technologie. C’est-à-dire, tels aux USA, les pays de l’espace Schengen passent à la biométrie, une technologie pointue qui apporte plus de fiabilité aux visas, mais qui rend ceux-ci plus onéreux. Cette cherté, dit-on, obéit à l’introduction «d’outils techniques sophistiqués» et à des «ressources humaines très qualifiées».

De la promesse d’alléger les procédures d’obtention de visas, chantée par Nicolas Sarkozy et François Hollande à Alger, à la révision à la hausse de son coût, l’équation paraît incompréhensible! Elle prend, sinon l’allure d’une véritable partie de ping-pong. Toutefois, les Algériens ne devront, désormais, pas être soumis à une autre procédure injuste. L’on a précédemment annoncé la suppression de l’autorisation préalable des pays européens de l’espace Schengen pour la délivrance de visas aux ressortissants algériens.

Auparavant, les demandes de visas pour les Algériens devaient avoir l’aval des pays de l’Union européenne. L’image de l’Algérien, «immigré à problèmes», devrait être relookée. Après tout, la diplomatie n’est qu’un jeu basé sur le principe du donnant-donnant. Les Algériens n’ont pas encore compris le jeu!

source : l'Expression