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Le chef du msp double les officiels algériens en Arabie Saoudite
La diplomatie parallèle de Soltani
Le leader du MSP, Bouguerra Soltani, a réussi à doubler les officiels et les diplomates algériens, ici à La Mecque, en se faisant inviter en tant que seul représentant de l’Etat algérien à la traditionnelle cérémonie organisée par le roi Abdallah Ben Abd Al Aziz Ben Abd Al Rahman Al Saoud à l’occasion du pèlerinage.
Cette rencontre, largement commentée par la presse saoudienne, a réuni un aréopage de ministres, voire de chefs de gouvernement des pays musulmans, dimanche, à Mina. Le souverain wahhabite s’est notamment attardé sur les mesures prises par son gouvernement pour faciliter l’accomplissement du hadj aux cinq millions de pèlerins. Il a également mis l’accent sur la nécessaire entente entre les musulmans. Ainsi, Bouguerra Soltani, qui séjourne ici à La Mecque depuis le 23 décembre dernier aux frais du roi et dans un palais royal, s’est autoproclamé seul représentant de l’Algérie, alors que le ministre des Affaires religieuses, M. Ghoulamallah, et l’ambassadeur d’Algérie à Riadh, Lahbib Adami, étaient disponibles à répondre à l’invitation de sa majesté. Cependant, des sources proches de la délégation algérienne du pèlerinage estiment que les dignitaires wahhabites n’ont pas souhaité avoir affaire à des officiels algériens, mais seulement à des représentants de partis islamistes. En effet, nous a-t-on confié, en plus de la photo de famille, du déjeuner et du discours de circonstance devant les caméras, le roi d’Arabie Saoudite devait discuter avec ses interlocuteurs islamistes plus intimement sur la conduite à tenir au sein de leurs partis respectifs et plus généralement sur les projets du mouvement salafiste dans les pays musulmans. C’est ce qui expliquerait le fait que les services de sa majesté n’aient pas jugé utile d’associer les représentants politiques et diplomatiques des gouvernements, à l’exception des pays où les islamistes tiennent le pouvoir comme en Palestine, un pays d’ailleurs représenté par son Premier ministre et néanmoins leader du Hamas, Ismaïl Haniye. Il va de soi que cette entourloupette de la monarchie saoudienne n’a pas été appréciée par le département de Ghoulamallah. Et pour cause, cette cérémonie a pris l’allure d’un véritable sommet politique de l’internationale islamiste dont l’Arabie Saoudite est le catalyseur. Ici, on est convaincu que les ministres et les ambassadeurs des pays comme l’Algérie ne sont pas spécialement les bienvenus à cette réunion de la famille islamiste. A posteriori, on comprend aisément pourquoi Bouguerra Soltani ne s’est pas montré au siège de la mission algérienne du Hadj où ont séjourné presque une dizaine de ministres. Le leader du MSP voudrait ainsi se ressourcer auprès des siens après la grosse polémique qu’il a suscitée dans le sillage de son vrai-faux dossier sur la corruption. Sauf que cette invitation spéciale dont il a été honoré frise l’incident diplomatique et jette la suspicion sur les activités extérieures d’un homme politique algérien qui plus est, est ministre d’Etat.
Arabie Saoudite. De notre envoyé spécial
Hassan Moali (El Watan)
La diplomatie parallèle de Soltani
Le leader du MSP, Bouguerra Soltani, a réussi à doubler les officiels et les diplomates algériens, ici à La Mecque, en se faisant inviter en tant que seul représentant de l’Etat algérien à la traditionnelle cérémonie organisée par le roi Abdallah Ben Abd Al Aziz Ben Abd Al Rahman Al Saoud à l’occasion du pèlerinage.
Cette rencontre, largement commentée par la presse saoudienne, a réuni un aréopage de ministres, voire de chefs de gouvernement des pays musulmans, dimanche, à Mina. Le souverain wahhabite s’est notamment attardé sur les mesures prises par son gouvernement pour faciliter l’accomplissement du hadj aux cinq millions de pèlerins. Il a également mis l’accent sur la nécessaire entente entre les musulmans. Ainsi, Bouguerra Soltani, qui séjourne ici à La Mecque depuis le 23 décembre dernier aux frais du roi et dans un palais royal, s’est autoproclamé seul représentant de l’Algérie, alors que le ministre des Affaires religieuses, M. Ghoulamallah, et l’ambassadeur d’Algérie à Riadh, Lahbib Adami, étaient disponibles à répondre à l’invitation de sa majesté. Cependant, des sources proches de la délégation algérienne du pèlerinage estiment que les dignitaires wahhabites n’ont pas souhaité avoir affaire à des officiels algériens, mais seulement à des représentants de partis islamistes. En effet, nous a-t-on confié, en plus de la photo de famille, du déjeuner et du discours de circonstance devant les caméras, le roi d’Arabie Saoudite devait discuter avec ses interlocuteurs islamistes plus intimement sur la conduite à tenir au sein de leurs partis respectifs et plus généralement sur les projets du mouvement salafiste dans les pays musulmans. C’est ce qui expliquerait le fait que les services de sa majesté n’aient pas jugé utile d’associer les représentants politiques et diplomatiques des gouvernements, à l’exception des pays où les islamistes tiennent le pouvoir comme en Palestine, un pays d’ailleurs représenté par son Premier ministre et néanmoins leader du Hamas, Ismaïl Haniye. Il va de soi que cette entourloupette de la monarchie saoudienne n’a pas été appréciée par le département de Ghoulamallah. Et pour cause, cette cérémonie a pris l’allure d’un véritable sommet politique de l’internationale islamiste dont l’Arabie Saoudite est le catalyseur. Ici, on est convaincu que les ministres et les ambassadeurs des pays comme l’Algérie ne sont pas spécialement les bienvenus à cette réunion de la famille islamiste. A posteriori, on comprend aisément pourquoi Bouguerra Soltani ne s’est pas montré au siège de la mission algérienne du Hadj où ont séjourné presque une dizaine de ministres. Le leader du MSP voudrait ainsi se ressourcer auprès des siens après la grosse polémique qu’il a suscitée dans le sillage de son vrai-faux dossier sur la corruption. Sauf que cette invitation spéciale dont il a été honoré frise l’incident diplomatique et jette la suspicion sur les activités extérieures d’un homme politique algérien qui plus est, est ministre d’Etat.
Arabie Saoudite. De notre envoyé spécial
Hassan Moali (El Watan)
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