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Même Hollywood a goûté à l’argent de Khalifa

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  • Même Hollywood a goûté à l’argent de Khalifa

    L'affaire est plus que ce que l'on peut imaginer...

    Les auditions des accusés et des témoins dans l’affaire de l’énorme scandale financier de Khalifa Bank continue. Jeudi et pour le troisième jour consécutif, c’était l’audition de celui que la cour a désigné comme étant Khalifa 3, Abdelhafid Chachoua.
    Dès le début de l’audience, la présidente et le procureur général ont posé des questions de plus en plus précises à cet homme de confiance de Khalifa Abdelmoumène, qui s’occupait surtout, des relations avec les cadres des entreprises, des institutions publiques (CNAS, OPGI,..), des présidents de club, des stars sportives ou artistiques.

    La juge Brahimi a indiqué qu’un chèque avait été découvert, par les services de sécurité, chez Chachoua, d’un montant de 770.500 USD, destiné au réalisateur d’Hollywood, Joël Soler. Joël Soler a réalisé, en 2003, un documentaire, primé à des festivals internationaux, sur l’ancien président irakien Saddam Hussein.

    Sur ce chèque, libellé au profit de Soler, qui devait l’encaisser dans une banque américaine à Los Angeles, un premier versement de 385.500 USD a été fait, a précisé le procureur général lors de son interrogatoire de Abdelhafidh Chachoua. Soler devait réaliser un film documentaire, qui n’a apparemment jamais été réalisé, intitulé « Le phénomène Khalifa » a précisé le procureur.

    L’accusé a indiqué à la cour, qu’il n’avait «aucune relation» avec ce projet, précisant que c’est « Khalifa qui a oublié le chèque dans la boîte à gants de ma voiture avec laquelle je l’accompagnais de temps à autre «. Interrogé sur le sponsoring, Chachoua a affirmé qu’il n’avait aucun lien avec le sponsoring. Ce dernier a, à plusieurs reprise, nié toute implication, puis revenait sur ses dires, pour avouer qu’il n’a intervenu que pour aplanir certaines difficultés ou «juste pour rendre service».

    C’était ensuite, au tour de Lakhdar Belloumi d’être appelé. Le numéro 10 de l’équipe nationale de 82 était le représentant sportif de Khalifa Airways pour l’ouest, de décembre 2000 à mars 2003. Concernant son salaire, il déclara qu’il touchait 80.000 DA par mois. Il affirme, en outre, que Khalifa Abdelmoumène versait, chaque année, entre 400 et 500 millions de centimes aux clubs de l’Oranie.

    Lakhdar Belloumi a indiqué qu’il a signé «une seule fois» des contrats de sponsoring, de 4 millions de DA chacun, en tant que représentant de Khalifa Airways, avec les présidents de ces trois clubs. L’un des avocats de la défense a posé la question pour savoir comment des clubs de la même région, qui disputaient des matchs entre eux, pouvaient porter sur leurs maillots le nom du même sponsor.

    Réponse à laquelle Belloumi répondit que cela se fait : « tous les clubs de 1ère division de la capitale étaient sponsorisés par Khalifa. A l’ouest, nous étions en retard». Le ballon d’Or a aussi indiqué avoir assisté au match France-Algérie, en octobre 2001 et à la signature, en juin 2001 à Paris, du contrat de sponsoring de Khalifa Airways avec le club français de football de l’Olympique de Marseille.

    Questionné sur la somme qu’il aurait reçue lors de son deuxième mariage Belloumi affirma qu’il a reçu 500. 000 DA, à cette occasion, des mains de Abdelmoumène Khalifa et que «je n’ai rien demandé, c’est Abdelmoumène qui me les a remis et je suis prêt à rembourser s’il le faut» a-t-il ajouté.

    Le témoin a également déclaré à la cour qu’il connaissait Guellimi, en sa qualité de «chef de cabinet du P-DG d’El Khalifa Bank» et avoir rencontré Chachoua, lorsque le groupe l’avait approché pour le recruter.

    Chachoua a été ensuite rappelé à la barre pour être questionné s’il avait des cartes de crédit, sur le montant exact de son salaire, sur ses deux villas, sur les marques de ses voitures et sur une carte d’accès au Club militaire familial de Zéralda, trouvé en sa possession. L’avocat de la défense, Me Farouk Ksentini, a, alors, déclaré à la juge que «les détails de la vie privée» de son client n’avait aucune relation avec le procès. La juge répondit qu’elle avait le droit, selon la loi, de questionner l’accusé sur «tous les points» mentionnés dans l’arrêt de renvoi. Les audiences devront reprendre demain, samedi, correspondant au 1er Moharram, étant férié.

    - Le Quotidien d'Oran
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