Vraiment décevant cette discrimination envers les femmes
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Une caution de 500 dollars exigée
Les femmes doivent payer pour entrer à Dubaï
Le Quotidien d'Oran
25/01/2007
H. Barti
L’obtention d’un visa pour Dubaï dans les Emirats Arabes Unis peut désormais être conditionnée par le dépôt d’une caution de 2.000 ryals émiratis, soit environ 500 dollars. Une mesure fort discriminatoire, vu qu’elle ne s’adresse qu’aux femmes, mais pas à toutes les femmes, seulement celles de certains pays comme l’Algérie, le Maroc, l’Egypte et la Tunisie.
Selon un responsable d’une agence de voyages sur la place d’Oran, «ceci n’est pas une mesure permanente, mais il appartient à l’officier de l’immigration d’imposer le dépôt de cette caution, comme ce fut le cas pour le groupe d’Algériens dont on était en train de préparer le départ vers cet émirat du Golfe». La même source explique que la demande de visa pour Dubaï ne se fait pas à travers l’ambassade comme il est de coutume, mais au niveau de l’office de l’immigration qui se trouve à Dubaï, par le biais d’un sponsor, une sorte de garant, qui peut être un établissement hôtelier, une agence de voyages ou encore une personne qui jouit d’un certificat de résidence. C’est donc ce garant qui est censé déposer cette caution. Cet office, ajoute-t-il, devient de plus en plus réticent quand il s’agit de demandes formulées au profit de femmes, particulièrement des ressortissantes de certains pays arabes.
«Dans le groupe dont on préparait le départ à Dubaï, il y a des femmes qui veulent effectuer le voyage en compagnie de leurs époux. Un détail qui ne semble pas avoir son importance pour l’office d’immigration, puisque la contrainte du dépôt de la caution a concerné l’ensemble des femmes sans distinction. La mesure se veut donc dissuasive à l’égard de ces femmes arabes, jugées en tant que citoyennes de «seconde classe». Car, explique le voyagiste, hommes ou femmes, les ressortissants américains, européens ou des pays du Golfe ne sont même pas tenus par l’obligation de visa. Cette double distinction sur le genre et la nationalité cadre mal avec les ambitions affichées par ce richissime émirat dans sa démarche à s’ouvrir sur le monde.
«La mesure exaspère nos clients, en particulier parce qu’elle reste l’oeuvre d’un pays arabe comme nous», nous confie ce responsable d’agence de voyages. «Cela nous pénalise en tant qu’agence de voyages, car on ne peut pas justifier une telle mesure auprès d’une personne qui a pourtant acheté sa prestation de service et s’est acquittée de tous les frais de visa. Cela nous ramène à réviser nos orientations et éviter les destinations du Golfe, qui dans leur ensemble nous posent de plus en plus de contraintes», ajoute la même source.
D’autres pays, notamment asiatiques, à l’instar de la Malaisie ou de la Chine, pour ne citer que ceux-là, ont une tout autre approche. Ils font tout pour encourager le tourisme en provenance de pays comme l’Algérie. Culturellement, rien ne nous lie à eux, ni langue ni religion, et pourtant ils font le nécessaire pour nous mettre à l’aise et faciliter le travail avec eux. Ils ont sûrement raison de le faire, parce qu’ils sont conscients de l’apport que peut représenter le tourisme pour l’économie de leur pays.
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Une caution de 500 dollars exigée
Les femmes doivent payer pour entrer à Dubaï
Le Quotidien d'Oran
25/01/2007
H. Barti
L’obtention d’un visa pour Dubaï dans les Emirats Arabes Unis peut désormais être conditionnée par le dépôt d’une caution de 2.000 ryals émiratis, soit environ 500 dollars. Une mesure fort discriminatoire, vu qu’elle ne s’adresse qu’aux femmes, mais pas à toutes les femmes, seulement celles de certains pays comme l’Algérie, le Maroc, l’Egypte et la Tunisie.
Selon un responsable d’une agence de voyages sur la place d’Oran, «ceci n’est pas une mesure permanente, mais il appartient à l’officier de l’immigration d’imposer le dépôt de cette caution, comme ce fut le cas pour le groupe d’Algériens dont on était en train de préparer le départ vers cet émirat du Golfe». La même source explique que la demande de visa pour Dubaï ne se fait pas à travers l’ambassade comme il est de coutume, mais au niveau de l’office de l’immigration qui se trouve à Dubaï, par le biais d’un sponsor, une sorte de garant, qui peut être un établissement hôtelier, une agence de voyages ou encore une personne qui jouit d’un certificat de résidence. C’est donc ce garant qui est censé déposer cette caution. Cet office, ajoute-t-il, devient de plus en plus réticent quand il s’agit de demandes formulées au profit de femmes, particulièrement des ressortissantes de certains pays arabes.
«Dans le groupe dont on préparait le départ à Dubaï, il y a des femmes qui veulent effectuer le voyage en compagnie de leurs époux. Un détail qui ne semble pas avoir son importance pour l’office d’immigration, puisque la contrainte du dépôt de la caution a concerné l’ensemble des femmes sans distinction. La mesure se veut donc dissuasive à l’égard de ces femmes arabes, jugées en tant que citoyennes de «seconde classe». Car, explique le voyagiste, hommes ou femmes, les ressortissants américains, européens ou des pays du Golfe ne sont même pas tenus par l’obligation de visa. Cette double distinction sur le genre et la nationalité cadre mal avec les ambitions affichées par ce richissime émirat dans sa démarche à s’ouvrir sur le monde.
«La mesure exaspère nos clients, en particulier parce qu’elle reste l’oeuvre d’un pays arabe comme nous», nous confie ce responsable d’agence de voyages. «Cela nous pénalise en tant qu’agence de voyages, car on ne peut pas justifier une telle mesure auprès d’une personne qui a pourtant acheté sa prestation de service et s’est acquittée de tous les frais de visa. Cela nous ramène à réviser nos orientations et éviter les destinations du Golfe, qui dans leur ensemble nous posent de plus en plus de contraintes», ajoute la même source.
D’autres pays, notamment asiatiques, à l’instar de la Malaisie ou de la Chine, pour ne citer que ceux-là, ont une tout autre approche. Ils font tout pour encourager le tourisme en provenance de pays comme l’Algérie. Culturellement, rien ne nous lie à eux, ni langue ni religion, et pourtant ils font le nécessaire pour nous mettre à l’aise et faciliter le travail avec eux. Ils ont sûrement raison de le faire, parce qu’ils sont conscients de l’apport que peut représenter le tourisme pour l’économie de leur pays.
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