Tout va bien, Saïd est rentré de vacances, a assisté à un enterrement et s’est retrouvé souriant aux côtés de Haddad, tout heureux que son protecteur revienne sur l’échiquier reprendre les pions en main. L’histoire est enterrée, comme Redha Malek, l’un des artisans des Accords d’Evian, et la tripartite peut commencer, entre le gouvernement, celui qui donne l’argent, le patronat, celui qui prend l’argent, et l’UGTA, qui doit expliquer aux travailleurs qu’il n’y a plus d’argent.
Car septembre n’est plus qu’à un mois et avec les mesures à prendre pour masquer la dégringolade financière due à une longue incompétence collective, il faut bien se voir un peu pour décider de quelque chose. Pourquoi ? Pour calmer la base, la seule des trois qui aura moins d’argent à la rentrée et donc la seule qui peut en théorie s’énerver. Qui sont les acteurs de ce Triangle des Bermudes où l’argent public disparaît depuis des années sous les yeux des contrôleurs du ciel, même si l’on soupçonne le Panama d’avoir servi de piste d’atterrissage clandestin ? Trois personnages, un Premier ministre déjà impliqué dans l’affaire Khalifa et au fond plus justiciable que justicier, un patron des patrons suspecté de surfacturations, délits d’initié et de fuite de capitaux, et un directeur de syndicat lui aussi impliqué dans l’affaire Khalifa, suspecté également de quelques largesses avec les caisses et illégalement élu pour son dernier mandat. C’est ce que l’on mérite et c’est donc entre ces trois hommes que se joue l’avenir socioéconomique pour 2017-2018. Oui, on aurait pu trouver mieux mais on n’a pas vraiment cherché.
On notera juste que cette réunion entre le gouvernement, les patrons et le représentant des travailleurs pour calmer les travailleurs se fera certainement dans un hôtel ou un Palais des nations. Tebboune ne va pas payer le dîner, Haddad non plus, Sidi Saïd encore moins. Ce seront donc les travailleurs puisqu’il s’agit de l’argent public et donc celui de la fiscalité du travail. Trop drôle.
Chawki Amari
31-07-2017
Car septembre n’est plus qu’à un mois et avec les mesures à prendre pour masquer la dégringolade financière due à une longue incompétence collective, il faut bien se voir un peu pour décider de quelque chose. Pourquoi ? Pour calmer la base, la seule des trois qui aura moins d’argent à la rentrée et donc la seule qui peut en théorie s’énerver. Qui sont les acteurs de ce Triangle des Bermudes où l’argent public disparaît depuis des années sous les yeux des contrôleurs du ciel, même si l’on soupçonne le Panama d’avoir servi de piste d’atterrissage clandestin ? Trois personnages, un Premier ministre déjà impliqué dans l’affaire Khalifa et au fond plus justiciable que justicier, un patron des patrons suspecté de surfacturations, délits d’initié et de fuite de capitaux, et un directeur de syndicat lui aussi impliqué dans l’affaire Khalifa, suspecté également de quelques largesses avec les caisses et illégalement élu pour son dernier mandat. C’est ce que l’on mérite et c’est donc entre ces trois hommes que se joue l’avenir socioéconomique pour 2017-2018. Oui, on aurait pu trouver mieux mais on n’a pas vraiment cherché.
On notera juste que cette réunion entre le gouvernement, les patrons et le représentant des travailleurs pour calmer les travailleurs se fera certainement dans un hôtel ou un Palais des nations. Tebboune ne va pas payer le dîner, Haddad non plus, Sidi Saïd encore moins. Ce seront donc les travailleurs puisqu’il s’agit de l’argent public et donc celui de la fiscalité du travail. Trop drôle.
Chawki Amari
31-07-2017
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