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«L’argent viré sur le compte de Mme Khelil était de la zakat»

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  • «L’argent viré sur le compte de Mme Khelil était de la zakat»

    Cité aussi bien dans le scandale de Sonatrach que dans celui des comptes offshore révélés dans le cadre des Panama Papers, l’homme d’affaires franco-algérien, Omar Habour, a trouvé une intrigante parade pour se défendre devant le tribunal milanais, où il comparaissait, la semaine dernière, dans le cadre du procès des dirigeants du groupe pétrolier Eni, et sa filiale Saipem.

    Me Ernesto Gregorio Valtenti, son avocat, a reconnu que son mandant, Omar Habour, a transféré un montant de 238 000 dollars vers le compte domicilié en Jordanie de l’épouse de l’ancien ministre de l’Energie, Nadjat Arafat, «connue pour son aide à la cause palestinienne», en expliquant que ces versements ont été effectués entre 2004 et 2006 «dans le cadre de la zakat, tel que prévu par la charia islamique». L’avocat précise même que ces virements «ne datent pas» des années 2000 seulement, mais «remontent aux années 80' et 90'», et pour mieux convaincre le jury, il explique que «la zakat, selon la charia, est un des cinq piliers de l’islam». Pour Me Ernesto Valenti, Omar Habour et l’ancien ministre de l’Energie sont liés par un contrat pour l’achat et la vente de biens immobiliers, parmi lesquels cette maison située au Maryland, aux Etats-Unis, acquise «pour un montant de 1,5 million de dollars».

    «Comme Chakib Khelil n’avait pas la somme totale, Habour lui a prêté 1,2 million de dollars, remboursable par le couple Khelil sur une durée de 7 ans, à compter de la date d’achat». Durant l'audience du 7 mai, Me Ernesto Valenti n’a pas manqué de s’attaquer aux médias algériens, qu’il a accusé «d’avoir fait le procès» de son client, «jugé sur la base des articles de presse». L’enquête judiciaire italienne avait, faut-il le rappeler, levé le voile sur une multitude de flux financiers à travers plusieurs places financières, Singapour, Londres, Hongkong, Genève, Dubaï ou encore Beyrouth, qui ont permis au groupe Eni, notamment sa filiale Saipem, de transférer la somme de 15 millions de dollars de pots-de-vin.

    L’enquête avait débuté en 2012, à la suite d’une commission rogatoire transmise par le parquet d’Alger sur de présumées transactions douteuses liées au dossier Sonatrach 1, dans lequel étaient impliqués de nombreux cadres dirigeants de Sonatrach. En 2013, après le retour des informations demandées, le procureur général d’Alger annonce le lancement de mandats d’arrêt internationaux contre Omar Habour, Chakib Khelil, son épouse et ses deux enfants, son conseiller financier Farid Bedjaoui, son homme de confiance Réda Hamech, ex-chef de cabinet de Mohamed Meziane, ex-PDG de Sonatrach, pour leur implication dans une «entreprise de corruption à l’échelle internationale et blanchiment d’argent». C’est l’affaire dite Sonatrach 2.

    Quelque temps après, le cabinet d’avocats d’affaires Mossac Fonseca est au centre d’un grand scandale en raison des milliers de comptes offshore qu’il a eu à créer pour servir au blanchiment de l’argent de la corruption, parmi eux ceux de Farid Bedjaoui, dont le lien avec Omar Habour n’est plus à prouver. L’enquête du consortium international de journalistes a révélé que l’épouse de Chakib Khelil, Nadjat Arafat, détenait en 2005 deux sociétés offshore au Panama, qui servaient de paravent à des comptes en Suisse ouverts la même année. Deux ans plus tard, les pouvoirs de Mme Khelil sont délégués à Omar Habour qui, en 2004, avait constitué la société offshore Teampart Capital Holding Limited grâce aux bons offices du cabinet Fonseca, avant de céder ses pouvoirs à Rym Sellal, fille de l’ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal, au mois d’août 2005.

    Au mois mars dernier, le procureur près le tribunal de Milan a requis, après un long procès, des peines de 8 ans de prison contre Farid Bedjaoui, 6 ans contre Paolo Scaroni, l’ex-patron d’Eni, 58 mois de prison contre Samir Ouared, un proche de Farid Bedjaoui, 6 ans contre Omar Habour, accusé de blanchiment d’argent. Le parquet a également requis des amendes de 900 000 euros contre Eni et Saipem.

    Le procureur a évoqué «des preuves accablantes» et déclaré : «Il y a un groupe criminel organisé avec une composante franco-algérienne, et de l’autre une structure organisationnelle à l’intérieur d’Eni et Saipem.» Il a expliqué qu’Eni avait «donné la possibilité à Scaroni de gérer en autonomie totale les rapports avec Farid Bedjaoui». Dans le dossier, il est question d’une somme de 197 millions d’euros, versés comme pots-de-vin dans le cadre des contrats entre Eni, sa filiale Saipem et Sonatrach.

    Si du côté italien, la justice poursuit son chemin, du côté algérien, c’est le déni total. Le dossier Sonatrach 2, en vertu duquel Chakib Khelil, son épouse, ses deux enfants, Omar Habour, Farid Bedjaoui et Réda Hamech, pour ne citer que ceux-là, ont fait l’objet de mandats d’arrêt internationaux, a été remis aux calendes grecques.

    Plus grave, sans explication aucune, Chakib Khelil revient au pays, où on lui a déroulé le tapis rouge, laissant croire qu’il a été tout simplement blanchi par une justice qu’il a fuie durant des années. Les déclarations de l’avocat de Habour laissent perplexe. Justifier des transferts de capitaux à un tribunal milanais par de la zakat est une trouvaille des plus intrigantes, pour un homme d’affaires natif de Oujda qui a vécu les deux tiers de sa vie entre la France et les Etats-Unis.

    source: El Watan
    Le Sage

  • #2
    quelle generosite...quand on pense que la zakat annoncee par la grande Mosquee de Paris etait fixee a 7 euros./pers...ça doit etre une tres grande famille..par le nombre

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    • #3
      La zaouia chekib adopte la baniere de la zakat vivement celle de la fitra

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      • #4
        C'est cher les diamants!


        "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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        • #5
          Cheikh Bibite innocente Chakib !!!


          Durant l’empire Ottoman, Bibite était le chef de cabinet du Vali. Tout le courrier destiné au Vali passait par son bureau. C’est lui qui accepte ou refuse les poèmes de glorifications et éloges du Vali. Au déclin de l’empire, les Beys, Deys et les Pachas flattaient le Vali pour s’éterniser au poste politique. Le meilleur flatteur est présenté au Vali comme le citoyen exemplaire. Il est récompensé, décoré et devient intouchable. L’expression algérienne "h’kiha el Bibite" vient de cette histoire. Le texte image le cheikh Bibite chez nous.

          La peur de la vérité les dégringole de l'utopisme volontaire à l'impuissance acceptée. Les Bibites nous préparent aux malheurs dont nous sommes prédisposés à accepter avec joie et contentement. Leur politique et ses menteries nous proposent des choix illusoires à l'heure des choix indispensables. Malheureusement, dans la cour des miracles, la classe politique des scandales conserve les tabous et fuit les réalités. Sur de nombreux sujets sacrés les gérants de la cour des miracles entretiennent des silences embarrassés ou des discours fumistes. Ils utilisent des Bibites pour nous dire tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles.

          L’expérience nous apprend qu’un leader ne fait pas le mal par nature mais il le fait par la politique adoptée. Dans ce mal l’élite est complice. Elle ferme les yeux quand les clowneries des Bibites pourrissent notre foi. Le peuple se demande si cette élite existe réellement. Pour aller au bout de notre plaisir, il faut bien reconnaître que nous aimerions voir un changement réel ; pas des poignées de mains dans un cimetière (référence : Si Mouloud).

          Aucun politicien n’est capable d’apporter une contribution convaincante au débat sur ce que les algériens doivent faire après une guerre sale où les grands scandales font leçon de morale. Les politiciens doivent se juger eux-mêmes avec réalisme avant de s’adresser au peuple. 17 ans après le départ de Zeroual, les algériens vivent dans une inquiétude généralisée. Peur de la crise économique. Anxiété de la disparition subite de la gouvernance de confiance. Désarroi de l’information polluée. Insatisfaits de la pénurie de l’autorité. Peur de l'avenir tout court. Le mensonge passe, la vérité reste disait Napoléon. Nos martyrs et les richesses du pays sont les seules vérités.

          Tout ne ressemble pas à l’image de l’Inde chez Bouddha quand il dit : "Toutes les images sont des mensonges, l'absence d'image est aussi mensonge". Nous vivons l’ère bouddhiste et nous oublions que nous sommes dans le pays des braves. Le pays des martyrs.
          "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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          • #6
            Suite

            Dans ce bled, la rue parle dans l’anonymat. On dit que dans sa cour ça court les miracles. Pour orienter le lecteur de ce texte, je cite un passage de Notre-Dame de Paris de Victor Hugo «Depuis plusieurs siècles, Paris et ses environs étaient infestés d’une foule de vagabonds et de pauvres. La plupart, gens sans aveu, mendiants de profession, tenaient leurs quartiers généraux dans les cours des miracles. On nommait ainsi leurs repaires parce qu’en y entrant ils déposaient le costume de leur rôle. Les aveugles voyaient clair, les paralytiques recouvraient l’usage de leurs membres, les boiteux étaient redressés. Tous les moyens leur semblaient bons pour exciter la compassion des passants… La Cour des Miracles n’était en effet qu’un cabaret, mais un cabaret de brigands, tout aussi rouge de sang que de vin….. Un tonneau était près du feu, et un mendiant sur le tonneau. C’était le roi sur son trône.». Ouyahia a bien dit dans une intervention télévisée «L’Algérie, permettez-moi l’expression, est devenue un grand cabaret national.». Tell Bibitte, un juge américain des grands scandales, nous dit «Sans doute si Ahmed connait les videurs de ce lieu».

            Nos politiciens aiment la France. Diderot est français. Cette affirmation est une réalité. Diderot n’est ni le cousin de Ouyahaya ni le cheikh Bibilte d’une zaouïa lido. Cette déclaration est une vérité. Diderot disait des choses que peu de Bibilte ou chefs de partis échangent avec leurs mourides ou leurs militants «Je crois que si le mensonge peut servir un moment, il est nécessairement nuisible à la longue, et qu'au contraire la vérité sert nécessairement à la longue bien qu'il puisse arriver qu'elle nuise dans le moment. D'où je serai tenté de conclure que l'homme de génie qui décrit une erreur générale, ou qui accrédite une grande vérité, est toujours un être digne de notre vénération ... Le mensonge a ses avantages et la vérité ses inconvénients»

            Nos aïeuls ont gagné la guerre et nous ont libérer. Ça c’est une vérité et non un miracle de la cour. Parfois nous citons le courage de nos pères durant les occasions ! La fête et la zerda terminées, adieu le Saint et adieu nos pères. Ce spectacle est devenu une coutume dans notre cour des miracles. Plus de respect pour les grands dans la cour. Le gain facile et l’intérêt étroit sont devenus qualités ou excellence politique …. Et ça court les miracles. Dire que Bouddha dirige une zaouïa au Pendjab est une vérité plus proche du mensonge que de la réalité chakibienne. Et ça court les miracles. Le récit politique défigure les faits dans la zaouïa, omet les circonstances et exagère la situation. Désormais la zaouïa de Bibite est une cour des contes et non une cour des comptes. Et ça court les miracles : la cour de Bibite innocente Chakib !

            Perdu entre la vérité des images et les images du mensonge, l’homme de rue se pose cette question : Qui fait des sacrifices pour l’Algérie ?

            La réponse se trouve dans le livre de Ferdinand François Chatel «Est-ce l’homme politique ? Hélas ! C’est ici surtout que manque la bonne Foi. Point de principe, point de conviction, point de croyance ; l’amour du pouvoir, de la domination, des honneurs, des richesses, de la fortune, voilà le fond caractère des hommes politiques. Déception, mensonge, fourberie, lâcheté, telles furent de tous temps, à quelques exceptions près, les brillantes qualités les grands et des heureux du monde. Ce défaut de probité, cette absence de vertu dans les puissants d’ici-bas est inconcevable ……….»
            "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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            • #7
              Suite

              Aussi longtemps que nous croyons aux miracles des Bibites et nous médisons la science, nous faisons semblant de refuser la stagnation politique sans accepter le mouvement vers l’avenir et le changement. Nous célébrons la faillite de nos idoles mortelles comme une gloire nationale. Nous nous interrogeons sur la sante des leaders sans parler de sante du peuple. Sur l’autre flanc de a montagne de mensonge, d’autres veulent lutter contre les maladies des honnêtes et préparent en cachette la cérémonie de leurs obsèques. Et ça court les miracles !

              Tant que nous adorons les personnes nous n'aurons aucune prise sur notre destin et aucune chance de connaître le bonheur et la liberté. Les systèmes de mensonges religieux et les préceptes des partis aberrants nous ont obligé à reconnaitre la corruption comme un mode de vie ( life style) et la haine de nous-mêmes comme phénomène naturel. L’un vous dit mon frère «Akhi» et vous coupe la gorge ; l’autre vous dit confrère et vous tord le cou ! L’un et l’autre se rejoigne en un point commun : la confrontation avec la réalité dans la cour des miracles.

              Tout est mélangé ! Le Vatican a ses adeptes. La cour des miracles a ses partisans. La zaouïa a ses saints ! Il ne faut pas mélanger les Bibites et les cheikhs, me disait en 1992, un homme respectable et noble, Cheikh Zouhaier Azahiri. Cheikh Zouhaier Azahiri savait que les zaouïas de Bibite sont guidées par fax et télex.

              Aussi longtemps que nous, algériens, dissimulerons notre choix politique comme un secret d’amour, nous donnerons toujours raison au climax politique d’une Zaouïa Lido et toujours tort à l'âme et la raison. Le rôle d’une zaouïa est connu. Elle doit éduquer le citoyen en sorte qu’il ne confonde pas l’Eternel à l’humain mortel. En plus des zerdas, elle doit donner à ses adeptes une bonne éducation pour servir leur patrie hors de toute confusion. Elle doit jouer la neutralité sans oublier que l’amour de la patrie est un devoir. J’ai vécu dans une zaouïa. Je suis fils de zaouïa. Je connais bien les roulages et les rouages des zaouïas.

              Mon père me disait : l’amour pour la patrie fait partie de la foi. En cachette, ma mère me détaillait les idées de mon père. Pour elle, le peuple ne pardonne jamais le défaut de patriotisme. Le Peuple est doux, docile, bon, agréable, aimable, confiant sous tous les autres rapports mais il ne connait nul transaction contre l’amour de la patrie. Elle connaissait les deux frères rivaux. Le responsable du FIS, si El Hadj Moussa, la considérait comme une mère et la respectait comme la seule épouse du cheikh. Le grand manitou responsable du FLN, si Moussa El Hadj, en faisait autant. Si El Hadj Moussa et si Moussa El Hadj ont fait l’école ensemble et sont du même patelin. L’amour du pouvoir les a séparés. Depuis, l’ordre dans les noms et prénoms est devenu un symbole du patriotisme et de Foi.
              "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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              • #8
                Suite et fin

                Loin de la cour des miracles, Hamou et Nekkaz parlent politique. Hamou compare Nekkaz à Ali Belhadj. Il n’est pas conscient du danger de son discours. Il sème la pagaille. Hamou pense que tout va bien et rien ne nous manque. Pour Hamou, Chakib est un très bon ministre et c’est grâce à lui que l’Algérie est ainsi. Rachid pense le contraire. Rachid sait que Hamou est proche de la cour des miracles. Il lui répond d’une manière diplomatique «l’Algérie est toujours colonisée sur le plan économique. Nous sommes incapables de fabriquer des tasses pour boire du café. Tout est importé. Je respect Ali Belhadj et ce que vous dite est insensé. Vous confondez sécurité et politique. La sécurité est entre les mains des services alors que la politique relève de Sellal et son entourage. J’ai parcouru l’Algérie de long en large à pied. Je n’ai pas eu de problèmes. Je dis les choses dans un langage clair : c’est la politique qui est mauvaise et non autre chose! Il continue, si nous enlevons le gaz et le pétrole à l’Algérie, l’Algérie n’existe plus. Chakib a vendu les puits de gaz d’Adrar à Gaz de France ! Sa place n’est pas dans une zaouïa mais à Serkadji.

                Dans la cour de miracles Chakib est devenu cheikh Khalil auteur d’Al-Muwatta, résumé du rite malikite. Chakib a bien compris la mécanique du système. Il vagabonde d’une zaouïa Lido à une autre pour avoir la bénédiction. Son chapelet est long et compte mille croquettes en or. Il répète 1000 fois par jours : Je suis prêt à servir mon pays si on me le demande. Chacun fait sa prière à la façon qui satisfait Layla de la cour des miracles. Khalil doit répéter autre chose pour enjoliver et embellir son automne ou son crépuscule. Bravo! A l’âge de 77 ans il veut servir son pays. En langage de la rue "H’kiha El Bibite".

                En conclusion. Nous avons tout oublié sauf les illusions de l’Histoire. Le plus grand danger qui nous menace vient de nos propres galéjades. La classe intellectuelle doit assumer la responsabilité de la plus grande débâcle de notre temps au sein de la symptomatologie politique du pays. Hélas ! Le terme "révolution" est devenu une obscure insulte au sens confus quand un voleur de Baghdâd parle au nom des révolutionnaires et des martyres. Il ne faut pas généraliser et dire que toutes les Zaouïas sont couronnées de Bibites. Il ne faudrait pas en revanche qu'on profite des mauvaises figures pour dire que c'est la faute des autres et que le modèle politique des Amars et des Bibites est une fatalité inévitable.

                Omar Chaalal

                Source:Le Matin
                "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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