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Algérie : l’armée dit non à la « transition politique » proposée par Makri

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  • Algérie : l’armée dit non à la « transition politique » proposée par Makri

    L'appel de Abderrazak Makri, président du Mouvement pour la société et la paix (MSP), à une « transition politique » post-Bouteflika menée sous l'égide de l'armée a reçu une fin de non recevoir. Ahmed Gaïd Salah, chef de l’état-major de l’armée algérienne, l'a assuré : « L’armée reçoit ses ordres du président ».

    C’est « non ». L’initiative portée par Abderrazak Makri – le président du MSP présenté comme un islamiste présentable –, qui a appelé l’armée à parrainer une « transition politique » de cinq ans avant de parvenir à un consensus national, a été rejetée par cette dernière.


    Selon Ennahar TV, une chaîne privée nationale, Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense et chef de l’état-major de l’armée algérienne, a affirmé que l’institution militaire « ne peut être mêlée à ce type de logiques partisanes et de tractations politiques et qu’elle connaît ses prérogatives constitutionnelles ». Il a ajouté que « l’armée recevait ses ordres du président et chef des armées Abdelaziz Bouteflika et du ministre de la Défense ».

    « Impasses politiques et partisanes »
    Dans cette déclaration, livrée lors de la cérémonie en l’honneur des meilleurs cadets de l’armée lauréats du bac 2018 qui se tenait au ministère de la Défense, Ahmed Gaïd Salah a également appelé les officiers à ne pas s’impliquer dans ce qu’il a qualifié « d’ impasses politiques et partisanes ». Il est « étrange, irrationnel, voir inacceptable, qu’à chaque échéance électorale, certains s’éloignent volontairement de l’exercice politique », a-t-il également dit.

    Selon plusieurs sources, le président du MSP, opposant déclaré à une candidature d’Abdelaziz Bouteflika à un cinquième mandat, avait établi ces dernières semaines des contacts avec des hauts responsables au sein de l’armée. Abderrazak Makri a même évoqué l’existence « d’officiers militaires défavorables au statu quo actuel ».

    NOUS DEMANDONS À CE QUE, CETTE FOIS-CI, L’INSTITUTION MILITAIRE TIENNE PAROLE ET SOIT LA GARANTE DE LA NEUTRALITÉ

    Le président du MSP a réagi presque instantanément à la déclaration du chef de l’état major. Et avec le sourire. « C’est exactement ce que nous recherchons : que l’armée n’interfère pas dans la politique, parce que son intervention lors des précédentes échéances électorales est avérée. Nous demandons à ce que, cette fois-ci, l’institution militaire tienne parole et soit la garante de la neutralité », a-t-il déclaré en marge d’une rencontre en hommage au fondateur et chef spirituel du MSP, Mahfoud Nahnah, organisée à Alger.

    Makri a dit estimer qu’aucun parti politique ne pourra gouverner seul après le scrutin présidentiel de 2019. Il a précisé également qu’il « ne revendique pas, à ce stade de [sa] démarche, le départ de Bouteflika », parce que son objectif premier est de « fédérer » autour de son idée de consensus national. Il a cependant pris soin de rappeler qu’il était déjà opposé au quatrième mandat du président algérien.

    La mort politique de l’initiative Makri
    Par ses déclarations, du reste prévisibles, le chef de l’état-major signe la mort politique de la démarche de Makri, assimilée par le Front de libération national (FLN) à un putsch contre Bouteflika, dont la candidature à un cinquième mandat se profile avec de plus en plus d’insistance, malgré les oppositions.

    C’EST UNE TENTATIVE DE DRESSER L’ARMÉE CONTRE LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE !

    La semaine dernière, déjà, le secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abéss, s’était en effet refusé à envisager l’idée engager une période de « transition » de cinq ans, parrainée par l’armée, au cours de laquelle pouvoir, opposition, syndicats et société civile devraient parvenir à un consensus national.

    « C’est une tentative de dresser l’armée contre le président de la République ! », avait alors accusé Djamel Ould Abbés. Et le secrétaire général du FLN de résumer ainsi sa vision du projet de « transition politique » du leader du MSP en une phrase : « Descends pour que je puisse m’y installer ».

    L’idée d’une période de transition telle que proposée par le MSP n’a pas non plus trouvé grâce aux yeux du Mouvement populaire algérien (MPA), ni à ceux du Front des forces socialistes (FFS). Reste à connaître la position du Rassemblement national démocratique (RND), présidé par l’actuel Premier ministre Ahmed Ouyahia, attendue dimanche. Mais elle ne fait guère de doute, le RND ayant d’ores et déjà affiché son soutien à un cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika.

    De l’opposant au partisan d’une transition négociée avec le pouvoir
    Abderrazak Makri aime répéter qu’il n’est au service d’aucun clan et qu’il ne se contentera pas d’un strapontin dans les institutions de l’État ou au gouvernement. Dans le sillage des « printemps arabes », le MSP quitte l’alliance présidentielle, nourrissant l’ambition d’accéder au pouvoir par la force des urnes à l’issue des élections législatives de mai 2012, comme l’ont réussi des partis islamistes en Égypte, Tunisie et Libye.

    Rapidement, sa position anti-Bouteflika se radicalise. Son parti rejoint la Coordination nationale pour les libertés et la transition politique (CNLTD), née dans le sillage de la contestation contre le quatrième mandat de Bouteflika, en 2014.

    MAKRI EST ACCUSÉ PAR LES MEMBRES DE LA CNLTD DE MONNAYER DES POSTES DE MINISTRES POUR SON PARTI

    Au sein de la CNLTD siègent des partis politiques – tels que le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Ennahdha et Jil Jadid – ainsi que des personnalités comme l’économiste et ancien chef du gouvernement Ahmed Benbitour ou encore le militant des droits de l’homme Yahia Abdenour. Le MSP devient vite la tête de proue de ce mouvement, qu’il torpillera quelques mois plus tard.

    Le partisan d’une candidature consensuelle de l’opposition pour la présidentielle se transforme alors vite en un fervent défenseur d’une sortie de crise négociée avec le pouvoir en place. Makri est notamment accusé par les membres de la CNLTD de monnayer des postes de ministres pour son parti en rencontrant, en juillet 2014, le chef de cabinet de la présidence, Ahmed Ouyahia.

    En juin 2015, c’est la rupture. Djilali Sofiane, président du parti Jil Jadid, claque la porte du CNLTD, accusant Makri d’avoir renié le principe fondateur de la coordination : une rupture totale avec le système.

    Ces soupçons, anciens, se confirment davantage lorsque, le 10 mai dernier, Makri saisi l’occasion du septième congrès de sa formation politique pour insister sur « l’impératif pour les mouvements islamistes d’être au pouvoir ». L’assistance est médusée, tant le leader du MSP a de tout temps préféré l’opposition à la participation au gouvernement.

    En cas d’échec de l’initiative de consensus national, Makri avait déjà sa stratégie depuis plusieurs semaines, dont il a confié la teneur à un proche : « Si Bouteflika est décidé à briguer un cinquième mandat, mon initiative rejoindra toutes les autres avortées. Et à ce moment-là, nous devons exiger, partis et société civile, des garanties pour la transparence du prochain scrutin présidentiel ». Reste désormais à voir s’il va parvenir à la mettre en œuvre.
    Jeune Afrique

  • #2
    Il est « étrange, irrationnel, voir inacceptable, qu’à chaque échéance électorale, certains s’éloignent volontairement de l’exercice politique », a-t-il également dit.
    Comme si Gaid machin ne savait pas le pourquoi. Comme si Le Gaid trouvait que l'Algérie était une démocratie et que tout y était normal.
    Bien sûr, le Gaid lui-même, à 2 pieds de la tombe, serait à la retraite s'il y avait pas le système Boutoz qui verrouille tout espoir de démocratie en Algérie.
    ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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    • #3
      Islamistes algériens et l'armée: c'est blanc bonnet...bonnet blanc!

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      • #4
        Le chef de l’état-major de l’armée algérienne, a affirmé que l’institution militaire « ne peut être mêlée à ce type de logiques partisanes et de tractations politiques et qu’elle connaît ses prérogatives constitutionnelles ».
        Une seule réaction! LOL!!!
        "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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        • #5
          mais je trouve Makri pas mal naif de demander aux généraux de se suicider.
          Boutoz écarté et surtout par les islamistes, y a pas un haut gradé qu'on ne dépouillera pas de tous les larcins commis.

          C'est vraiment ridicule de demander à l'armée la démocratie
          ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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          • #6
            Le chef de l’état-major de l’armée algérienne, a affirmé que l’institution militaire « ne peut être mêlée à ce type de logiques partisanes et de tractations politiques et qu’elle connaît ses prérogatives constitutionnelles ».
            Pour choisir le "moins mauvais ", (comme dans le cas de boutef ne 99) !...
            Dernière modification par infinite1, 26 juillet 2018, 23h30.

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            • #7
              L'appel de Mokri a été perçu comme une moquerie.

              Désolé j'ai pas pu résister...
              J'aime surfer sur la vague du chaos.

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              • #8
                La seule solution pour l'Algérie c'est un coup d'état provoqué par des militaires patriotes.

                Sauf que l'état major algérien n'est composé que de vendus et corrompus.

                Les militaires honnêtes et patriotes sont boycottés au sein de l'institution, on les maintient à des postes où ils ne peuvent avoir aucun pouvoir concret.

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                • #9
                  La seule solution pour l'Algérie c'est un coup d'état provoqué par des militaires patriotes
                  on est loin des coups d'état des années 1960 , aujourd'hui la donne a changé , il y a même complicité de l'étranger pour mettre ce qu'ils veulent comme président , et quand ils veulent je pense
                  Dernière modification par ACAPULCO, 27 juillet 2018, 15h32.
                  Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
                  (Paul Eluard)

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                  • #10
                    Bachi ,
                    Je ne crois pas que Mokri demande )à démocratie . C'EST un (politicien (opportuniste , khobziste qui ne demande que le pouvoir .
                    Gaid Salah a été poli .Il aurait dû déclarer que l'institutîon militaire a de nobles missions et ne peut être mêlée aux activités boulitiques des faux politiciens escrocs qui n'apportent rien à l'Algerie .
                    Dernière modification par ELKSOURI, 27 juillet 2018, 15h57.

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                    • #11
                      un méssage pour la consomation de populisem
                      dz(0000/1111)dz

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                      • #12
                        L islamiste ( Mokri ) , tendance ‘’frères musulmans’’.
                        ‘’costumes serrés’’ à l’italienne et barbes taillées au modèle turc,
                        A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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