Il se trouve que le "brave petit peuple pied-noir" a longtemps pris le silence de la majorité des indigènes, si ce n'est pour une fidélité à la France, au moins pour un désaveux du FLN
Annonce
Réduire
Aucune annonce.
Un an après, être français en Algérie (1963)
Réduire
X
-
ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément
-
@Bachi
Pour nous c'est l'évidence même, mais souviens-toi que l'indigène était muet en ce temps. Ils ne disait jamais rien, et certainement pas le fond de sa pensée ! C'était réellement un monde inconnu pour les Européens d'Algérie, tellement habitués à l'effacement et au silence de cette masse et en même temps si peu intéressés par ce qu'elle pouvait constituer réellement ..."L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]
Commentaire
-
Envoyé par Harrachi78Il se trouve que le "brave petit peuple pied-noir" a longtemps pris le silence de la majorité des indigènes, si ce n'est pour une fidélité à la France, au moins pour un désaveux du FLN et, comme tu peux le voir, certains en sont encore convaincus 50 ans plus tard !!!
Je n'en suis pas si sûre. Quand je parlais plus haut de l'opposition des Européens aux mesures progressistes, je pensais par exemple à l'intégration dans la citoyenneté d'une partie des Algériens. Il faut lire la presse locale et les arguments avancés : la première chose que feront les "indigènes"si on leur donne le droit de vote, c'est de voter la sécession de l'Algérie. Personne n'est non plus dupe des conditions dans lesquelles se sont déroulées les élections de 1948... parce que les intentions de vote étaient connues.
Petit aparté, j'ai été étonnée de lire l'expression "la valise ou le cercueil" dans les papiers du GGA Maurice Viollette (1925-1927). Il rapporte que c'est une expression courante qui traduit la crainte des Européens.
Du reste, certains GGA, comme Jonnart, sont d'une remarquable lucidité sur la perspective de perdre l'Algérie si des réformes sur le statut des haibitants n'étaient pas appartées.
L'entêtement à maintenir le status quo relève certainement quelque chose de l'ordre du déni et de la fuite en avant (pour moi, elle est liée à la nature instrinsèque du projet de colonisation)
Commentaire
-
Face à la France, a7fadh el mim ya7fhek était notre crédo à Biskra
ma na3rafch
ma chouftch
ma sma3tech
sebeq el mim teslekoeilfermé
j'ai lu t messages et j'ai compris que tu as deux tabous saillants (zouj tabouhate baynine)
1- la france
2- l'arabe
la miyoure mithode c tfarga3 erromana
Commentaire
-
Envoyé par Harrachi78
Il se trouve que le "brave petit peuple pied-noir" a longtemps pris le silence de la majorité des indigènes, si ce n'est pour une fidélité à la France, au moins pour un désaveux du FLN et, comme tu peux le voir, certains en sont encore convaincus 50 ans plus tard !!!
]
vu t tropisme arabo-sémitiques, tu choisirais quoi l'algérianité comme maurice Audin ou l'arabité comme Kobus ?
el hdith qyas.
Commentaire
-
@Bsibsa
Je n'en suis pas si sûre. Quand je parlais plus haut de l'opposition des Européens aux mesures progressistes, je pensais par exemple à l'intégration dans la citoyenneté d'une partie des Algériens. Il faut lire la presse locale et les arguments avancés : la première chose que feront les "indigènes"si on leur donne le droit de vote, c'est de voter la sécession de l'Algérie. Personne n'est non plus dupe des conditions dans lesquelles se sont déroulées les élections de 1948... parce que les intentions de vote étaient connues.
Sinon, je suis féru depuis toujours d'archives de presse et je confirme totalement ce que tu dis. Actuellement, je parcours les anciens numéros des Échos d'Alger pour alimenter mon dossier sur l'histoire d'El-Harrach. J'en suis à l'année 1912 ... lolDernière modification par Harrachi78, 07 septembre 2018, 12h06."L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]
Commentaire
-
j'ai lu t messages et j'ai compris que tu as deux tabous saillants (zouj tabouhate baynine)
1- la france
2- l'arabe
Je serais bien curieux de savoir le fond de ta pensée.
J'ai rien contre la France, ni l'arabe.ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément
Commentaire
-
Je ne voulais plus intervenir, car le débat est faussé. Mais j’ai entendu ici, « dans ma famille mes oncles ne savaient pas lire, pratiquement personne ne savait lire, l’école était réservé aux européens, etc… »
Mes grands parents paternels ne savaient pas lire, ma grand-mère maternelle ne savait pas lire, elle commença à travailler à 8 ans chez Job à Bab el oued, ma mère à 12 dans la même usine, comme les indigènes.
Dans ma famille ils étaient 2 ou 3 à avoir le certificat d’études. Mon grand père paternel savait lire et écrire, ce qui lui permit d’obtenir l’emploi prestigieux de facteur, amenant le courrier tous les matins. Drôle de colon exploiteur.
J’ai entendu aussi, il se reconnaîtra, « par rapport à mes parents j’ai un niveau de vie 10 fois supérieur, grâce à l’indépendance » C’est ridicule, moi aussi par rapport à mes parents j’ai un niveau de vie 10 fois, voir plus, supérieur. Et alors ? cela n’a rien à voir avec l’indépendance, surtout nous concernant, c’est les temps qui ont changés, c’est tout.
Pour conclure puisque vous parlez d’élections, savez-vous que seuls les Pieds-noirs n’avaient pas droit de vote aux élections sur l’indépendance, un déni de démocratie ?
Les musulmans pouvaient voter, les Français aussi, pas nous.
Concernant le code de l’indigénat, la question m’a été posée, rare étaient ceux qui savaient ce que cela voulait dire. Allez expliquer cela à ma grand-mère, la pauvre, à part élever ses 5 enfants elle ne comprenait pas grand chose, pareil pour la plupart dans ma famille. C’était comme ça, point, on ne cherchait pas à comprendre.
Me concernant, je suis plus jeune, je trouve ce statut inadmissible. Mais ce n’était pas les européens qui en était responsable, le pouvoir en Algérie a toujours été fait à Paris, par des Français de France. D’ailleurs, le grand tort des Pieds-noirs, c’est de n’avoir jamais essayé de gérer politiquement ce pays. Intellectuellement ils n’avaient pas le niveau, j’ose le dire. Et jamais les Pieds-noirs ne se sont opposés à une évolution quelconque des Musulmans, en vérité, ils en avaient rien à faire, ils n'y comprenaient rien. On peut leur reprocher cela, mais pas plus.
Bon ! je sais que mon intervention ne servira à rien, comme d’habitude, avec une mauvais foi évidente, dans une joute verbale inutile, vous allez me prouver le contraire, mais je l’aurais dit. Pensez ce que vous voulez...Dernière modification par BEO777, 07 septembre 2018, 16h24.
Commentaire
-
Je m'y attendais à ce que tu écris BEO
C'est vrai, des pieds noirs va-nu-pieds, des pieds noirs analphabètes, il en existait.
Mais toutes proportions gardées, y a pas photo, entre l'indigence des autochtones et celle des pieds noirs.
Les pieds noirs tenaient presque tout ce qui etait fonction publique, tout ce qui était agriculture, tout ce qui était profession libérale, industrie.
Les autochtones étaient des journaliers, de petits commerçants, de petits artisansce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément
Commentaire
-
Envoyé par Harrachi78En fait, mon propos dans la partie que tu cites portait sur la perception que pouvait avoir un pied-noir lambda de l'attitude des indigènes de son entourage immédiat. Ce qu'on a tendance à oublier (parceque on l'ouvre bien gros à notre époque) c'est que la règle de vie à l'époque de nos parents et grand-parents était de toujours la fermer, ce qu'exprime parfaitement la locution rappelée par BACHI. La peur de la répression devenue traditionelle depuis 100 ans, le peu d'instruction et l'ignorance du français ensuite, tout cela faisait que les Européens n'entendaient jamais vraiment ce que cette masse muette pouvait réellement penser, la chose étant d'un autre côté amplifiée par le fait qu'ils ne cherchaient pas vraiment à écouter autre chose que ce qui a toujours été dit dans leur propre univers (terre vide et barbare avant leur venue ... etc.). Ils étaient habitués depuis toujours au silence de cette plèbe visiblement amorphe et, lorsque les armes ont finis par parler chez certains de ses membres, ce silence habituel de la majorité fut encore perçu comme un désavoeux au FLN (au minimum) ou comme une marque de fidélité à l'Etat colonial pour les plus optimistes ... jusqu'au jour le réveil surviendra et qu'il prendra pour nom OAS. L'affrontement sera enfin assumé ouvertement pour ce qu'il était réellement, mais l'affaire était déjà dans la phase de conclusion.
Cette crainte est aussi exprimée dans la répression démesurée des soulèvements, à laquelle participent des civils, 1 pour 10 disait-on parce que c'était le rapport démographique.
Sinon, je suis féru depuis toujours d'archives de presse et je confirme totalement ce que tu dis. Actuellement, je parcours les anciens numéros des Échos d'Alger pour alimenter mon dossier sur l'histoire d'El-Harrach. J'en suis à l'année 1912 ... lolDernière modification par bsibsa, 07 septembre 2018, 16h30.
Commentaire
-
je n'ai vraiment aucun tabou, je suis prêt à tout critiquer , y incluant moi-même.
Je serais bien curieux de savoir le fond de ta pensée.
J'ai rien contre la France, ni l'arabe.
t'as svt un penchant francophobe sans doute dû à la vendetta ou la grinta de l'algérien. c pas svt faux mais tu as le réflexe de critiquer à défaut d'être sûr
sur l'arabe tu critiques le khaliji mais jamais l'arabe algérien.. même si y a un continuum par certains aspects.
ceci dit je peux me tromper car l'âme humaine est complexe
Commentaire
-
Je suis navrée BEO, mais les campagnes de presse des journaux et la rue d'Alger ont fait démissionner plus d'un Gouverneur : Viollette-Pacha, Chataigneau l'Arabe et Catroux qui n'a même pas eu le loisir de temps ses fonctions.
La resposabilité de Paris est justement d'avoir toujours cédé à la population locale et de l'avoir laissé patiemment creuser sa tombe.
Commentaire
-
t'as svt un penchant francophobe sans doute dû à la vendetta ou la grinta de l'algérien. c pas svt faux mais tu as le réflexe de critiquer à défaut d'être sûr
je suis francophone, francophile même au niveau de la langue.
La France comme état, tu as raison, je n'aime pas ( j'ai pas dit que je haissais).
La France comme pays, je connais pas.
La France des gens, j'adore. J'aime beaucoup les Français. Mes meilleurs amis ici le sont.
sur l'arabe tu critiques le khaliji mais jamais l'arabe algérien.. même si y a un continuum par certains aspects.ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément
Commentaire
Commentaire