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Journalistes arrêtés : "On s’interroge vraiment sur l’avenir de la presse en Algérie"

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  • Journalistes arrêtés : "On s’interroge vraiment sur l’avenir de la presse en Algérie"

    L'arrestation cette semaine de trois journalistes algériens inquiètent plus que jamais alors que la tension monte à l'approche de la présidentielle.
    Par Céline Lussato

    Publié le 26 octobre 2018 à 19h19




    Bouzid Ichalalène est rédacteur en chef du média en ligne algérien Inter-lignes. Alors que plusieurs journalistes ont été arrêtés ces derniers jours, il revient pour "l'Obs" sur le contexte politique tendu alors que le président Bouteflika envisage de se présenter pour un cinquième mandat, les difficultés pour la presse algérienne et en particulier les médias en ligne.

    Que se passe-t-il exactement en Algérie ? On parle de "vague" d’arrestations ?

    Ces arrestations concernent plusieurs journalistes mais aussi un ancien footballeur de Ligue 1, des acteurs de télévision dont Kamel Bouakaz célèbre pour plusieurs feuilletons. Sept chefs d’inculpation ont été retenus dont la diffamation. En fait, plusieurs plaintes ont été déposées par Anis Rahmani, PDG d’Ennahar, le principal groupe privé algérien de média. Il leur reproche d’être un réseau de soutien, voire d’être les sources d’information, d’un activiste algérien aujourd’hui réfugié en Allemagne dont la page Facebook est très influente puisqu’elle a plus de deux millions de fans : Amir dz. Ce blogueur a été également attaqué par Ennahar TV, il a été diffamé, discrédité… Les gendarmes sont allés chez ses parents âgés, qui ont été intimidés… C’est désormais la guerre entre Anis Rahmani et Amir dz. Toute personne susceptible d’être en lien avec le blogueur est jetée en prison.

    Ces arrestations interviennent en réalité après une affaire très sensible qui a ébranlé le gouvernement algérien : l’affaire de la saisie de cocaïne. Des journalistes avaient déjà été arrêtés il y a plusieurs mois au moment de cette affaire, mais grâce à la mobilisation de la corporation de la presse, ces derniers avaient pu être relâchés.

    Comment se fait-il que des faits de diffamation amènent des journalistes en prison ?

    Il est justement strictement interdit dans la loi algérienne d’emprisonner un journaliste. La procédure en cas de diffamation c’est un droit de réponse et s’il n’est pas respecté la personne peut porter plainte contre le média et le journaliste. Dans le même temps, tout le monde s’interroge : pourquoi les plaintes déposées contre le patron d’Ennahar n’ont-elle jamais abouti ? Et elles sont nombreuses. Le deux poids deux mesures est incroyable.

    Ces arrestations ont-elles selon vous des raisons politiques ? Cherche-t-on à museler la presse ? L’approche des élections et le climat politique tendu joue-t-il un rôle ?

    Il y a des raisons politiques bien sûr. Nous sommes témoins d’une véritable cabale contre les journalistes et les militants qui s’opposent au cinquième mandat de Bouteflika. On a l’habitude de voir en Algérie des opérations pour détourner l’attention de l’opinion publique dès qu’il y a un scandale, en particulier s’il s’agit de corruption au plus haut niveau.

    Ici, tout a commencé par la saisie des 700 kilos de cocaïne : plusieurs généraux, le chef de la sûreté nationale, le chef de la gendarmerie ont été démis de leurs fonctions. Cette affaire a touché des personnalités très haut placées.

    Ensuite, il y a eu le blocage de l’APN. C’est la première fois que l’on voit des députés violer le règlement intérieur de l’Assemblée populaire nationale en élisant un nouveau président alors que le précédent n’avait pas démissionné. Les députés de l’alliance présidentielle, les partis qui soutiennent la candidature de Bouteflika, ont été accusés d’avoir commis un putsch.

    Ce qui se passe est clairement fait pour détourner l’opinion publique de ces événements graves. Le cinquième mandat de Bouteflika fait naître une grogne. L’opposition au quatrième mandat en 2014 a été entendue assez tardivement dans la campagne. Cette fois-ci, plusieurs partis s’y opposent déjà et un mouvement citoyen baptisé "mouwatana" commence à se faire entendre également. La question de la succession est de plus en plus tendue. Au point que les soutiens sont appelés à se manifester : les hommes politiques pro-pouvoir en appellent à une nouvelle candidature, le président du syndicat UGTA a déclaré il y a une semaine qu’il soutenait un cinquième mandat. Mais ces appels n’ont fait que mobiliser un peu plus les opposants. Il y a une panique au sommet de l’Etat.

    Ces arrestations mettent en avant les difficultés que rencontrent particulièrement les journalistes en ligne…

    Un syndicat de la presse numérique a été créé il y a un an, mais nous n’avons pas obtenu d’agrément des autorités. C’est fréquent malheureusement en Algérie : les demandes restent lettre morte. Le pouvoir a peur de ne pas maîtriser les médias en ligne comme ils ont l’habitude avec les médias traditionnels. Ils ont un temps interdit l’accès à TSA depuis l’Algérie : s’ils souhaitent intervenir, bien sûr, ils peuvent faire appel à des moyens radicaux.

    La presse en ligne n’est pas encore réglementée, c’est le flou et ce n’est pas à notre avantage. La commission de délivrance de carte de presse ne délivre jamais de carte de presse pour les médias en ligne. Cela écarte les journalistes web des accréditations, des conférences de presse officielles… et le syndicat national des journalistes ne nous soutient pas. Nous attendons toujours d’ailleurs leur communiqué concernant les dernières arrestations.

    D’autres journalistes croupissent en prison…

    Oui, cela fait plus de 500 jours que Saïd Chitour est emprisonné. Et on ne connaît toujours pas les chefs d’accusations. Je vous rappelle que Mohammed Tamalt est décédé en prison il y a deux ans. Ces dernières arrestations sont très inquiétantes. On s’interroge vraiment sur l’avenir de la liberté de la presse en Algérie.

    Propos recueillis par Céline Lussato
    ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

  • #2
    Abdou Semmar la veille de son arrestation. La pauvre croyait au message de la présidence sur la liberté de la presse

    Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

    Commentaire


    • #3
      *Le journaliste français "" Nicolas Beau "" du site MONDE AFRIQUE vous donnera la réponse sur Abdou Semmar /pseudo Louise Dimitrakis. ..
      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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      • #4
        Dans un article publié ce jeudi matin, Mondafrique révèle que Mohamed Abderrahmane Semmar, alias Abdou Semmar, est l’un de ses collaborateurs.


        Le plus étonnant, c’est que Abdou Semmar écrivait sous le pseudonyme « Louise Dimitrakis », dont les articles sont particulièrement hostiles et virulents contre les institutions algériennes, usant souvent d’informations peu vérifiées.
        Abdou Semmar a été balancé par ses anciens collègues de Mondafrique, la solidarité journalistique se perd.
        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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        • #5
          On est en train de BÂILLONNER tous les journalistes qui osent s'attaquer aux dossiers de CORRUPTION

          Et ce avant la présidentielle.



          Lorsque vous changez votre manière de voir les choses, les choses que vous voyez changent !

          Ne cédez donc plus à la tentation de victimisation, si vous voulez êtes l’acteur principal de votre vie.

          Commentaire


          • #6
            Envoyé par zwina
            Abdou Semmar a été balancé par ses anciens collègues de Mondafrique, la solidarité journalistique se perd
            Qui te dit qu’il a été balancé par ses collègues de Mondafrique et non repéré par les brigades de surveillance d’Internet en Algérie ? Quoiqu’il en soit le recours au pseudonyme est une pratique répandue dans la presse. Dans un pays autoritaire comme l’Algérie, l'utilisation d'un pseudonyme est un passage obligé pour se mettre à l’abri.

            L’arrestation d’Abdou Semmar fait suite à un dépôt de plainte en diffamation par le fils de Harki Anis Rahmani, pour des articles qu’il a jugés diffamatoires parus il y a quelques semaines dans Algérie Part. Cette bande de mafia qui nous gouverne sort cette histoire de pseudonyme de Mondafrique pour enfoncer les charges à l’encontre d’Abdou Semmar. Au lieu de dénoncer ces arrestations, vous détournez la discussion sur le patron de monde afrique !
            Dernière modification par shadok, 26 octobre 2018, 21h18.
            Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

            Commentaire


            • #7
              Cette bande de mafia qui nous gouverne sort cette histoire de pseudonyme de Mondafrique pour enfoncer les charges à l’encontre d’Abdou Semmar. Au lieu de dénoncer ces arrestations, vous détournez la discussion sur le patron de monde afrique !
              C'est Mondafrique qui a révélé son pseudo, il ne s'git donc pas de détourner mais plutôt d'analyser les protagonistes de l'affaire des journalistes arrêtés. Mondafrique a commis une grave faute déontologique envers Abdou Semmar, Nicolas Beau n'ignorait pas les conséquences et les risques.
              Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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              • #8
                C'est Mondafrique qui a révélé son pseudo,...... zwitrwit
                l'essentiel,! des journalistes sont mis au cachot pour avoir dénoncés la corruption
                "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

                Commentaire


                • #9
                  A mon avis, la liberté d'expression, surtout des journalistes, n'existe que dans un petit nombre de pays,et encore, on peut les compter sur les doigts de la main,les pays scandinaves et l'Angleterre en premier, la France suit, après je suis très méfiant à m'avancer tant la violence physique est manifeste dans le reste.

                  Commentaire


                  • #10
                    l'essentiel,! des journalistes sont mis au cachot
                    .

                    Pour ton info

                    Profession journalistique salit .

                    Abdou Semmar vendait des articles ( infos fausses ) sous le pseudo Louis Dimitrakis , en un an , une fortune colossale ??
                    les autres comparus pour chantage , réseaux "" AMIR-DZ ""
                    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

                    Commentaire


                    • #11
                      @ANZOUL

                      Et la désinformation qui joue de la rumeur ; de la fausse info et l intox , pour obtenir qu elle souhaite du citoyen ??

                      Yak Mafhouma
                      A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

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                      • #12
                        Envoyé par houari16
                        Abdou Semmar vendait des articles ( infos fausses ) sous le pseudo Louis Dimitrakis , en un an , une fortune colossale ??
                        Bababah, Abdou Semmar a détourné les 1000 milliards de dollars de l’Algérie ! Pourquoi les corrompus Chakib Khalil qui est mêlé á l'affaire SAIPEM lui et sa femme, Amar Saadani qui a détourné 300 millions d'Euros des aides de l’État aux agriculteurs etc. ne sont pas inquiétés par la justice algérienne ?
                        Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

                        Commentaire


                        • #13
                          Devoirs

                          Les devoirs essentiels du journaliste, dans la recherche, la rédaction et le commentaire des événements, sont :

                          1. Respecter la vérité, quelles qu'en puissent être les conséquences pour lui-même, et ce, en raison du droit que le public a de connaître la vérité.

                          2. Défendre la liberté de l'information, du commentaire et de la critique.

                          3. Publier seulement les informations dont l'origine est connue ou les accompagner, si c'est nécessaire, des réserves qui s'imposent ; ne pas supprimer les informations essentielles et ne pas altérer les textes et documents.

                          4. Ne pas user de méthodes déloyales pour obtenir des informations, des photographies et des documents.

                          5. S'obliger à respecter la vie privée des personnes.

                          6. Rectifier toute information publiée qui se révèle inexacte.

                          7. Garder le secret professionnel et ne pas divulguer la source des informations obtenues confidentiellement.

                          8. S'interdire le plagiat, la calomnie, la diffamation et les accusations sans fondement ainsi que de recevoir un quelconque avantage en raison de la publication ou de la suppression d'une information.

                          9. Ne jamais confondre le métier de journaliste avec celui du publicitaire ou du propagandiste ; n'accepter aucune consigne, directe ou indirecte, des annonceurs.

                          10. Refuser toute pression et n'accepter de directive rédactionnelle que des responsables de la rédaction.

                          Tout journaliste digne de ce nom se fait un devoir d'observer strictement les principes énoncés ci-dessus ; reconnaissant le droit en vigueur dans chaque pays, le journaliste n'accepte, en matière d'honneur professionnel, que la juridiction de ses pairs, à l'exclusion de toute ingérence gouvernementale ou autre.

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                          • #14
                            ................à l'exclusion de toute ingérence gouvernementale ou autre.
                            tu oublis l'essentiel "toz fi amerika"
                            Dernière modification par zemfir, 27 octobre 2018, 19h35.
                            "sauvons la liberté , la liberté sauve le reste"

                            Commentaire


                            • #15
                              Abdelkader Djeriou comédien et metteur en scène de Djornane El Gosto s'insurge contre Al Nahar TV et les arrestations arbitraires des journalistes et artistes.

                              Le bon sens est la chose la mieux partagée du monde... La connerie aussi - Proverbe shadokien

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