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Jamais autant qu’en ce moment, si sensible de notre histoire, les mises au point n’ont été aussi nombreuses. Tous les sujets sont importants pour la meute médiatique en perpétuelle recherche d’accusations contre le «système», accablé subitement de tous les maux de la planète. Qu’importe que ces accusations soient une lecture partielle ou partiale d’un document, d’une déclaration ou alors tout simplement d’un mensonge. L’essentiel étant d’alimenter le lynchage quotidien de l’adversaire qu’on veut abattre en utilisant tous les moyens. À la guerre comme à la guerre. La morale, l’éthique, le professionnalisme, l’objectivité, ce sont des concepts pour les naïfs que nous sommes ! Ainsi, dans la seule journée d’hier, la Sonatrach a démenti les informations publiées récemment par des médias sur de prétendues suspensions de signatures d'accords par des partenaires ou encore de prétendues livraisons gratuites de gaz, le CPA en a fait de même en démentant le prétendu prêt qu’il aurait accordé, en un temps record, le 22 février, date de la première manifestation publique à Alger, à un homme d’affaires, lequel aurait tenté de transférer une partie de cet argent en Suisse. Dans la foulée, et contrairement aux rumeurs colportées concernant des mouvements inhabituels dans les banques et une ruée des Algériens sur les retraits d’espèces à cause de craintes soulevées par le mouvement populaire, la Direction de la communication de la banque publique affirme que «rien de tel n’a été constaté». Certains, ces derniers jours, ont relayé ces rumeurs sur les plateaux des chaînes de télévision, et, hier, l’ordre des avocats d’Alger monte au créneau, se dit «soucieux de la sauvegarde de l’argent public» et veille «à défendre les intérêts du peuple algérien», en mettant en garde les institutions financières contre les transferts illicites de devises. Aucun n’a pensé d’abord à vérifier la véracité de l’information ayant circulé sur les réseaux sociaux. Bien au contraire, du moment qu’elle va dans le sens de l’alimentation de la «grogne», elle est considérée comme la bienvenue. L’examen des vecteurs malsains d’une telle désinformation ne semble pas préoccuper outre mesure cette frange de l’élite qui se dit vigilante et au «service du peuple» !
Enfin, deux autres mises au point ont été enregistrées dans la même journée, celles de MM. Mouloud Hamrouche et Lakhdar Brahimi. Dans un communiqué intitulé «Fausses échéances, vrais enjeux», le premier répond aux «déclarations d’acteurs politiques, de sites d’information, de réseaux sociaux et des articles de journaux qui parlent et affichent, de temps en temps, des noms de plausibles candidatures à de probables échéances électorales ou instances transitoires», et affirme, de la manière la plus claire, qu’il n’est «nullement candidat à d’éventuelles instances de transition ou à de futures élections quelles que soient leur nature, leurs échéances et leurs conditions».
Le second, ancien ministre des Affaires étrangères et diplomate international, dans une «lettre à des amis», apporte des clarifications au sujet du rôle que certains lui ont attribué dans la préparation de la conférence nationale proposée par le Président Bouteflika pour sortir le pays de la crise, et insiste sur le fait qu’il n’a été mandaté par personne et que toutes les rencontres qu’il a eues avec des personnalités politiques l’ont été à titre «informel». Pour lui, «l’Algérie vit des journées et des semaines pleines de promesses, mais aussi de craintes et de dangers», et que «la situation dans le pays n’est pas celle où une seule partie peut unilatéralement choisir le président d’une telle conférence. Si et quand cette conférence devait devenir réalité, ce serait, à l’évidence, aux différents groupes qui en feraient partie de s’entendre pour choisir le président de la conférence ou plus probablement le présidium qui piloterait ses travaux».
Nous n’évoquerons pas ici toutes les rumeurs aussi grossières les unes que les autres qui circulent sur les réseaux sociaux et les sites internet, que certains titres de la presse écrite reprennent en connaissance de cause, et non par manque de professionnalisme, sans en vérifier la source, comme ces anciens responsables ou hommes d’affaires qui vendent leurs biens et se préparent à fuir le pays ou ces magistrats sanctionnés pour avoir participé au mouvement de protestation. Oui, cela est fait sciemment, dans le but évident de semer la panique et de faire croire qu’il n’y a plus d’État. Y a-t-il une quelconque ressemblance avec ce qu’on a appelé le «Regime change», une opération de déstabilisation de pays entiers par des mouvements de rue, ou notre situation échappe à tous les schémas connus jusque-là ?
EL MOUDJAHID
Enfin, deux autres mises au point ont été enregistrées dans la même journée, celles de MM. Mouloud Hamrouche et Lakhdar Brahimi. Dans un communiqué intitulé «Fausses échéances, vrais enjeux», le premier répond aux «déclarations d’acteurs politiques, de sites d’information, de réseaux sociaux et des articles de journaux qui parlent et affichent, de temps en temps, des noms de plausibles candidatures à de probables échéances électorales ou instances transitoires», et affirme, de la manière la plus claire, qu’il n’est «nullement candidat à d’éventuelles instances de transition ou à de futures élections quelles que soient leur nature, leurs échéances et leurs conditions».
Le second, ancien ministre des Affaires étrangères et diplomate international, dans une «lettre à des amis», apporte des clarifications au sujet du rôle que certains lui ont attribué dans la préparation de la conférence nationale proposée par le Président Bouteflika pour sortir le pays de la crise, et insiste sur le fait qu’il n’a été mandaté par personne et que toutes les rencontres qu’il a eues avec des personnalités politiques l’ont été à titre «informel». Pour lui, «l’Algérie vit des journées et des semaines pleines de promesses, mais aussi de craintes et de dangers», et que «la situation dans le pays n’est pas celle où une seule partie peut unilatéralement choisir le président d’une telle conférence. Si et quand cette conférence devait devenir réalité, ce serait, à l’évidence, aux différents groupes qui en feraient partie de s’entendre pour choisir le président de la conférence ou plus probablement le présidium qui piloterait ses travaux».
Nous n’évoquerons pas ici toutes les rumeurs aussi grossières les unes que les autres qui circulent sur les réseaux sociaux et les sites internet, que certains titres de la presse écrite reprennent en connaissance de cause, et non par manque de professionnalisme, sans en vérifier la source, comme ces anciens responsables ou hommes d’affaires qui vendent leurs biens et se préparent à fuir le pays ou ces magistrats sanctionnés pour avoir participé au mouvement de protestation. Oui, cela est fait sciemment, dans le but évident de semer la panique et de faire croire qu’il n’y a plus d’État. Y a-t-il une quelconque ressemblance avec ce qu’on a appelé le «Regime change», une opération de déstabilisation de pays entiers par des mouvements de rue, ou notre situation échappe à tous les schémas connus jusque-là ?
EL MOUDJAHID
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