Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Des responsables sur le qui-vive APRÈS LA VAGUE D'INTERPELLATIONS ET D'ARRESTATIONS

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Des responsables sur le qui-vive APRÈS LA VAGUE D'INTERPELLATIONS ET D'ARRESTATIONS

    Des responsables sur le qui-vive
    APRÈS LA VAGUE D'INTERPELLATIONS ET D'ARRESTATIONS
    Nadia BENAKLI
    Publié dans L'Expression le 27 - 04 - 2019



    «C'est l'inquiétude qui règne, les responsables retiennent leur souffle», nous confie un agent auprès d'une banque publique.
    C'est la panique à tous les niveaux. La série des arrestations et des interpellations menée par la justice, durant cette dernière semaine, a laissé place à un climat d'inquiétude. Personne ne reste indifférent devant cette opération de déballement. Actuels et anciens responsables tremblent à l'idée de voir leur nom défiler dans l'information des chaînes TV. La liste des personnes interdites de quitter le territoire national n'a pas encore livré tout son contenu. Conformément à l'article 36 bis 1 du Code de procédures pénales, le parquet général près la cour d'Alger procède au quotidien à des interpellations. Qui sera le prochain convoqué à la barre? C'est la question fatidique qui taraude l'esprit de chaque personne qui occupe actuellement ou par le passé un poste de responsabilité. Des ministres, des anciens ministres, des sénateurs, des députés, des P-DG d'entreprises, des directeurs et sous- directeurs au sein des différentes administrations, des P/APC sont sur le qui-vive. «C'est l'inquiétude qui règne, les responsables retiennent leur souffle», nous confie un agent auprès d'une banque publique. Idem pour les responsables au sein des administrations locales.
    «La procédure d'octroi des marchés publics est perturbée, les commissions se réunissent à plusieurs reprises avant de trancher», affirme un fonctionnaire au sein d'une collectivité locale qui précise que «tout le monde évite de prendre la responsabilité de signer des décisions». Effectivement, le moindre soupçon risque d'entraîner les responsables dans de sérieux problèmes. L'ère du laisser-aller est révolue. Après la chute des empires des hommes d'affaires et des ministres connus pour leur puissance dans le cercle des décisions, personne ne sera épargné.
    Dans sa lutte contre la corruption, la machine judiciaire risque de brasser large sur son passage. Sachant que ce phénomène a sérieusement gangréné les institutions de l'Etat, du plus haut au bas de l'échelle, les juges auront sérieusement du pain sur la planche. Ces derniers doivent réellement mener un travail de titan pour séparer le bon grain de l'ivraie. Certes, la démarche de la justice suscite des inquiétudes chez certains, mais elle est vivement soutenue par une grande partie de l'opinion publique. Cette démarche se veut, en effet, comme réponse claire aux revendications du mouvement populaire qui conteste depuis son début la dilapidation des fonds publics par la mafia.
    Le fameux slogan «klitou el blad ya serakine, (vous avez dilapidé le pays, voleurs Ndlr)» revient dans chaque manifestation. Le passage de la justice à l'action traduit, sans doute, que nul n'est au-dessus de la loi.
    En interpellant des hommes de pouvoir, que tout le monde croyait intouchables il y a juste quelques mois, est, semble-t-il, un signe fort sur la volonté d'assainir le milieu politique et économique des corrompus.
Chargement...
X