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Le capitalisme algérien des “success stories” à la case prison

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  • Le capitalisme algérien des “success stories” à la case prison

    Certains pontes algériens ont éludé économie de marché en capitalisme sauvage. De tous temps des voix ont dénoncé l'Algérie aux 700 000 "citoyens" et personne ne leur avait prêté oreille.

    - Khalifa a été le précurseur d’un capitalisme algérien dont l’envol est directement lié à l’entregent politique. On croyait que c’était un cas “limite”. La suite a dépassé l’imagination. Le mouvement populaire du 22 février a bouleversé la donne. Les success stories très médiatisées ou discrètes aboutissent à la case prison d’El Harrach.

    La vague d’incarcération de ceux qui ont incarné le capitalisme des années 90 à la fin du règne de Bouteflika se poursuit. La mise en détention des trois frères Benhamadi, une des grandes “success story” du capitalisme algérien en est le dernier épisode et au rythme où vont les choses, ils sont loin d’être les derniers. Leur “affaire” implique également des cadres de Mobilis, de l’administration et d’une banque publique.

    Le cas du ministre Benhamadi est soumis à l’appréciation de la cour suprême et tout indique qu’il va inexorablement rejoindre la fratrie dont le nom est associé à l’émergence d’une industrie électronique algérienne. Ainsi, en 2016, Jeune Afrique pouvait titrer sur “ Condor, histoire d’une réussite algérienne” en soulignant l’extraordinaire diversification de l’activité du groupe Benhamadi dont le chiffre d’affaires dépasse les 500 millions d’euros : électronique, l’informatique, BTP, matériaux de construction, agroalimentaire, transports et la logistique, fabrication de panneaux photovoltaïques, hôtellerie…

    Sans préjuger de leur culpabilité - le contexte politique “menjelien” (faucille, symbole que les défenseurs de Gaïd Salah utilisent sur les réseaux sociaux pour évoquer la campagne “mains propres”), incite à la prudence, et sur la seule base des chefs d’inculpation annoncés officiellement, le cas de Benhamadi pourrait être symptomatique de ce capitalisme algérien.

    Copinage politique

    On retrouve la même trame d’un business qui devient florissant, non en raison de capacités managériales particulière mais surtout à l’entregent politique. L’affaire Khalifa qui a été la première - et éphémère - “success story” à l’ère Bouteflika semblait, à l’époque, un pic “somptueusement caricatural”, que la chronique économique et judiciaire n’atteindrait plus jamais. ll faut bien admettre que non. La longue “liste” des hommes d’affaires devenus “grands” à l’ombre d’un capitalisme de copinage et de clientélisme confortent les Algériens dans l’idée chose dépassent même la plus fertile des imaginations.

    L’ampleur des arrestations pour “corruption”, “abus de pouvoir” , “privilèges indus” qui touchent aussi bien les politiques - Premiers ministres, ministres, walis - que les hommes d’affaires est si grande qu’il n’est pas rare d’entendre désormais ce commentaire chez les citoyens lambda: “sont-ils tous pourris”.

    Les “oligarques” fausse force politique émergente

    Depuis cette arrestation “inaugurale”, les “noms” qui faisaient la “une” tombent l’un après l’autre. La justice “libérée” et “protégée” par l’armée, selon l’expression de Ahmed Gaïd Salah, emprisonne à tour de bras. Issad Rebrab, première fortune du pays qui accusait le clan Bouteflika d’entraver ses projets, est emprisonné. Il sera suivi par les capitalistes “Bouteflikien”: les frères Kouninef, Mahieddine Tahkout et trois membres de sa famille, Mourad Oulmi, Hacène Arbaoui, Ahmed Mazouz…

    On peut ajouter à la liste, Lotfi Nezzar, en fuite avec son paternel à l’étranger. Ces hommes d’affaires tombent “avec” des responsables de l’exécutif et leurs “affaires” sont entremêlées: Ahmed Ouyahia, Abdelmalek Sellal (as unique dans les annales mondiales d’avoir deux ex-Premier ministre en prison en même temps), Djamel Ould Abbes, Saïd Barkat, Youcef Yousfi, Mahdjoub Bedda, Amar Ghoul… -.


    Par Malik Tahir in All Maghreb
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