La Cour suprême poursuit les auditions des anciens hauts responsables ayant servi sous le règne Bouteflika. Ce jeudi, Abdelkader Zoukh a comparu devant le magistrat instructeur chargé de l'affaire Condor , qui a décidé sa relaxe.
Abla Cherif - Alger (Le Soir) - C'est la cinquième fois que le nom de l'ancien wali d'Alger se trouve mêlé à des dossiers de corruption, pour lesquels les principaux concernés ont été incarcérés et se trouvent poursuivis pour de très lourdes charges.
Des dossiers, apprend-on de sources bien informées, pour lesquels Zoukh s'est toujours très bien préparé, présentant des preuves concrètes qui ont permis sa mise sous contrôle judiciaire ou sa relaxe. «Il présente des documents prouvant ,au contraire, la compromission des hauts responsables du gouvernement aux ordres desquels il obéissait, puisque, dans plusieurs cas, il était en possession d'instructions écrites.» Pas de détails, cependant, sur la manière dont il s'est défendu dans le dossier des frères Benhamadi, propriétaires de Condor.
Comme la plupart des hommes d'affaires, dits oligarques, ils ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt, pour avoir bénéficié d' avantages qui leur ont été octroyés par les membres du gouvernement ,et surtout grâce aux liens tissés avec l'entourage de l'ancien président de la République.
En août dernier, et après décision de les incarcérer, la justice a, d'ailleurs, publié un communiqué indiquant que les trois frères étaient également poursuivis pour «financement occulte des partis politiques, bénéfice du pouvoir et de l’influence des agents de l’État, des collectivités locales, des entreprises et des institutions de droit public, des entreprises publiques économiques, des entreprises publiques à caractère industriel et commercial lors de la passation des contrats, des marchés et d’avenants à l’effet d’augmenter les prix ou de les modifier en leur faveur, la qualité des produits et des services et de l’approvisionnement». Six personnes morales représentant des sociétés commerciales appartenant à des membres de la famille Benhamadi ont été également incarcérées.
Un mois plus tard, un autre Benhamadi, occupant auparavant le poste de ministre des Télécommunications, a été, à son tour, inculpé et emprisonné à El-Harrach. Le nom de Abdelkader Zoukh avait également été cité dans cette affaire. L'ancien wali d'Alger était soupçonné d'abus de pouvoir et octroi d’avantages. Il en est ressorti relaxé, contrairement à des comparutions précédentes où il avait été mis sous contrôle judiciaire. Cela a eu lieu après son audition dans le cadre des affaires Tahkout et Haddad. Zoukh a été inculpé sur la base «d’octroi d’indus avantages lors de la passation d’un marché en violation des dispositions législatives et réglementaires, abus de fonction délibéré par un agent public en violation des lois et réglementations, conflit d’intérêts, corruption lors de passation de marchés publics et dilapidation de deniers publics». Ce fait lui a valu le retrait de ses documents de voyage, une ISTN (interdiction de sortie du territoire national) et l'obligation de se présenter une fois par mois devant le juge en charge de son affaire.
Ce n'est pas tout, car l'ancien wali d'Alger est également cité dans une affaire de corruption dans laquelle son fils est soupçonné de s'être livré à de graves passe-droits et d'avoir obtenu des avantages en usant de son nom et de l'influence de son père. Apparu dans l'une des vidéos filmées par Kamel Chikhi, dit Kamel El-Bouchi, il a été également entendu dans le dossier des 701 kg de cocaïne saisis au port d'Oran. En raison de la multitude des dossiers liés à la corruption, l'évolution des dossiers du fils Zoukh s'est déroulée dans la discrétion. L'ancien wali d'Alger n'est pas totalement sorti d'affaire, puisqu'il sera de nouveau auditionné prochainement, et à nouveau par la Cour suprême, sur la base de nouveaux éléments issus des enquêtes qui se poursuivent autour des cas Haddad et Tahkout.
A. C.
Abla Cherif - Alger (Le Soir) - C'est la cinquième fois que le nom de l'ancien wali d'Alger se trouve mêlé à des dossiers de corruption, pour lesquels les principaux concernés ont été incarcérés et se trouvent poursuivis pour de très lourdes charges.
Des dossiers, apprend-on de sources bien informées, pour lesquels Zoukh s'est toujours très bien préparé, présentant des preuves concrètes qui ont permis sa mise sous contrôle judiciaire ou sa relaxe. «Il présente des documents prouvant ,au contraire, la compromission des hauts responsables du gouvernement aux ordres desquels il obéissait, puisque, dans plusieurs cas, il était en possession d'instructions écrites.» Pas de détails, cependant, sur la manière dont il s'est défendu dans le dossier des frères Benhamadi, propriétaires de Condor.
Comme la plupart des hommes d'affaires, dits oligarques, ils ont été inculpés et placés sous mandat de dépôt, pour avoir bénéficié d' avantages qui leur ont été octroyés par les membres du gouvernement ,et surtout grâce aux liens tissés avec l'entourage de l'ancien président de la République.
En août dernier, et après décision de les incarcérer, la justice a, d'ailleurs, publié un communiqué indiquant que les trois frères étaient également poursuivis pour «financement occulte des partis politiques, bénéfice du pouvoir et de l’influence des agents de l’État, des collectivités locales, des entreprises et des institutions de droit public, des entreprises publiques économiques, des entreprises publiques à caractère industriel et commercial lors de la passation des contrats, des marchés et d’avenants à l’effet d’augmenter les prix ou de les modifier en leur faveur, la qualité des produits et des services et de l’approvisionnement». Six personnes morales représentant des sociétés commerciales appartenant à des membres de la famille Benhamadi ont été également incarcérées.
Un mois plus tard, un autre Benhamadi, occupant auparavant le poste de ministre des Télécommunications, a été, à son tour, inculpé et emprisonné à El-Harrach. Le nom de Abdelkader Zoukh avait également été cité dans cette affaire. L'ancien wali d'Alger était soupçonné d'abus de pouvoir et octroi d’avantages. Il en est ressorti relaxé, contrairement à des comparutions précédentes où il avait été mis sous contrôle judiciaire. Cela a eu lieu après son audition dans le cadre des affaires Tahkout et Haddad. Zoukh a été inculpé sur la base «d’octroi d’indus avantages lors de la passation d’un marché en violation des dispositions législatives et réglementaires, abus de fonction délibéré par un agent public en violation des lois et réglementations, conflit d’intérêts, corruption lors de passation de marchés publics et dilapidation de deniers publics». Ce fait lui a valu le retrait de ses documents de voyage, une ISTN (interdiction de sortie du territoire national) et l'obligation de se présenter une fois par mois devant le juge en charge de son affaire.
Ce n'est pas tout, car l'ancien wali d'Alger est également cité dans une affaire de corruption dans laquelle son fils est soupçonné de s'être livré à de graves passe-droits et d'avoir obtenu des avantages en usant de son nom et de l'influence de son père. Apparu dans l'une des vidéos filmées par Kamel Chikhi, dit Kamel El-Bouchi, il a été également entendu dans le dossier des 701 kg de cocaïne saisis au port d'Oran. En raison de la multitude des dossiers liés à la corruption, l'évolution des dossiers du fils Zoukh s'est déroulée dans la discrétion. L'ancien wali d'Alger n'est pas totalement sorti d'affaire, puisqu'il sera de nouveau auditionné prochainement, et à nouveau par la Cour suprême, sur la base de nouveaux éléments issus des enquêtes qui se poursuivent autour des cas Haddad et Tahkout.
A. C.
Commentaire