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Des manifestations ont eu lieu hier dans quelques villes La population du Sud dénonce sa «marginalisation»

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  • Des manifestations ont eu lieu hier dans quelques villes La population du Sud dénonce sa «marginalisation»

    Des manifestations ont eu lieu hier dans quelques villes
    La population du Sud dénonce sa «marginalisation»


    elwatan.com

    ABDELGHANI AICHOUN
    20 JUIN 2020



    Des manifestations ont eu lieu, hier, dans des villes du sud et extrême sud du pays, comme c’est le cas à Bordj Badji Mokhtar. En plus du soutien qu’ils ont exprimé envers les habitants de Tinzaouatine, notamment suite au décès d’un jeune de 20 ans, par balles, lors des échauffourées ayant éclaté le jour même, les manifestants ont surtout dénoncé la «marginalisation» dont ils estiment être victimes.

    Si des villes de certaines régions du pays connaissent beaucoup de difficultés, celles de l’extrême Sud sont dans le dénuement le plus total, comme l’ont exprimé des habitants de la région dans des vidéos postées ces derniers jours sur les réseaux sociaux.

    Il n’y a qu’à voir d’ailleurs les images qui parviennent depuis ces coins reculés, celles montrant par exemple la manifestation de Bordj Badji Mokhtar, pour avoir une idée sur la situation. Routes non bitumées, habitations précaires…

    Ajoutant à tout cela l’absence de certaines commodités vitales, telles que l’alimentation en eau. Dans leurs interventions, et aussi sur des pancartes brandies lors des manifestations, les habitants ne réclament ni plus ni moins que l’accès à cette denrée précieuse. Ce qui dénote de la gravité de la situation pour ces populations.

    Or, ces problèmes ne sont pas nés ce 15 juin. Plusieurs villes du sud et extrême sud du pays ont connu par le passé des manifestations, ayant souvent débouché sur des affrontements aussi.


    Et c’est toujours les conditions socio-économiques qui en sont la cause. Une situation devenue encore plus compliquée ces dernières années avec tous les problèmes sécuritaires existants aux frontières algériennes, que ce soit avec la Libye, le Mali ou le Niger, ayant amené les services de sécurité à «verrouiller» davantage les frontières.

    Conséquence, même le troc pratiqué par la population locale avec les pays voisins, seul moyen de subvenir aux besoins de nombreuses familles, jusque-là toléré par les autorités, est devenu difficile. Le tourisme, lui aussi, a fait les frais de la situation sécuritaire. Et justement Tinzaouatine est une ville frontalière avec le Mali.

    Bien évidemment, après les affrontements de lundi passé, les autorités locales ont tenté de réagir. Mercredi dernier, l’APS a fait état d’une réunion, tenue la veille, qui avait regroupé notables et élus locaux avec les autorités locales.

    Reprenant les propos d’un élu local, Blaoui Aghali, membre de l’Assemblée populaire communale de Tinzaouatine, il a été indiqué que décision a été prise de «l’enlèvement définitif de la ligne de séparation et sa substitution d’un rempart tout le long duquel seront disposées cinq portes afin de permettre aux personnes autorisées, notamment les éleveurs nomades, de traverser en toute liberté».

    «Les deux parties ont convenu aussi de créer, avant la fin de l’année en cours, une zone de libre-échange qui tiendra lieu d’espace commercial pour les populations des deux côtés de la bande frontalière afin de satisfaire leurs besoins, dans les limites du cadre réglementaire régissant les zones de libre-échange», a-t-on encore ajouté.

    Cela va-t-il suffire pour régler les problèmes de toutes ces régions démunies ? Certainement non, même s’il est possible que sur le court terme, cela va permettre peut-être de ramener le calme au niveau de cette localité de la wilaya de Tamanrasset.

    La population locale évoque souvent le fait que les habitants évoluent dans un environnement «hostile» avec très peu de commodités et de moyens, alors que le pays vit du pétrole qui, justement, est produit dans le Sud.

    Aujourd’hui, il est clair que certaines régions du pays ont un besoin urgent d’une stratégie de développement local qui puisse prendre en charge d’une manière pérenne les préoccupations de la population de la région. Sinon, ces expressions de colère, jusque-là sporadiques, vont se répéter.

    La situation dans le Sud est encore plus sensible quand on sait que beaucoup de groupes terroristes, y compris ceux se trouvant en dehors des frontières algériennes, profitent de la misère locale pour, par exemple, renforcer leurs effectifs.

    Le contexte sécuritaire dans le Sud est tellement complexe, qu’une attention particulière doit être portée à ces populations. Et cela passe nécessairement par des plans de développement local urgents et de grande envergure.

  • #2


    Ce n'est pas El Biar ou Hydra , on est tout de même en Algérie , et ces gens sont des algériens !

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