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Nordine Aït Hamouda : «Ben Badis a falsifié la Déclaration de Novembre !»

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  • c tonton mabrouk -paix a son ame-(meme pas un mot sur sa mort de la part du marsien bouteflika)qui a ecrit le livre

    pour lui le nidham a statue sur le zaim
    ceux qui ont crapahute dans les maquis sont unanimes sur son cas

    surtout les gars de la wilaya 7
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • Une jolie trouvaille qui mérite d'être relatée :

      Les versions divergent légèrement sur ce comité d’organisation. Ali Mérad le présente comme l’œuvre d’un « bourgeois d’Alger », ʿUmar Ismāʿīl : [Il] décida de jouer le rôle du deus ex machina dans la constitution du fameux « parti religieux » tant attendu par l’opinion musulmane, depuis de longues années. Impatient de voir aboutir les ʿulamāʾ à une décision définitive, ʿUmar Ismāʿīl offrit un prix de mille francs « à tout lettré qui réussirait à jeter les bases d’une association sous le nom d’ « Association des ʿUlamāʾ ». Il promit également « de verser mille autres francs à la caisse de ladite association, aussitôt que sa création serait annoncée et ses statuts élaborés. »

      Il s’appuie en cela sur un article publié dans al-Šihāb en février 1931 qui appelait sur cinq pages à la création de l’Association des Oulémas. Le nom de ʿUmar Ismāʿīl n’y apparaît pas, mais l’article évoque « celui qui a encouragé la relance de ce sujet important (al-dāʿī ilā iʿāda baḥṯ hāḏā l-mawḍūʿ al-hāmm), un homme de qualité (aḥad al-fuḍalāʾ) qui travaille avec passion à l’amélioration de la situation des nations en éveil (al-umam al-munāhiḍa) », qui proposa au Šihāb d’offrir ces sommes pour favoriser la création de l’association.

      Dans ses mémoires, Aḥmad Tawfīq al-Madanī retranscrit quant à lui une discussion qui aurait eu lieu en 1931 autour d’un thé, après une séance du Cercle du Progrès, en présence du cheikh Muḥammad al-ʿĀṣimī (mufti à Alger), de ʿUmar Ismāʿīl (commerçant), de Muḥammad ʿAbābsa de Biskra (poète22) et de lui-même23. ʿUmār Ismāʿīl aurait proposé de financer à hauteur de mille francs une tentative de fédérer les différents représentants de l’islam en Algérie par le biais d’une association. Al-Madanī évoque son intervention dans la discussion (présentée comme un dialogue, entrecoupé de narration) :

      Il fallait comme condition indispensable que tous les courants et toutes les écoles (maḏhāb) soient représentés dans cette association, pour qu’elle soit une représentation de l’unité des musulmans. Puisque les partisans de l’iṣlāḥ y seraient présents de toute façon, il nous fallait solliciter les confréries. Aḥmad Tawfīq al-Madanī évoque ensuite l’étape de la collecte des noms (iṣṭiyād alasmāʾ) pendant environ un mois, que Ḥamza Būkūša se charge ensuite de contacter en vue du Congrès de fondation de l’association. « Après quelques jours, nous avons reçu nombre de réponses, et sont venus à nous les cheikhs Ibn Bādīs, al-Ibrāhīmī, al-Mīlī, al-Qāsimī, IbnʿAlīwa… ». Il indique que sur cent-vingt invitations, les initiateurs de l’association reçurent cent-neuf réponses. Le compte rendu du Congrès mentionne soixante-douze présents, chiffre que donne également al-Madanī : « Soixante-douze savants et lettrés en sciences religieuses (ʿulamāʾ al-quṭr al-ǧazāʾirī wa ṭalabat al-ʿilm) se sont réunis sur invitation du comité fondateur à Alger. » Exceptionnellement pour ce premier Congrès, le comité fondateur suggéra une liste de noms, sur laquelle les adhérents étaient appelés à voter. Par la suite, les statuts (rédigés par lui) stipulaient qu’un appel à candidatures devait être lancé préalablement à toute élection, et que le vote était secret. À l’issue de ce vote sur liste, Ibn Bādīs fut élu président de l’association. Al-Madanī rapporte dans son récit qu’il lui aurait lancé, lors de la préparation du Congrès : « Tu vas être le Président, que ça te plaise ou non ! », approuvé en cela par les autres organisateurs.

      Il fut effectivement élu Président, et le Conseil d’Administration fut composé commesuit : ʿAbd al-Ḥamīd Ibn Bādīs, Président ; Muḥammad al-Bašīr al-Ibrāhīmī, Vice-Président ; Muḥammad al-Amīn al-ʿAmmūdī, Secrétaire ; al-Ṭayyib al-ʿUqbī, Vice-Secrétaire ; Mubārak al-Mīlī, Trésorier ; Ibrāhīm Bayyūḍ, Vice-Trésorier ; al-Mūlūd al-Ḥāfiẓī, Mulāy Ibn al-Šarīf, al-Ṭayyib al-Mahāǧī, al-Saʿīd al-Yaǧrī, Ḥasan al-Trābulsī, ʿAbd al-Qādir al-Qāsimī, Muḥammad al-Fuḍayl al-Yarātnī, membres (mustašār, litt. : conseiller). A la même occasion fut désigné un Comité permanent, composé de membres résidant à Alger, chargés de gérer les affaires courantes. Il était composé de ʿUmar Ismāʿīl, Président ; Muḥammad al-Hādī, Secrétaire ; Ayt Sī Aḥmad ʿAbd al-ʿAzīz, Trésorier ; Muḥammad al-Zamirlī, membre (ʿaḍū) et al-Ḥāǧǧ ʿUmar al-ʿUnq, membre.

      Tout le passage des mémoires d’al-Madanī consacré à la création de l’AOMA a été largement débattu dans le milieu des Oulémas lors de sa publication en 1977 et depuis. Dans ses mémoires, le cheikh H̱ayr al-Dīn donne une version différente qui attribue directement au cheikh Ibn Bādīs le déclenchement du projet d’association. Les mémoires de H̱ayr al-Dīn ayant été publiés huit ans après ceux d’al-Madanī, il s’agit là d’une défense du rôle d’Ibn Bādīs. Tout le paragraphe est destiné à prouver que le cheikh Ibn Bādīs est à l’origine de l’Association, et non pas un groupe mené par Aḥmad Tawfīq al-Madanī au Cercle du Progrès. L’explication de l’absence d’Ibn Bādīs aux premiers jours du Congrès entérine la démonstration. Dans son
      discours final, retranscrit par al-Ibrāhīmī dans l’article de mai 1931, Ibn Bādīs se justifie d’avoir manqué les deux premiers jours d’assemblée générale, parce qu’il était retenu à Constantine.

      L’imam Ibn Bādīs nous a confié alors un secret, que nous avons promis de garder à l’époque mais qui doit aujourd’hui être répété et connu de tous. Il nous a confié qu’il n’allait pas répondre à l’invitation à la réunion et qu’il ne s’y présenterait pas le premier jour, avant d’être officiellement invité à l’Assemblée générale, de façon à être un invité et non pas celui qui invite, pour écarter ce que pourrait être la réaction des autorités françaises, des zāwiya-s et autres.

      Cette idée est également avancée par Aḥmad Tawfīq al-Madanī pour expliquer l’absence de son propre nom dans les différents comptes rendus de l’époque : Je n’ai pas assisté à la réunion et ai prétendu ne pas être parmi les signataires de l’appel pour que l’Administration française ne sache pas que j’étais là. Mon appartenance au Destour était un moyen facile pour l’Administration d’attaquer l’association.

      La version d’al-Madanī fut largement contestée à sa sortie, par un groupe d’élèves du cheikh Ibn Bādīs, membres de l’AOMA. Parmi eux, Muḥammad al-Ṭāhir Fuḍalāʾ publia une réponse, détaillée presque page par page, à ces mémoires.

      Ce qui transparaît en tout cas dans les récits des origines est surtout la volonté de chaque auteur
      de prouver sa légitimité, tant religieuse que politique dans l’Algérie des années 1980. La recrudescence des livres autobiographiques à partir de la fin des années 1970, dans lesquels l’auteur cherche bien souvent à prouver son action pour l’indépendance et dans la construction de l’État algérien, marque une logique de clans ou d’affrontement politique.
      Donc Ben Badis n'est pas le fondateur de l'association, une énième légende qu'il va falloir retoquer...
      Dernière modification par zwina, 03 août 2020, 10h23.
      Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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      • Autre découverte des plus intéressantes :
        La thèse de Salah Khelifa, soutenue en 1987, avance que c’est al Balāġ al-Ǧazāʾirī, journal de la ṭarīqa ‘ālawiyya, qui mena la campagne de publicité pour la formation d’une association : Ce que tous les historiens de l’Algérie contemporaine ignoraient pratiquement, c’est que quand l’idée germe dans l’esprit de ce riche bourgeois d’Alger d’origine kabyle, Omar Ismail, celui-ci s’en ouvrit au rédacteur d’al-Balâgh al-Jazaïri, Muhammad al-Mahdi. qui, de son côté, en fit part à ch. Alawî ; ce dernier ayant jugé l’idée bonne y adhéra. Ce fut alors que l’hebdomadaire du cheikh mena une vaste campagne en vue de mieux faireconnaître le projet. « Al-Balagh était donc le seul journal algérien qui avait loué les conséquences bénéfiques de la fondation d’une association de cette nature... jusqu’à ce qu’un groupe d’Ulémas répondit à ses exhortations... » Les Ulémas, cependant, étaient
        inquiets sur le sort de l’association future, ils craignaient qu’elle ne fût un instrument entre les mains des cheikhs de zaouïas, aussi lors de l’assemblée constitutive, s’arrangèrent-ils pour être plus nombreux que les chefs de zaouïas.

        Hors des polémiques partisanes, il est certes évident que la ʿAlawiyya a joué un rôle important dans les tous débuts de l’AOMA. La participation active de la confrérie au processus de création de l’AOMA n’est pas relevée que par ses partisans puisque le Siǧill (registre) du Congrès de l’AOMA rédigé
        par al-Ibrāhīmī évoque le tournant de 1932 en ces termes, hostiles :
        La première année se termina dans l’ordre et la coordination. Les activités
        commencèrent et il y eut différentes catégories d’hommes (marātib al-riǧāl). Les muṣlīḥūn assumèrent seuls les activités préparatoires – ce qui n’était pas une mince affaire – et quand arrivèrent les élections pour la deuxième année, les ʿalawiyyūn et leurs partisans menèrent dans leur égarement cette attaque ratée, après avoir manigancé une ruse, dans le but de retirer l’association des mains des muṣlīḥūn et d’en faire une ṭarīqa ʿalawiyya pour utiliser ce nom à de mauvaises fins, comme à son habitude, en revêtant des apparences de vérité (libās al-ḥaqq). Les muṣlīḥūn stoppèrent fermement cette attaque (waqfatan ḥāzimatan), sauvant l’association de la ruine (suqūṭ). Ils l’épurèrent de tous ceux aux opinions fluctuantes et aux principes perturbés. Le comité directeur fut composé de leaders de l’iṣlāḥ et des caractéristiques de ses partisans.
        Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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        • Azul Capo

          Ce topic est un casino, ma foi..
          Plus tu perds, plus tu joues
          Je ne perd jamais, j'apprend tous les jours ...

          Prochainement j'en dirais davantage sur la femme d'Ibn Badis dont nul ne parle jamais alors qu'il faut toujours chercher la femme pour comprendre l'homme. "une bourgeoise gâtée" ...

          Au vu du nombre de lus, je crois que c'est un bingo. Ne me remercie pas, c'est un plaisir de cultiver mes compatriotes
          Dernière modification par zwina, 03 août 2020, 13h09.
          Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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          • Azul Zwina

            De quoi tu parles ?

            Tu ne détiens que dalle.. lol

            Commentaire


            • Capo

              De quoi tu parles ?

              Tu ne détiens que dalle.. lol
              Nom et prénom de l'épouse ?
              Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

              Commentaire


              • oui, zwina.
                Je te lis toujours parce que j'apprends.

                Je ne suis pas toujours d'accord avec tes opinions trop nationalistes pour moi mais tu es une mine de découvertes.
                ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

                Commentaire


                • Zwina

                  Tu es libre..
                  Écris ce que tu veux.. lol
                  Si t'as quelque chose, ne me pose pas la question !!
                  chui pas le genre à donner du whisky aux indiens



                  Mdrr..

                  Commentaire


                  • Je ne suis pas toujours d'accord avec tes opinions trop nationalistes pour moi mais tu es une mine de découvertes.
                    __________________
                    merci Bachi, de ta part, cela me touche vraiment
                    Les libertés ne se donnent pas, elles se prennent

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