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Algérie : la réforme constitutionnelle approuvée sur fond de forte abstention

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  • Algérie : la réforme constitutionnelle approuvée sur fond de forte abstention

    Algérie : la réforme constitutionnelle approuvée sur fond de forte abstention



    Radio-Canada
    Publié à 12 h 47


    En Algérie, le « oui » l'a emporté au référendum sur la révision constitutionnelle proposée par le pouvoir, mais le scrutin a été marqué par un taux d’abstention historique, ce qui constitue un désaveu cinglant pour le président Abdelmadjid Tebboune.

    Le oui a recueilli 66,8 % des voix, a annoncé lundi le président de l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, lors d'une conférence de presse au cours de laquelle il a salué l'intégrité et la transparence du scrutin.

    Le taux de participation final s'est établi à 23,7 %, selon l'ANIE, un creux historique pour un référendum en Algérie.

    Seulement un électeur algérien sur cinq a ainsi voté en faveur de la nouvelle Constitution. La participation de la diaspora se réduit à un seul chiffre.


    Camouflet présidentiel

    Le seul véritable enjeu du vote, boycotté par l'opposition, était le taux d’abstention, ce record qui constitue un revers majeur pour le régime, confronté depuis février 2019 à un soulèvement populaire inédit, le Hirak.

    Il s'agit d'un camouflet pour un président en quête de "relégitimation" après une investiture contestée, analyse Hasni Abidi, directeur du Centre d'études et de recherches sur le monde arabe et méditerranéen (CERMAM) à Genève.

    Les conditions dans lesquelles s'est tenu ce référendum étaient un défi pour toute activité politique de quelque nature que ce soit, a expliqué le président de l'ANIE, en allusion aux restrictions liées à la COVID-19.

    En raison de la pandémie, l'accès aux bureaux était limité à deux ou trois personnes à la fois et le port du masque y était obligatoire. Le fait que le peuple ait pu s'exprimer en toute indépendance a été un autre défi dans la construction de la nouvelle Algérie qui a commencé avec le Hirak béni du 22 février (2019), s'est-il félicité.

    Appel au boycottage

    La victoire du oui ne faisait guère de doute tant la campagne électorale – qui a laissé la population largement indifférente – a été à sens unique. Les partisans du Hirak ont prôné le boycottage, alors que certains partis islamistes ont appelé à voter non.


    Le résultat confirme l'échec des projets du pouvoir en place et son incapacité à concrétiser un consensus national autour de la Constitution, a réagi Abderrazak Makri, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), principal parti de la mouvance islamiste.

    Après l'annonce des résultats, Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), s'est félicité sur Twitter d'une grande victoire du Hirak. D'après lui, le pouvoir doit prendre acte de son échec et reconsidérer sa feuille de route. Le processus de transition démocratique constituant la solution.

    Les hirakistes avaient rejeté sur le fond et la forme la révision constitutionnelle perçue comme un changement de façade.

    Nouvelle révision constitutionnelle

    Dans un message relayé samedi par l'agence officielle APS, le président Tebboune, depuis son lit d'hôpital, s'était dit persuadé que le peuple algérien sera, une fois encore, au rendez-vous avec l'histoire pour opérer le changement escompté, dimanche 1er novembre, en vue d'instituer une nouvelle ère à même de réaliser les aspirations de notre peuple à un État fort, moderne et démocratique.

    La date du référendum n'avait d'ailleurs pas été choisie par hasard : le 1er novembre marque l'anniversaire du début de la guerre d'indépendance contre la puissance coloniale française (1954-1962).

    Grand absent du scrutin, M. Tebboune, 74 ans, est hospitalisé en Allemagne pour des examens approfondis après l'annonce de cas suspects de coronavirus dans son entourage. Son état serait stable et non préoccupant, selon la présidence.

    M. Tebboune a fait de la révision de la Constitution, la énième depuis l'accession à l'indépendance en 1962, son projet phare et a tendu au début la main aux manifestants du Hirak populaire authentique béni. Mais, les militants du Hirak réclament un profond changement du système en place depuis 1962. Le mouvement populaire, qui s'est retiré de la rue en raison de la pandémie, a réussi à pousser Abdelaziz Bouteflika à la démission en avril 2019, après 20 ans de règne.

    Une réforme cosmétique

    La nouvelle Constitution met en avant une série de droits et de libertés, mais n'offre pas de changement politique majeur; elle maintient l'essentiel d'un régime ultra présidentialiste.

    Persister dans cette démarche et promulguer une constitution rejetée par 86,3 % des électeurs, c'est ouvrir la voie au désordre porteur de tous les périls, a averti dans un communiqué le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), parti de l'opposition.

    Le référendum s'est déroulé dans un climat de répression implacable ciblant militants du Hirak, opposants politiques, journalistes et internautes, selon les défenseurs des droits de la personne.


    ..
    ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

  • #2
    Seulement un électeur algérien sur cinq a ainsi voté en faveur de la nouvelle Constitution
    Non. Même pas 1 sur 6.
    ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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    • #3
      Non. Même pas 1 sur 6.
      En effet bachi..66% de 23% donne quelque chose comme 15%..donc un citoyen sur 6.
      Pour une loi fondamentale c'est extrêmement faible...je me demande même si on peut la qualifier de légitime.

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      • #4
        Salam

        Algérie : la réforme constitutionnelle approuvée sur fond de forte abstention
        La nouvelle constitution n’a rien apporté de nouveau.. juste quelques bricoles pour marquer la promesse électorale de Tebboune.. donc sans enjeux importants.

        Et pour l’abstention.. avec le temps et les fraude successives, c’est devenue une culture chez les algériens.. Et c’est compréhensible. Il faudrait donc beaucoup de temps et d’efforts pour reconstruire la confiance entre l’algérien et ceux qui le gouvernent.

        Personnellement, j’ai tjrs été observateur de toutes les élections depuis plus de 30 ans.. l’histoire de la fraude aux élections qu’a connue l’Algérie est très étoffée.. (les historiens ont beaucoup de travail sur ce sujet..) mais, d’après ma connaissance, wa Allahou A3lem, ce référendum du 01/11 et celui des présidentielles du 12/12 ont été saines..

        Les législatives prochaines seront décisives. Je ne pense pas que l’opposition fera plus que ce qu’elle a l’habitude de faire.. et le FLN ne changera pas ces habitudes.. fort de ces 3 millions d’électeurs corrompus. La balle est donc dans le camp des abstentionnistes chroniques.. C’est comme un animal longtemps emprisonné, quand on lui ouvre la case, il ne fait pas confiance et hésite de sortir.

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        • #5
          MR

          ton raisonnement aurait un sens s'il n'y avait pas de répression contre toutes les voix dissonantes.

          Pour faire bref, y a un régime plutôt militaire que civil qui s'accroche comme il peut.

          Je crois que sa fin est proche.
          ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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          • #6
            ton raisonnement aurait un sens s'il n'y avait pas de répression contre toutes les voix dissonantes.
            Les voix de l’opposition, dissonantes comme tu dis, doivent évoluer un peu.. le style hirak comme « voleurs », « assassins », « khaouana », « mafieux » etc.. doit laisser place à des actions pragmatiques et coordonnées.. Si tu traites le Président d’illégitime par exemple, il faudrait donner des preuves.. Le langage populiste peut t’apporter des partisans, mais au risque de te faire passer par la case prison..

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            • #7
              Cette réforme constitutionnelle a très peu de chance de vivre car le prérequis majeur est la santé de son porteur et "garant".

              Or ce dernier est dans un sale état, s'il avait la possibilité de prononcer une seule phrase, ils n'auraient pas hésité à le présenter (souvenez vous des simulacres de Bouteflika) à la télé à la fois pour rassurer ses partisans (qui font dans leur froc) et décourager le reste.

              Ils sont arrivé à pondre une mystérieuse "procuration" et ramener sa femme (j'ai même des doutes) pour faire un simulacre, c'est évident qu'il s'agit d'un odieux montage.

              En effet, l'opinion publique d'une manière générale est partagée sur le rapport des forces, certains disent que le régime peut réagir violement s'il est au pied du mur tout en rappelant sa force (réelle ou supposée), nombreux ils disent qu'ils faut encore attendre et cueillir le fruit quand il est totalement pourri. D'autres moins nombreux penchent pour l'action en avançant qu'il y a un boulevard et qu'il faut trouver rapidement une formule pour agir.

              Etant en mode panique, le régime va mettre beaucoup de temps pour réévaluer la situation sachant qu'il lui manque tout de même des données précieuses pour pouvoir élaborer un nouveau plan (ils ne bougent jamais sans un plan). Entre temps je pense que la plus grande menace pour le régime c'est le chrono (mais pour tout le pays aussi).

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              • #8
                Le Conseil constitutionnel a délai de10 jours pour valider les résultats !

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