La dépendance de ces pays d’Afrique francophone à l'égard de la France est régie, explique Laloupo, par un "pacte colonial qui sert en premier les intérêts français".
«Au plan économique, le Franc CFA hérité de la colonisation et qui est arrimé à l’euro ne permet pas aux États africains francophones de mener une politique monétaire correspondant à l’état de santé de leurs économies respectives. Car, le Fcfa est piloté à partir de la Banque centrale européenne (BCE) qui reçoit les réserves des pays de l’Uemoa et de la Cemac», détaille le géopoliticien.
Ce handicap de taille empêche, dit-il, l’industrialisation des pays francophones qui se contentent jusque-là d’une économie de services peu rentable, à grande échelle.
«Si le Nigéria pèse lourd, aujourd’hui, sur le plan économique et à l’échelle continentale et mondiale, c’est parce qu’il a très tôt investi dans l’industrialisation ainsi que dans la migration d’une économie de consommation vers une autre de transformation », fait observer le géopoliticien, soulignant qu’il est plus facile de créer une entreprise dans un pays anglophone que dans un Etat francophone. Ce dernier ayant hérité d’une « si compliquée bureaucratie française ».
S'agissant du volet culturel, Laloupo estime que les anglophones sont mieux armés pour la mondialisation, vu que la langue de Shakespeare domine le monde. "D’autant qu’ils disposent d’un système éducatif mieux ouvert et plus adapté au marché de l’emploi", a-t-il encore dit.
De son côté, Michel Galy, politologue spécialiste de l’Afrique et professeur à l'Institut Libre d'Etude des Relations internationales (Ileri) interrogé par Anadolu, rattache, quant à lui, l’écart séparant les deux Afriques aux systèmes politiques hérités de la période coloniale.
« Il ne faut pas oublier que le système britannique, dont ont hérité les anciennes colonies de la Grande Bretagne adopte le régime parlementaire, ce qui garantit une large participation dans la prise de décisions nationales», affirme-t-il.
De ce point de vue, Galy pointe la longévité au pouvoir «des Kabila en République démocratique du Congo, des Nguesso au Congo Brazzaville et des Gnassingbé au Togo, entre autres. De telles situations ne font qu’entretenir, selon lui, les mêmes pratiques, d’autant qu’elles favorisent le maintien des mêmes réflexes et habitudes largement en déphasage avec les profondes mutations que connaît le monde.
Pour le politologue et professeur en géopolitique, le chiffre de plus de 50 interventions militaires françaises en Afrique subsaharienne en près de cinquante ans éclaire mieux sur l’état de santé des pays francophones, sur le plan politique, et partant, économique, social et culturel.
Présageant, au demeurant, un bon réveil de l’Afrique francophone, Galy note que les opinions publiques qui ont donné de la voix ces dernières années pourrait déclencher un processus de changement dans le cours de l’histoire pour ces contrées africaines qui cherchent encore une place dans le concert des nations.
«Au plan économique, le Franc CFA hérité de la colonisation et qui est arrimé à l’euro ne permet pas aux États africains francophones de mener une politique monétaire correspondant à l’état de santé de leurs économies respectives. Car, le Fcfa est piloté à partir de la Banque centrale européenne (BCE) qui reçoit les réserves des pays de l’Uemoa et de la Cemac», détaille le géopoliticien.
Ce handicap de taille empêche, dit-il, l’industrialisation des pays francophones qui se contentent jusque-là d’une économie de services peu rentable, à grande échelle.
«Si le Nigéria pèse lourd, aujourd’hui, sur le plan économique et à l’échelle continentale et mondiale, c’est parce qu’il a très tôt investi dans l’industrialisation ainsi que dans la migration d’une économie de consommation vers une autre de transformation », fait observer le géopoliticien, soulignant qu’il est plus facile de créer une entreprise dans un pays anglophone que dans un Etat francophone. Ce dernier ayant hérité d’une « si compliquée bureaucratie française ».
S'agissant du volet culturel, Laloupo estime que les anglophones sont mieux armés pour la mondialisation, vu que la langue de Shakespeare domine le monde. "D’autant qu’ils disposent d’un système éducatif mieux ouvert et plus adapté au marché de l’emploi", a-t-il encore dit.
De son côté, Michel Galy, politologue spécialiste de l’Afrique et professeur à l'Institut Libre d'Etude des Relations internationales (Ileri) interrogé par Anadolu, rattache, quant à lui, l’écart séparant les deux Afriques aux systèmes politiques hérités de la période coloniale.
« Il ne faut pas oublier que le système britannique, dont ont hérité les anciennes colonies de la Grande Bretagne adopte le régime parlementaire, ce qui garantit une large participation dans la prise de décisions nationales», affirme-t-il.
De ce point de vue, Galy pointe la longévité au pouvoir «des Kabila en République démocratique du Congo, des Nguesso au Congo Brazzaville et des Gnassingbé au Togo, entre autres. De telles situations ne font qu’entretenir, selon lui, les mêmes pratiques, d’autant qu’elles favorisent le maintien des mêmes réflexes et habitudes largement en déphasage avec les profondes mutations que connaît le monde.
Pour le politologue et professeur en géopolitique, le chiffre de plus de 50 interventions militaires françaises en Afrique subsaharienne en près de cinquante ans éclaire mieux sur l’état de santé des pays francophones, sur le plan politique, et partant, économique, social et culturel.
Présageant, au demeurant, un bon réveil de l’Afrique francophone, Galy note que les opinions publiques qui ont donné de la voix ces dernières années pourrait déclencher un processus de changement dans le cours de l’histoire pour ces contrées africaines qui cherchent encore une place dans le concert des nations.
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