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50 noyés en deux mois en Algérie

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  • 50 noyés en deux mois en Algérie

    Rien que pour le mois de juillet courant, les services de la Protection civile ont effectué 17.414 interventions pour secourir près de 10.000 baigneurs (9196) et les sauver d’une mort certaine. Cela n’a pas été le cas pour 50 malheureuses personnes. 16 sont décédées dans des plages surveillées mais en dehors des horaires prescrits et 34 autres dans des plages non autorisées.

    Malgré les dispositifs de haute sécurité mis en place, la mort est toujours au rendez-vous. Le triste bilan fourni par la Protection civile donne froid dans le dos, et loin de nous l’idée de faire une métaphore climatologique.

    La lieutenant Mebarkia, qui a communiqué ces chiffres à L’Expression a précisé, par comparaison, que lors de la saison précédente, la Protection civile a effectué pas moins de 22.582 interventions et secouru 12.131 baigneurs en difficulté. En 2006, 73 décès par noyade avaient été enregistrés dont 22 dans des plages surveillées (mais en dehors des horaires autorisés) et 51 autres baigneurs sont morts dans des sites interdits.

    Pour exemple, 858 baigneurs ont été sauvés d’une noyade certaine sur les plages du littoral d’Annaba depuis le début de juillet courant, indique un récent bilan de la Protection civile. 985 autres ont reçu des soins sur place durant la même période, ajoute la même source qui fait état aussi de l’évacuation de 60 personnes vers les centres de santé.

    Ce bilan effarant n’est pas l’apanage des seules plages des côtes de l’est du pays, mais hélas, de celui enregistré un peu partout sur les rives de la grande bleue, comme indiqué plus haut. Ce triste bilan est enregistré malgré l’omniprésence des services de la Protection civile équipés de dispositifs modernes de surveillance et d’intervention. Ceux-ci sont dotés, notamment d’embarcations pneumatiques destinées au sauvetage en pleine mer et d’ambulances pour les évacuations et les soins immédiats.

    Pour la sécurité de proximité, un «Plan Azur» est mené de pair par des agents de police qui sillonnent les plages ainsi que des gendarmes qui assurent l’exécution du «Plan Delphine» pour la sécurité des estivants sur les routes, sur les plages mêmes et dans les différents centres d’accueil. Pour ce faire, le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, avait annoncé, rappelons-le, que plus de 16.000 agents de la Sûreté nationale, issus des nouvelles promotions, renforcent la protection des estivants.
    A Boumerdès, des campagnes de surveillance des plages ont été lancées et 18 plages sur les 35 existantes sont autorisées à la baignade. Pour les postes de surveillance relevant de la Protection civile, près de 250 agents saisonniers sont venus renforcer les sapeurs-pompiers. Le bilan de l’été dernier fait état de 9 millions d’estivants à Boumerdès.

    Concernant l’aménagement des plages, le ministre du Tourisme avait déclaré, en janvier 2007, que sur les 450 plages répertoriées, plus de 311 étaient autorisées à la baignade en 2006 alors qu’en 2005, seuls 291 sites l’étaient. Ces chif-fres se sont accrus pendant la présente saison, en raison de l’ouverture de nouveaux accès vers des plages jusque-là inaccessibles. Le ministre avait particulièrement insisté sur le «professionnalisme» des exploitants des plages.

    Par L'Expression
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