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Bonheur et civilisation
Salam,
Conscient ou pas de ce que tissent la toile entre l'Algérie et la France on va sûrement vivre un jour les réalités. voilà un texte choisi dans la presse algérienne. Bonne nuit ou bonne soirée, moi je vais faire mes courses un peu tardives au Marché Jean Talon( enfin s'il reste qcq), à demain.
Quotidien Le jeune Independant: 15 Mai 2005:
Bonheur et civilisation
par Mohamed Badaoui
On parle beaucoup de civilisation, ces dernières années. En France, par exemple, la loi du 23 février 2005 veut que les enseignants de l’histoire convainquent leurs élèves que béni était le temps des colonies. Toutefois, ces profs, même lorsqu’ils sont Français de souche et non pas originaires d’Algérie, du Vietnam ou de l’un de ces nombreux pays que l’empire gaulois a conquis, savent que cela est totalement faux.
L’intention des envahisseurs n’était nullement de faire bénéficier les autres peuples de leur civilisation, mais de détruire celle des autres et usurper leurs terres. Les Etats-Unis d’Amérique veulent, eux aussi, imposer par la force leur civilisation à des régions qui ont la leur depuis des millénaires.
Certains d’entre eux veulent même l’exporter par la guerre sainte s’il le fallait… En résumé : nous ne sommes pas sortis de l’auberge ! Pourtant, lorsqu’il vient au monde, l’être humain ne sait rien de la civilisation. Et il est également sûr qu’il peut vivre parfaitement heureux et accompli à l’état sauvage.
Les aborigènes et les sans domicile fixe des grandes jungles urbaines, telles que New York, le prouvent. La civilisation n’est donc qu’une des nombreuses formes de l’organisation de la vie humaine. Certains brillants esprits, notamment les penseurs Jean-Jacques Rousseau et Ibn Khaldoun, l’accusent même d’être à l’origine de tous les maux.
Le premier voit en elle une corruptrice de l’âme et le second un état de relâchement des mœurs qui précède la décadence. Le bonheur de l’homme se trouverait-il donc dans la «sauvagerie» et la «barbarie» ? Dans une vie plus proche de la nature où les besoins et, donc, les frustrations se réduisent à l’essentiel.
Or, que nous propose la civilisation dominante actuellement dans le monde ? L’exploitation effrénée, parfois criminelle, des ressources vitales, la pollution, la transformation de l’homme en simple outil de production et de consommation, le stress, la dépression nerveuse, le mensonge, l’hypocrisie, la manipulation, etc.
Si c’est ça la civilisation, no, thank you ! La vie semble, en effet, plus facile avec les moyens matériels. Mais avec la possession des objets devient-on nécessairement heureux ? Aussi, lorsque les uns et les autres parlent de civilisation, c’est le pouvoir de dominer les plus faibles qu’ils visent.
Et quand ces derniers ne l’acceptent pas, cela donne une guerre comme celle qui se déroule en Irak et auparavant au Vietnam, une intifadha, des événements comme ceux du 8 mai 1945 et ceux du 11 septembre 2001. Autrement dit, comme l’affirme la physique, à toute action réaction d’égale intensité et de sens contraire.
M. B.
Conscient ou pas de ce que tissent la toile entre l'Algérie et la France on va sûrement vivre un jour les réalités. voilà un texte choisi dans la presse algérienne. Bonne nuit ou bonne soirée, moi je vais faire mes courses un peu tardives au Marché Jean Talon( enfin s'il reste qcq), à demain.
Quotidien Le jeune Independant: 15 Mai 2005:
Bonheur et civilisation
par Mohamed Badaoui
On parle beaucoup de civilisation, ces dernières années. En France, par exemple, la loi du 23 février 2005 veut que les enseignants de l’histoire convainquent leurs élèves que béni était le temps des colonies. Toutefois, ces profs, même lorsqu’ils sont Français de souche et non pas originaires d’Algérie, du Vietnam ou de l’un de ces nombreux pays que l’empire gaulois a conquis, savent que cela est totalement faux.
L’intention des envahisseurs n’était nullement de faire bénéficier les autres peuples de leur civilisation, mais de détruire celle des autres et usurper leurs terres. Les Etats-Unis d’Amérique veulent, eux aussi, imposer par la force leur civilisation à des régions qui ont la leur depuis des millénaires.
Certains d’entre eux veulent même l’exporter par la guerre sainte s’il le fallait… En résumé : nous ne sommes pas sortis de l’auberge ! Pourtant, lorsqu’il vient au monde, l’être humain ne sait rien de la civilisation. Et il est également sûr qu’il peut vivre parfaitement heureux et accompli à l’état sauvage.
Les aborigènes et les sans domicile fixe des grandes jungles urbaines, telles que New York, le prouvent. La civilisation n’est donc qu’une des nombreuses formes de l’organisation de la vie humaine. Certains brillants esprits, notamment les penseurs Jean-Jacques Rousseau et Ibn Khaldoun, l’accusent même d’être à l’origine de tous les maux.
Le premier voit en elle une corruptrice de l’âme et le second un état de relâchement des mœurs qui précède la décadence. Le bonheur de l’homme se trouverait-il donc dans la «sauvagerie» et la «barbarie» ? Dans une vie plus proche de la nature où les besoins et, donc, les frustrations se réduisent à l’essentiel.
Or, que nous propose la civilisation dominante actuellement dans le monde ? L’exploitation effrénée, parfois criminelle, des ressources vitales, la pollution, la transformation de l’homme en simple outil de production et de consommation, le stress, la dépression nerveuse, le mensonge, l’hypocrisie, la manipulation, etc.
Si c’est ça la civilisation, no, thank you ! La vie semble, en effet, plus facile avec les moyens matériels. Mais avec la possession des objets devient-on nécessairement heureux ? Aussi, lorsque les uns et les autres parlent de civilisation, c’est le pouvoir de dominer les plus faibles qu’ils visent.
Et quand ces derniers ne l’acceptent pas, cela donne une guerre comme celle qui se déroule en Irak et auparavant au Vietnam, une intifadha, des événements comme ceux du 8 mai 1945 et ceux du 11 septembre 2001. Autrement dit, comme l’affirme la physique, à toute action réaction d’égale intensité et de sens contraire.
M. B.