La nouvelle république du dimanche 16 septembre 2007
Aït Ahmed, Hamrouche et Mehri signent une déclaration
Retour du «politique» ou offre de service ?
Couronnant leur rencontre à l’occasion de la tenue du quatrième congrès du FFS qui s’est tenu il y a une semaine, les trois personnalités ont signé une déclaration laconique par laquelle ils tentent de redonner vie au discours de l’opposition, et de ranimer ainsi une vie politique frappée d’ankylose et circonscrite, jusque-là, aux kermesses électorales…
C’est le premier avantage de cette déclaration. Deuxième constat : les trois politiques, qui ont trouvé là le moyen de donner un sens à leurs affinités politiques, ont appris à développer un discours plus pondéré, en tenant à condamner les derniers attentats, tout en affirmant que la voie de «la violence et de la terreur» n’est pas celle de «l’espérance». Chose qui s’apparente à un appel aux islamistes radicaux pour mettre fin à l’action subversive, et cesser d’alimenter la violence terroriste par des discours incendiaire (comme le fait actuellement un certain Ali Belhadj et certains de ces acolytes de l’ex-FIS). Une attitude qui, en la plaçant dans le contexte national actuel, ne peut être perçue que comme un appui implicite à la démarche de la réconciliation nationale…
Cela dit, cette manière de s’appuyer sur l’argument sécuritaire – la reprise des attentats qui n’a, cependant, rien à voir avec la vague des années 1990 – pour se replacer sur la scène politique dénote un certain anachronisme, voire même de l’opportunisme chez les signataire du documents…
En dénonçant ce qu’ils appellent la «négation du politique», ils font certainement allusion au «rôle» prétendument ombrageux de l’armée et de ses services de renseignement dans la vie politique. Une vision que Hocine Aït-Ahmed et Abdelhamid Mehri ont l’habitude de défendre de façon beaucoup moins diplomatique ; contrairement, par exemple, à Mouloud Hamrouche.
Le constat global qu’ils font de la situation est que le régime serait dans une «grave impasse» ; et que la solution, selon eux, ne pourrait être que dans une «démocratisation de la vie politique» et dans la poursuite du «processus démocratique» : un concept qui prête à moult interprétations, dont la plus répandue et la plus controversée est celle préconisant la réintégration du parti dissous dans un cadre de dialogue…
Soucieux de la situation, mais surtout attirés par les enjeux de pouvoir qui se discutent, les trois compères n’hésitent pas à proposer une sorte d’offre de service qui donne bien à réfléchir. En se disant ainsi «prêts à apporter leur contribution» à une sortie de crise, les signataires ne font certainement pas de la pure philanthropie politique. Ils visent sans dans doute plus loin. Cette sortie ne serait pas étrangère à cette volonté de remettre au devant de la scène le nom de Mouloud Hamrouche, qui revient très fréquemment dans les commentaires de presse comme une potentielle alternative à un éventuel départ de l’actuel chef d’Etat. Bruits par lesquels certains cherchent, avec d’ailleurs un certain cynisme, à accréditer la thèse d’une quête éperdue d’un présidentiable…
Ce qui fait penser à cela, c’est que ce genre de proposition ne figure ni dans l’agenda du FFS, ni dans celui d’un Mehri sans ambition politique avérée. Dans cette démarche promotionnelle, Aït-Ahmed aura offert une tribune de choix à son ami Mouloud Hamrouche, que certaines voix veulent déjà le proposer comme futur candidat du FFS aux prochaines élections présidentielles.
Aït Ahmed, Hamrouche et Mehri signent une déclaration
Retour du «politique» ou offre de service ?
Couronnant leur rencontre à l’occasion de la tenue du quatrième congrès du FFS qui s’est tenu il y a une semaine, les trois personnalités ont signé une déclaration laconique par laquelle ils tentent de redonner vie au discours de l’opposition, et de ranimer ainsi une vie politique frappée d’ankylose et circonscrite, jusque-là, aux kermesses électorales…
C’est le premier avantage de cette déclaration. Deuxième constat : les trois politiques, qui ont trouvé là le moyen de donner un sens à leurs affinités politiques, ont appris à développer un discours plus pondéré, en tenant à condamner les derniers attentats, tout en affirmant que la voie de «la violence et de la terreur» n’est pas celle de «l’espérance». Chose qui s’apparente à un appel aux islamistes radicaux pour mettre fin à l’action subversive, et cesser d’alimenter la violence terroriste par des discours incendiaire (comme le fait actuellement un certain Ali Belhadj et certains de ces acolytes de l’ex-FIS). Une attitude qui, en la plaçant dans le contexte national actuel, ne peut être perçue que comme un appui implicite à la démarche de la réconciliation nationale…
Cela dit, cette manière de s’appuyer sur l’argument sécuritaire – la reprise des attentats qui n’a, cependant, rien à voir avec la vague des années 1990 – pour se replacer sur la scène politique dénote un certain anachronisme, voire même de l’opportunisme chez les signataire du documents…
En dénonçant ce qu’ils appellent la «négation du politique», ils font certainement allusion au «rôle» prétendument ombrageux de l’armée et de ses services de renseignement dans la vie politique. Une vision que Hocine Aït-Ahmed et Abdelhamid Mehri ont l’habitude de défendre de façon beaucoup moins diplomatique ; contrairement, par exemple, à Mouloud Hamrouche.
Le constat global qu’ils font de la situation est que le régime serait dans une «grave impasse» ; et que la solution, selon eux, ne pourrait être que dans une «démocratisation de la vie politique» et dans la poursuite du «processus démocratique» : un concept qui prête à moult interprétations, dont la plus répandue et la plus controversée est celle préconisant la réintégration du parti dissous dans un cadre de dialogue…
Soucieux de la situation, mais surtout attirés par les enjeux de pouvoir qui se discutent, les trois compères n’hésitent pas à proposer une sorte d’offre de service qui donne bien à réfléchir. En se disant ainsi «prêts à apporter leur contribution» à une sortie de crise, les signataires ne font certainement pas de la pure philanthropie politique. Ils visent sans dans doute plus loin. Cette sortie ne serait pas étrangère à cette volonté de remettre au devant de la scène le nom de Mouloud Hamrouche, qui revient très fréquemment dans les commentaires de presse comme une potentielle alternative à un éventuel départ de l’actuel chef d’Etat. Bruits par lesquels certains cherchent, avec d’ailleurs un certain cynisme, à accréditer la thèse d’une quête éperdue d’un présidentiable…
Ce qui fait penser à cela, c’est que ce genre de proposition ne figure ni dans l’agenda du FFS, ni dans celui d’un Mehri sans ambition politique avérée. Dans cette démarche promotionnelle, Aït-Ahmed aura offert une tribune de choix à son ami Mouloud Hamrouche, que certaines voix veulent déjà le proposer comme futur candidat du FFS aux prochaines élections présidentielles.
15-09-2007
Mussa Acherchour
Mussa Acherchour