Trois jours durant, les universités seront paralysées. Les cours y seront suspendus à l’appel du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes) qui maintient sa grève pour protester contre la nouvelle grille nationale des salaires de la Fonction publique.
A la veille de ce mouvement de protestation, le ministère de l’Enseignement supérieur n’a entrepris aucun contact avec le syndicat en vue de désamorcer la situation. Le Cnes, qui appelle à la tenue d’assemblées générales durant les trois jours de débrayage, ne ferme pas la porte au dialogue et annonce qu’au lendemain de ces réunions, les instances du syndicat décideront de la suite à donner au débrayage.
Contacté hier, M. Rahmani, le coordonnateur national du Cnes, a affirmé que «l’aboutissement des revendications du CNES reste essentiellement centré autour du statut», expliquant que si des contacts «informels» sont toujours maintenus avec la tutelle, aucune réunion entre les deux parties n’est à l’ordre du jour. Le Cnes, à l’instar de plusieurs autres syndicats autonomes, était monté au créneau, dénonçant la nouvelle grille des salaires qui ne répond pas à leurs attentes. Dans une lettre adressée aux enseignants du supérieur à la veille des trois jours de grève, le Cnes estime que «la nouvelle grille nationale des salaires de la Fonction publique, qui a été concoctée à l’insu des véritables partenaires sociaux dans le secteur et en porte-à-faux avec les ambitions politiques officielles dévolues à notre secteur, n’a pas été à la hauteur des aspirations des enseignants malgré une valorisation palpable du salaire de base mais au détriment de deux importantes indemnités (ISS et ICR) acquises et valorisées au prix d’un long combat». Le syndicat n’hésite pas à parler de «moment historique » pour «contraindre les pouvoirs publics à honorer leurs engagements envers les enseignants universitaires ». Le coordonnateur national considère en effet que le syndicat est à «un moment décisif» de son combat pour défendre le métier «avec courage et conviction pour contribuer à sauver notre université de la douloureuse hémorragie de cadres vers d’autres secteurs et éviter à l’économie de notre pays de continuer à subir un exil forcé de sa seule véritable richesse, sa ressource humaine». Conscient de la difficulté de la tâche, M. Rahmani ajoute que «malgré toutes les hostilités auxquelles nous sommes appelés à faire face, nous gardons toujours l’espoir pour arracher un salaire à la hauteur des aspirations de l’enseignant- chercheur». Au sujet de l’autre cheval de bataille du Cnes, à savoir le statut particulier, le Conseil considère cela comme «une revendication stratégique non seulement à cause de la détérioration des conditions socioprofessionnelles des enseignants mais aussi en raison de l’obstination des pouvoirs publics à subordonner toute valorisation salariale par la promulgation dudit statut particulier » et de conclure que «étant conscient que les promesses des pouvoirs publics pour la promulgation d’un statut particulier qui consacrerait la place de l’enseignant-chercheur dans la société et lui permettrait de se consacrer à sa noble mission de formation et de recherche pouvaient être un leurre tendu par les pouvoirs publics pour persister dans leur politique de fuite en avant, animé d’un sens de la responsabilité digne et historique d’une part et pour déjouer les manœuvres des pouvoirs publics d’autre part, le Cnes s’est engagé depuis un peu plus de deux années pour la préparation de l’avant-projet du statut particulier de l’enseignant-chercheur. Cet effort a été couronné par l’élaboration d’un document englobant tous les volets relatifs aux tâches de l’enseignant-chercheur mais qui demeure toutefois incomplet tant que le volet salaire n’est pas tranché». C’est dire que le bras de fer engagé entre le ministre de l’Enseignement supérieur et le Cnes est loin de connaître son épilogue.
- Le Soir d'Algerie
A la veille de ce mouvement de protestation, le ministère de l’Enseignement supérieur n’a entrepris aucun contact avec le syndicat en vue de désamorcer la situation. Le Cnes, qui appelle à la tenue d’assemblées générales durant les trois jours de débrayage, ne ferme pas la porte au dialogue et annonce qu’au lendemain de ces réunions, les instances du syndicat décideront de la suite à donner au débrayage.
Contacté hier, M. Rahmani, le coordonnateur national du Cnes, a affirmé que «l’aboutissement des revendications du CNES reste essentiellement centré autour du statut», expliquant que si des contacts «informels» sont toujours maintenus avec la tutelle, aucune réunion entre les deux parties n’est à l’ordre du jour. Le Cnes, à l’instar de plusieurs autres syndicats autonomes, était monté au créneau, dénonçant la nouvelle grille des salaires qui ne répond pas à leurs attentes. Dans une lettre adressée aux enseignants du supérieur à la veille des trois jours de grève, le Cnes estime que «la nouvelle grille nationale des salaires de la Fonction publique, qui a été concoctée à l’insu des véritables partenaires sociaux dans le secteur et en porte-à-faux avec les ambitions politiques officielles dévolues à notre secteur, n’a pas été à la hauteur des aspirations des enseignants malgré une valorisation palpable du salaire de base mais au détriment de deux importantes indemnités (ISS et ICR) acquises et valorisées au prix d’un long combat». Le syndicat n’hésite pas à parler de «moment historique » pour «contraindre les pouvoirs publics à honorer leurs engagements envers les enseignants universitaires ». Le coordonnateur national considère en effet que le syndicat est à «un moment décisif» de son combat pour défendre le métier «avec courage et conviction pour contribuer à sauver notre université de la douloureuse hémorragie de cadres vers d’autres secteurs et éviter à l’économie de notre pays de continuer à subir un exil forcé de sa seule véritable richesse, sa ressource humaine». Conscient de la difficulté de la tâche, M. Rahmani ajoute que «malgré toutes les hostilités auxquelles nous sommes appelés à faire face, nous gardons toujours l’espoir pour arracher un salaire à la hauteur des aspirations de l’enseignant- chercheur». Au sujet de l’autre cheval de bataille du Cnes, à savoir le statut particulier, le Conseil considère cela comme «une revendication stratégique non seulement à cause de la détérioration des conditions socioprofessionnelles des enseignants mais aussi en raison de l’obstination des pouvoirs publics à subordonner toute valorisation salariale par la promulgation dudit statut particulier » et de conclure que «étant conscient que les promesses des pouvoirs publics pour la promulgation d’un statut particulier qui consacrerait la place de l’enseignant-chercheur dans la société et lui permettrait de se consacrer à sa noble mission de formation et de recherche pouvaient être un leurre tendu par les pouvoirs publics pour persister dans leur politique de fuite en avant, animé d’un sens de la responsabilité digne et historique d’une part et pour déjouer les manœuvres des pouvoirs publics d’autre part, le Cnes s’est engagé depuis un peu plus de deux années pour la préparation de l’avant-projet du statut particulier de l’enseignant-chercheur. Cet effort a été couronné par l’élaboration d’un document englobant tous les volets relatifs aux tâches de l’enseignant-chercheur mais qui demeure toutefois incomplet tant que le volet salaire n’est pas tranché». C’est dire que le bras de fer engagé entre le ministre de l’Enseignement supérieur et le Cnes est loin de connaître son épilogue.
- Le Soir d'Algerie
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